
Dans le règne sans fin de Pépère premier, nous sommes tombés de Charybde en Scylla. Avec application, François Hollande aura mis un point d’honneur à passer, en toute circonstance pour le plus parfait des abrutis. La décision qu’il vient de rendre dans l’affaire Jacqueline Sauvage, alors que le monde se remettait à peine de la mort de Georges Michael, en est la plus parfaite démonstration. Pour comprendre la portée de cette « grâce totale » présidentielle, il convient de s’arrêter sur quelques principes qui sont, hélas, absents des séances de propagandes dispensées par l’Éducation nationale sous le terme galvaudé « d’éducation civique ». Dans un État de droit, le monopole de la violence légitime appartient précisément à l’État, à lui, et à personne d’autre. Toutes les questions soulevées par la classe bêlante, à l’occasion des procès de Madame Sauvage tournent autour de cette notion fondamentale. Sous prétexte qu’elle subissait depuis des dizaines d’années, la violence de son mari, Jacqueline Sauvage avait elle le droit de le tuer ? François Hollande vient de répondre oui