Par Vesselina Garello.
Ce premier juillet, alors que certains redoutaient la canicule comme étant l’ennemi public numéro un en ce début d’été et que d’autres étaient en train de s’émouvoir autour du sort de la Grèce, un désastre aux visages multiples s’est abattu sur les Français. C’est à cette date fatidique que sont entrées en vigueur plusieurs lois dont le seul dénominateur commun est le déni total de la liberté individuelle.
La tarification des parkings au quart d’heure
Commençons par les formidables « avancées » sociales et solidaires de la loi Hamon, du nom de
l’ex-ministre et actuel frondeur qui aurait mieux fait de lire un manuel d’économie politique avant d’accepter son poste de ministre.
Première idée lumineuse dont on ressent déjà les bienfaits, la tarification des parkings au quart d’heure qui est devenue désormais obligatoire. Finie donc la règle « toute heure entamée est due » (on se demande au passage pourquoi ne pas avoir voté une tarification à la minute, voire à la seconde, pour rendre encore plus justice au consommateur ?). Mais ô surprise, ô stupeur, l’effet escompté n’y est pas. Certains gestionnaires de parkings ayant d’ores et déjà appliqué la nouvelle règle, on a pu constater que la loi a abouti à des augmentations considérables du tarif horaire, comme par exemple à Aix-en-Provence et à Marseille où les prix ont grimpé de 20 à 39% par rapport à 2013.
Est-ce bien une surprise ? Bien-sûr que non, sauf évidement pour Benoît Hamon qui n’avait manifestement pas compris que les décisions d’investissements se faisaient sur la base d’un calcul de rentabilité des futurs équipements et que toute intervention de l’État dans ce fragile équilibre aboutit inévitablement à une sorte de mécanisme de compensation, les gestionnaires essayant de préserver la rentabilité.
La sécurité routière ou comment faire feu de tout bois
Vous en avez sans doute entendu parler, les écouteurs, les oreillettes et les casques audio sont désormais interdits au volant. On n’est pas à un paradoxe près, mais le kit mains libres reste lui autorisé, à condition d’utiliser le haut-parleur. Le bien-fondé de cette interdiction reste pour moi personnellement un mystère, mais j’ai entendu dire qu’était en discussions aussi l’interdiction de la cigarette ou du sandwich au volant.
Est-ce que le gouvernement français a décidé de concurrencer Google ? En légiférant à outrance pour empêcher les conducteurs français de manger, boire, se gratter le nez, discuter, chantonner, bref tout ce qui éventuellement pourrait les faire ressembler à des humains ?
Punir, encore et toujours, les méchants fumeurs
Je ne vais pas m’attarder sur d’autres mesures comme le montage d’une usine à gaz obligeant les restaurateurs d’afficher sur leurs menus tous les éléments susceptibles de provoquer une allergie ou indigestion ou la « modulation » des allocations familiales. Je sais que je peux dormir sur mes deux oreilles parce que plein d’autres de ces brillantes idées sont dans les tuyaux du parlement ou y seront bientôt, comme l’interdiction du Nutella, des sodas, de McDo, de l’huile de palme, du bisphénol A, des conservateurs, des colorants, du trop gras, trop salé, trop sucré, du pas bio et du pas « mangez-bougez »…
Relax, le gouvernement s’occupe de vous !
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