S'il y avait un symbole fort de la cécité occidentale et en particulier française sur la question du conflit israélo-arabe, il est fort probable que les historiens du futur (du moins les plus objectifs) choisiraient cet évènement que fut la mort, présumée, du dénommé " Mohamed Al Dura", icône s'il en fut et s'il en est encore de la nouvelle haine mondiale anti-juive comme l'a indiqué à plusieurs reprises Pierre-André Taguieff.
C'est ce que relatent également Esther Shapira et Georg Hafner (respectivement journaliste et auteur allemands dans leur second opus sur l'affaire "L'enfant, la mort et la vérité La Maison d'Édition,2015) et soucieux semble-t-il d'en avoir un peu plus le coeur net que lors de leur premier film (Trois balles et un enfant mort : qui a tué Mohamed al Dura) ; car cette mort suscita un séisme mondial charriant un torrent de haine se manifestant par nombres d'assassinats dont celui du journaliste Daniel Pearl ; la mort de cet enfant fut attribuée, d'emblée, comme si cela allait de soi, et pourtant sans aucune preuve, à des tirs israéliens et ce "45 minutes"durant selon l'unique caméraman, palestinien, de la scène, et travaillant depuis longtemps avec l'envoyé spécial de France 2 Charles Enderlin ; une affirmation que Esther Shapira et Georg Hafner réfutent (même si elle avait été étayée au début et hâtivement par l'armée israélienne en se basant sur les…images du cameraman d
'Enderlin…) en s'appuyant par exemple sur des études balistiques effectué par l'expert Jean-Claude Schlinger (sur la demande de Philippe Karsenty) et sur le fait que les soldats israéliens ne tirent pas en balayant n'importe où en rafales (p.132).
Ce caméraman palestinien (qui récusa par la suite avoir indiqué que les israéliens auraient délibérément visé l'enfant, p.103) avait ainsi filmé sur ces 45 minutes, "six minutes" seulement alors que 52 secondes de ces six minutes ont été diffusées sur France 2 le 30 septembre 2000 au soir avec les conséquences mondiales que l'on sait ; 52 secondes amputées cependant de "l'agonie" supposée de l'enfant comme l'avaient pourtant avancé Enderlin et son caméraman palestinien, sauf que cette "agonie"… n'existe pas… c'est du moins ce qu'indiquèrent dans un article intitulé "Guet-apens dans la guerre des images deux témoins qui avaient visualisé (à la suite d'une controverse amorcée par Philippe Karsenty) certains rushs présentés par Enderlin, les biens connus D. Jeambar et D. Leconte :
"(…) le visionnage des rushes ne nous apprend rien de plus sur « l'agonie de l'enfant ». Ou plutôt, si ! Cette fameuse « agonie », qu'Enderlin affirme avoir coupée au montage, n'existe pas.
En revanche, le visionnage permet de relever, avec l'approbation de nos confrères de France 2 présents autour de la table que, dans les minutes qui précèdent la fusillade, les Palestiniens semblent avoir organisé une mise en scène. Ils « jouent » à la guerre avec les Israéliens et simulent, dans la plupart des cas, des blessures imaginaires.
Le visionnage intégral des rushes démontre aussi qu'au moment où Charles Enderlin donne le gamin pour mort, tué par les Israéliens, c'est-à-dire le soir même sur le journal de France 2, rien ne lui permet d'affirmer qu'il est vraiment mort et encore moins qu'il a été tué par des soldats israéliens. Tout, bien au contraire, à commencer par l'emplacement des uns et des autres sur le terrain, incriminerait plutôt une ou des balles palestiniennes.
Face à cette dernière remarque, nos confrères de France 2 reconnaissent que rien effectivement ne permet de dire que l'enfant a été touché par des tirs israéliens. Leurs experts ont même démontré, nous assurent-ils, que l'enfant a été touché par des éclats ( ?) ou par des balles qui auraient ricoché sur la chaussée, des balles qui en tout état de cause ne visaient ni l'enfant ni son père. « De toute façon, conclut l'un d'entre eux, on ne pourra jamais savoir d'où venaient les tirs. »
Autrement dit, en attribuant la mort de l'enfant à des tirs israéliens le soir même sur France 2, Charles Enderlin a extrapolé à partir des rushes et de la version des événements fournie par son cameraman. (…)"
L'affaire pouvait-elle en rester là ? Enderlin avait perdu sinon la partie du moins la face visiblement. Sauf qu'il put rebondir y compris juridiquement parce que certains de ses détracteurs ne remettaient pas seulement en cause la responsabilité israélienne, mais considéraient que les minutes mêmes de la fusillade et non pas seulement celles qui la précédaient comme le relatent Jeambar et Leconte plus haut, étaient également le résultat d'une mise en scène allant même supposer que l'enfant en question n'était pas mort (mais un autre, un cousin ayant le même nom) et que même le père n'avait pas été blessé si gravement comme indiqué, les cicatrices exibées datant d'un épisode précédent (p.144).
Enderlin contesta cette version (elle n'a pas eu non plus l'aval de Jeambar et Leconte) une interprétation, hardie, que ne partageaient d'ailleurs pas spécialement non plus Esther Schapira et Georg Hafner lors de leur premier film (d'où, étrangement, un coup de fil d'Enderlin à Esther Schapira lors d'un procès contre Karsenty afin que celle-ci puisse aller dans ce sens comme elle l'indique dans l'ouvrage (p.112)) avant que ces deux auteurs, voyant la tournure que prenait l'affaire, et surtout à partir d'un imposant matériau rassemblé depuis, aient eu alors envie de creuser un peu plus que ce qu'ils avaient fait auparavant (ce qui avait déjà entrainé le courroux d'un article de Wikipédia) d'où ce dernier opus issu de "dix ans d'enquêtes" comme ils l'indiquent dès les premières pages (p.12) en soulignant qu'ils ont interviewé tous les acteurs (à l'exception de l'enfant…).
Quelle est leur conclusion ? Elle s'avère "surprenante" pour reprendre leur terme (p.124) : pour commencer, rien ne prouve que ce soient des balles israéliennes car la recherche balistique montre que l'enfant aurait été plutôt touché par des balles palestiniennes puisque depuis le fortin israélien le père et l'enfant n'étaient dans aucun de ses angles de tir (p. 129) alors qu'il y avait près de dix positions palestiniennes qui tiraient de manière croisée (p. 128).
La question "impensable", "inimaginable" étant alors de se demander si les balles palestiniennes, elles, avaient été "délibérées" (p.133) dans le but de créer un évènement, celui de renouer avec l'accusation séculaire du juif tueur d'enfant.
Car tout devient soudain très curieux lorsque les faits sont reconstitués ; ainsi nos deux auteurs font état d'un témoignage relatant que nombre de gens allaient et venaient tout près du père et de l'enfant, pourquoi ceux-ci restent sans cesse accroupis, comme "collés" (p. 131) :
"Le père s'adresse même au cameraman pendant l'échange de tirs. (…) nous montrons cette scène à une spécialiste de lecture labiale arabe. Elle regarde plusieurs fois la scène et elle traduit les paroles de Jamal (le père) : " Ça suffit. Vous avez tué mon fils ! C'est fini ! ", dit-il réellement " Vous" ? Elle écrit le texte pour éviter tout malentendu. C'est bien " Vous ! " que Jamal crie en arabe et non en hébreu alors qu'il le parle couramment. Il le crie donc aux Palestiniens et il le crie en direction de la caméra et du poste palestinien Pitah (…). Les coups de feu viennent-ils de là ? À qui s'adresse-t-il ? Et qui sont les tireurs ? "
Aucune balle n'a été récupérée, "aucun angle de tir n'a été mesuré aucune trace de sang n'a été prélevée" soulignent les deux auteurs (p.133). Néanmoins le cameraman affirme qu'il a, lui, récupéré les balles, ou plus exactement qu'un "général palestinien" les lui auraient donnés (p.196) et qu'il les a alors confié à France 2 (p.134). La demande d'autopsie de l'enfant au sens médico-légal du terme a été rejeté (idem). Et le responsable israélien, Giora Eiland, qui avait donné son aval à la conclusion tirée par Charles Enderlin est revenu sur ses dires (p.136) :
" Aujourd'hui, il est convaincu que France 2 a été manipulée par la propagande des Palestiniens et il reconnaît qu'il s'est précipité pour parler aux médias ".
S'agissant du père et de ses blessures, douze balles l'auraient perforé, le fait qu'il s'en soit sorti (il s'est fait soigner en Jordanie malgré son état) tient du miracle alors que les israéliens auraient tiré sans arrêt pendant 45 minutes…Les auteurs relèvent (p.142) que malgré une "perte de sang énorme" supposée
" Jamal semble avoir étonnamment bien surmonté tout cela car, dès le lendemain, il donne une interview filmée (…).
Les auteurs demandent l'avis d'un médecin (israélien) ayant déjà opéré le père plusieurs années auparavant à propos des blessures montrées et filmées dans divers reportages (p.147) ont-elles été effectuées par des balles ?…
"Le docteur David, qui connaît bien son patient, affirme le contraire : " (…) Je suis prêt à témoigner devant n'importe quelle Cour de Justice que les images présentées par France 2 en 2005 comme des blessures par balles n'en sont pas. Ce sont des cicatrices qui résultent des opérations chirurgicales subies à la main droite et à la jambe gauche ". Serait-ce donc des cicatrices provenant de l'opération qu'il a lui-même effectué en 1994 à l'hôpital Tel Hashomer de Tel Aviv ? " Oui c'est ce que j'ai opéré."
D'autres incohérences surgissent telles que des balles qui l'auraient touché par "derrière" (p.148) alors qu'il y avait le mur sur lequel il s'appuyait… À moins que les balles viennent de la position palestinienne dite "Pitah" se situant précisément derrière le caméraman ou de côté comme on le voit sur une vidéo questionnent les deux auteurs (qui font par ailleurs état d'un sniper palestinien (p.188) ?… De nombreuses interrogations restent sans réponse…
Quant à l'enfant…Esther Schapira demande au cameraman palestinien pourquoi n'a-t-il filmé que six minutes et pourquoi n'y-a-t-il eu seulement que près d'une minute de diffusion ? Les réponses sont vagues, contradictoires, d'autant qu'Enderlin conclut son reportage par la fameuse phrase : " L'enfant est mort et son père gravement blessé" alors que pour les auteurs (p.159)
"il s'avèrera que l'enfant n'était pas du tout mort, et qu'à ce moment là il vivait encore, comme les dernières images le montrent avec certitude. "
Et puis Enderlin accuse d'emblée les tirs israéliens d'avoir accompli le méfait.
Ensuite, les auteurs relèvent d'autres incohérences concernant la possibilité d'une méprise : ainsi, ce ne ne serait pas Mohamed qui aurait été enterré, mais un cousin ou un frère (p.16). Ils s'appuient sur les propos du Docteur Mohamed Tawil de l'hôpital Shifa qui aurait cru avoir réceptionné le corps de l'enfant à 10 h du matin alors que l'évènement fatal s'était déroulé en début d'après-midi (p.162) :
" Il était environ 10 h du matin, j'étais aux urgences. Au même moment, deux corps sont arrivés dans la selle. L'un était un petit corps ; après j'ai appris que c'était celui de Mohamed al Dura."
Par ailleurs, il n'y a pas eu de réelle autopsie de ce supposé Mohamed, au sens "médico-légal du terme" (p.163), pas de mesure de traces de balles, ni de localisation de lésion intérieure afin de déterminer de quelle arme les blessures mortelles ont pu provenir, pas d'analyse ADN non plus. Certes, il est question d' "intestins sortis du ventre" (p.164) sauf que cet état ne correspond pas, soulignent les auteurs (p.164), "à l'état de Mohamed al Dura tel qu'il a été vu sur les images de France 2, mais fort bien à celui du garçon qui a été pris en charge le matin par le Docteur Tawil (…)".
Le quiproquo continue car ce garçon du matin s'appelle en fait "Rami al Dura" (il s'avère donc être de la même famille) c'est du moins ainsi qu'il est enregistré à l'hôpital quand il arrive le matin (p.169) sauf que le docteur Tawil qui l'examine le matin pense "après coup" qu'il devait s'agit de Mohamed (p.162) il ne fait pas attention au nom en fait. Tandis que le cameraman de France 2 qui après avoir vu l'ambulance emporter le garçon qu'il avait filmé dans l'après-midi voulait s'enquérir de son état semble perdre sa trace puisqu'à l'hôpital on lui parle de trois blessés et non de cinq, et on donne plutôt le nom de Rami Al Dura et non celui de Mohamed al Dura ; pourtant, c'est ce dernier nom qu'il donne à Charles Enderlin (p.169) et c'est sous ce nom là que le garçon mort, celui vraisemblablement du matin, est enterré.
Mais, dans ce cas, où est passé le réel Mohamed al Dura ? Nul le sait selon les auteurs (pp.169-170) :
" Qui enterre-t-on lors de ces funérailles ? Rami al Dura ou Mohamed al Dura ? (…)La famille al Dura a-t-elle été frappée deux fois ce jour-là, un garçon aurait-il été tué tandis que l'autre n'aurait été que blessé ? Est-il sérieux d'envisager que Mohamed al Dura puisse être encore vivant ? La scène que nous avons trouvée dans les documents palestiniens et qui le montre à l'hôpital ne permet pas de déterminer s'il a survécu ou non. Cette image a été traitée : un cache en mosaïque dissimule son ventre. Parce que la blessure est si terrible qu'on ne peut pas la montrer au téléspectateur ? Pourtant, Mohamed al Dura ne semble pas être déjà mort. Ses organes fonctionnent encore, les médecins peuvent peut-être le sauver. De plus, nous n'avons aucune image de Mohamed al Dura mort.
Mais nous n'avons pas non plus de preuve qu'il a survécu ou qu'il est vivant aujourd'hui. Cela n'est toutefois pas à exclure."
Ainsi, l'idée d'un quiproquo possible entre deux enfants, Rami et Mohamed, n'est pas nul. Car comment se fait-il que l'enfant entré le matin à l'hôpital, "10h du matin", a été considéré comme se nommant Mohamed ? Pourtant Mohamed et son père n'étaient pas encore là le matin, Mohamed dormant encore chez lui jusqu'à 11h (p.65) comment pouvait-il être en même temps à 10 h sur un lit d'hôpital les intestins à l'air ?… C'est là un argument de poids. Et sans doute décisif. Même si Enderlin, pour son propre livre, a lui aussi interrogé le docteur Talwil qui, bizarrement, ne "se souvient de rien" (p.197). Ce qui permet ainsi à Enderlin et à divers détracteurs d'écarter cette analyse la considérant sans doute comme farfelue parce qu'elle viendrait selon eux dédouaner les israéliens de ce qui s'était passé l'après-midi.
C'est aussi ainsi qu'Arlette Chabot l'affirme lors d'une rencontre ultérieure avec Esther Schapira puisqu'elle n'a toujours "aucun doute sur la scène" et, surtout, elle considère que "l'armée israélienne est responsable des coups de feu mortels". Ce qui semble bien stupéfiant, étonnement léger pour une responsable médiatique car elle aurait pu au moins rester sur la réserve en absence d'analyses balistiques et médico-légales probantes, ce qu'elle n'a pas fait, pas plus que Charles Enderlin qui est resté sur ses positions jusqu'au bout (pp.173-174). Quant à l'idée qu'il existerait des scènes de simulation fomentées par les palestiniens pour apitoyer l'opinion publique internationale, Enderlin n'en disconvient pas (p.182 et p.185) mais récuse que cela soit ainsi pour la scène en question. C'est pourtant ce que pense le professeur Richard Landes à qui Enderlin avait montré les rushes de toute la séquence (pp.184-186) :
"Richard Landes est l'une des rares personnes à qui Enderlin a montré les rushes, ou ce qu'il déclarait être les rushes. En tant qu'universitaire, Landes était intéressé par la source originale. Mais elle l'a déçu. Très tôt, Landes a été convaincu que la séquence était une mise en scène et qu'elle faisait partie des scènes tournées dans un but propagandiste. (…) Landes a rassemblé ces films, les a analysés et les a mis bout à bout. Il a également inventé un néologisme pour décrire ces films de propagande que l'armée israélienne nomme for camera pnly : "Pallywood", PALestinian hoLYWOOD. De sa collection de fims de propagande morbide, il a tiré un documentaire de 18 minutes. (…).
Ce qui étonne également le professeur Landes, c'est que Talal Abu Rahma (le caméraman d'Enderlin) filme toute la journée des évacuations de blessés en ambulance mais qu'il ne tourne pas la scène la plus dramatique : l'évacuation de Mohamed al Dura et de son père. Il explique cette absence d'images par le fait qu'il aurait changé de batterie au moment de l'évacuation des al Dura. " Mais combien de temps faut-il pour changer une batterie ? ", se demande Richard Landes. Il n'est pas le seul à s'être posé cette question.
Naturellement Enderlin sait qu'il y a des scènes jouées, il l'a même admis dans notre interview. (…) C'est ce qui s'est passé à Jénine mais aussi en juin 2006, lorsque Israël fut accusé d'avoir tué une famille de sept personnes sur la plage de Gaza. La télévision palestinienne diffusa une vidéo dans laquelle elle utilise le même procédé que pour le clip sur Mohamed al Dura : elle insère un plan de tir —là venant d'un soldat israélien, ici d'un bateau de guerre israélien. Elle confère ainsi à la scène une signification qui n'existe pas en réalité. Dans ce cas, les preuves découvertes par la suite contredisaient cette version des faits : la famille a été tuée par une mine du Hamas qui a explosé sur la plage. Cette révélation n'a pas du tout modifiée l'impact médiatique de cette histoire."
Qu'en conclure ? Peut-être ceci : les auteurs ont beau avoir passé dix ans pour leur enquête, ils ne peuvent échapper à cet adage (p.202) : " les gens croient ce qu'ils veulent croire ".
Les israéliens sont ainsi déclarés coupables, d'office, comme les juifs l'étaient (le sont encore) à chaque évènement nocif, c'est la logique du bouc émissaire, de la victime sacrificielle… Les palestiniens sont par contre toujours déclarés innocents, victimes jamais bourreaux, peu importe s'il y a (eu) des exactions entre-eux, peu importe s'il n'existe pas de vie démocratique, de débats, de controverses au sein de la société palestinienne (p.195) qui semble uniforme, homogène contre "l'occupation" comme le psalmodie avec obstination une Esther Benbassa en France alors que le principal obstacle n'est pas dans la restitution/échange de territoires (résolue depuis longtemps à 93/96% selon Bill Clinton) mais dans l'exigence palestinienne à ce que près de 4,5 millions de "réfugiés" palestiniens entrent au sein même d'Israël (ils étaient 600 à 700 mille au départ, à pondérer cependant avec les 800.000 expulsés juifs des États arabes après 1948) c'est-à-dire même pas au sein du futur État palestinien (le Hamas parle, lui, de sept millions…).
Un parti pris palestiniste (bien plus que pro-palestinien) sous-tend en apriori désormais toute perception du conflit israélo-arabe : les israéliens sont coupables, forcément coupables (et toute tentative d'avoir une vision au moins mesurée sur la question est cataloguée d'extrême-droite) d'où l'actuelle campagne dite de la guerre des couteaux qui retombe pourtant sous nos yeux comme un soufflet mal cuit parce qu'en réalité nombre de palestiniens n'en peuvent plus de cette atmosphère d'étouffement des débats et des espoirs de compromis, atmosphère qui bénéficie à la corruption en place, celle de la mafia politico-médiatique qui profite de la crédulité occidentale, mais aussi du fait que toute une génération de journalistes, d'intellectuels, d'universitaires, vivent en France et ailleurs (en UK, en Belgique surtout) grâce à ce gisement de mise en accusation unilatérale d'Israël.
Cette génération en France est en effet responsable du fait que nombre de tueurs puissent se réclamer de leurs analyses pour aller massacrer du "juif" ; cette génération, en fermant les yeux sur les exactions qui se déroulent à Gaza et au sein des territoires administrés par l'Autorité palestinienne, est responsable des tensions actuelles et à venir, des contrevérités déversées en permanence sur le dos d'Israël, même si ce dernier pays, comme tous les autres peut voir sa politique soumise à la critique.
Le livre d'Esther Schapira et Georg Hafner arrive à point nommé pour crever l'abcès de l'antisionisme ordinaire, ce nouvel antisémitisme chic.
Le 8/11/2015
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