Récession, perte de vitalité et europessimisme | Les leçons de Schumpeter 
 Vendredi, 8 Février, 2013
A
 ses débuts, la crise économique déclenchée par la chute de Lehman 
Brothers et le krach boursier du 15 septembre 2008, avait été l’occasion
 d’un grand happening sur la victoire finale de Keynes et des 
néo-keynésiens (contre Milton Friedman et l’Ecole de Chicago) et même le
 retour de Karl Marx. Las. Les politiques de relance alors préconisées 
et la vision d’un Etat omniscient, omnipotent et bienveillant sont 
venues se fracasser sur le mur des dettes souveraines. Cette crise 
globale a mis en évidence le décalage entre les structures 
politico-économiques européennes (l’Etat-providence) d’une part, le 
nouvel état du monde et l’affirmation des économies émergentes d’autre 
part. Aussi la relecture de Schumpeter s’impose-t-elle. Conjuguant 
théorie et histoire, politique et psychologie, ses analyses vont au fond
 des choses ; elles peuvent féconder les situations et imprimer une 
nouvelle direction. 
