Les
réels tardent à s'éclaircir, encore livides, encore sous le choc des tsunami
idéologiques, ils émergent certes, ces réels, issus lourdement de ce fond de
cécité boueuse qui les a maintenu (qui les maintient encore) sous ses basses
eaux troubles ; mais ces réels (symboliques, civilisationnels, économiques,
politiques…) suffoquent encore tant ils ont été empêché depuis des lustres de voir ce qui est perceptible de saisir comme vrai (et non pas seulement
d'exact, - cf., mon avant
dernier livre) au-delà des prismes relatifs qui cependant
commencent à craqueler: en effet, qu'il s'agisse du réel de l'islam/isme, bien
dégagé de son vernis post/chrétien culpabilisateur, en particulier concernant sa
présence en Espagne (le livre de Sérafin Fanjul), qu'il
s'agisse aussi (et l'on s'arrêtera là pour commencer) de l'analyse des flux
démographiques où l'on voit une créature (un "alien") issu de ce
vernis s'en prendre à Michèle Tribalat sous le prétexte qu'elle ne verrait pas,
comme démographe, que les Afghans entassés à Calais sont des lecteurs de Victor Hugo (aussi)
" (…) ce que Mme Tribalat voit, ce ne sont pas des jeunes qui,
comme quelques Afghans que j’ai eu l’honneur de rencontrer à Calais au milieu
des immondices où ils dorment tandis que j’écris ces lignes, savent
Victor Hugo par cœur en farsi et ne comprennent pas pourquoi, chaque nuit,
les Javert d’aujourd’hui ordonnent qu’on les asperge de gaz lacrymogène ; non,
ce que Mme Tribalat voit, croit voir, ce sont des «colonnes de migrants»
".
on voit de mieux en mieux que Michèle Tribalat fait son
travail de démographe et non pas
d'éducateur, ce que par contre le préposé
éditeur des lignes ci-dessus n'est pas, ni l'un ni l'autre à vrai dire, tant il
s'agit moins de se demander ce que Victor Hugo vient faire làque de s'interroger d'une part sur
l'impossibilité réelle d'un Afghan, et a fortiori d'une Afghane, de
lire du Victor Hugo dans son pays aussi (pourquoi
? L'islam n'y serait-il pas pour quelque chose?).
D'autre
part cette question de migration reste un problème mondial qui doit être pensé
mondialement, ce qui implique qu'il devrait exister un camp onusien près de Calais et
non pas français, anglais, européen, si, bien sûr, on admet que ces Afghans
sont là parce que les amis du préposé redresseur de torses attaquant Michèle
Tribalat les empêchent justement de vivre dans un pays libre, leur pays
l'Afghanistan, aujourd'hui sous la coupe des religieux islamiques qu'ils soient
à l'intérieur ou à l'extérieur du gouvernement actuel ; et que l'on nous fasse
pas croire que tout cela viendrait de l'intervention américaine ou que les
Talibans seraient une création américano-pakistanaise parce que tout cela est
faux, même si le refus américains de nommer l'ennemi, à savoir les partisans de
l'islam tel qu'il est inscrit dans leur livre, joue en leur faveur.
En même temps, et comme une parenthèse opportune observons
que la présence de ces réfugiés, comme celle par millions qui s'agglutinent aux
frontières turques et libanaises, renvoie à l'idée que tout conflit, sécrète
son flot de départs en vue de contrées plus calmes, ce qui a été précisément le
cas desdits "palestiniens" qui en 1947-1948 ont fui, par eux-mêmes, vers le Liban, la
Syrie, dans le monde entier, personne ne leur a dit de partir, même si certains
pouvaient être contents qu'ils partent ; or il y a là aussi un mythe très
destructeur et très mobilisateur, encore aujourd'hui, faisant croire qu'ils
sont devenus des réfugiés à cause d'une présence israélienne agressive à leur
égard (ce qui est faux : où sont d'ailleurs les images montrant des chars et
des fusils israéliens repoussant en 1948 les palestiniens hors des frontières
?) identiquement à ces afghans qui seraient devenus réfugiés à cause de la
présence "occidentale" dans leur pays comme le clament certains amis
du préposé anti-Tribalat.
En même temps l'on observe que cette victimisation marche à
merveille (sauf pour les centaines de milliers de juifs expulsés des États
arabo-musulmans depuis 1948, personne sauf eux pleure sur leur sort même pas
pris en compte par l'ONU) puisque le refus d'attaquer la cause principale, à
savoir la mainmise politique et spirituel de l'islam arabique sur ces pays (ce
qui est moins le cas en Indonésie et en Malaisie) fait que les nouveaux
arrivants se font fort de correspondre à l'image typée relativiste que les
bobos macron/mélencho/nés ont construit d'eux (tout en lisant du Hugo pour
faire plaisir) bien plus à la page par le look barbe/djellaba que les
descendants des première, seconde, troisième génération tiraillés entre
l'intégration, l'assimilation, et ce droit à la différence plus prisé par les
nouveaux dominants dont le préposé anti-Tribalat ci-dessus (aboyeur et cracheur
en sus dans une émission du service public payé par nos impôts, vive la
punkitude : Sid Vicious crachant
sur son public qui en redemande comme on le voit aujourd'hui ou la servitude
volontaire qui bat son plein, d'où la lente ré-émergence du vrai).
Cela ne mange pas de pain la compassion en guise de
confiture culturelle, il est clair que le jeune Afghan lecteur de Hugo fera
moins de concurrence au préposé post punk ci-dessus que son congénère installé
en France depuis des décennies mais qui aura eu le malheur de dire du mal de
l'islam ; le premier sera adulé (avant son départ en UK) le second sera relégué
façon "harki", mal vu à la fois par ces congénères et les
autochtones, surtout ceux prônant la nécessité d'être élevé à tout prix dans la
culture d'origine, le bio à tout prix s'il vous plait, retour à vos racines
(sans OGM ni insecticide)
sinon rien.
Quatre choses encore : la distinction effectuée plus haut
entre islam arabe et islam asiatique (Indonésie, Malaisie…) provient du fait
que les musulmans arabes se sont toujours considérés comme supérieurs jusqu'à
ne pas avoir à travailler, à la différence des asiatiques en concurrence avec
les civilisations indiennes, japonaises, coréennes, et chinoises peu enclines
depuis quelques décennies à ce genre de privilèges (hormis les possédants
s'entend qui se sont emparés du capitalisme comme technique distincte du
libéralisme démocratique) d'où la difficulté des saoudiens actuels et de la
volonté de leur prince héritier de tout revoir de fond en comble quitte à
rendre ringard à terme tout port du hijab comme on le voit dans cette vidéo,
prélude peut-être au désir d'une certaine frange de l'élite arabe désirant se
distancier de l'islam, à petit pas…, même si cela apparaît illusoire pour certains.
Ce qui en tout cas serait d'un drôle comme le montre la vidéo : tout était
faux, on vous montre la vraie vie comme modèle à atteindre, et toutes les
bâchés d'Occident obligées soit de suivre le mouvement, soit de dénoncer le
cours nouveau saoudien comme anti-musulman alors qu'elles n'avaient de cesse de
traiter le cours ancien (wahhabisme) d'anti-musulman également, il faudrait
demander à T. Ramadan ce qu'il en pense lui qui s'y connait si bien en islam,
en particulier son rapport si innovant envers la sexualité aux dernières
nouvelles…
Seconde chose :dans le monde relativiste et postmoderne
ambiant certains se réclament toujours du gaullisme alors que celui-ci a été
l'un des principaux pourvoyeurs de l'arabo-islamisme en particulier en refusant
qu'en Algérie se constitue une réelle démocratie plurielle où l'on aurait vu
l'émergence d'une Afrique du Sud avant la lettre, voire d'une Amérique du Nord
libre et républicaine. Sauf que la prétention à faire de l'Algérie seulement un
"département" français interdisait ce qui était vu alors comme un
retour en arrière, à savoir une autonomie institutionnelle puis une
indépendance alliée façon Commonwealth ; au lieu de cela nous avons eu la
destruction des Harkis en tant que peuple, ce qui est, littéralement, un
génocide, même micro (150.000 tout de même…) et le début d'un ethnicide
anti-européen avec la tuerie de plus trois mille personnes à Oran sans parler
des tueries ici et là comme l'a bien indiqué le film de Jean-Pierre Lledo.
Pourquoi se réclamer encore d'un De Gaulle qui est à l'initiative de cela
(soutenu par Aron en prise avec Soustelle à l'époque, le second ayant eu raison
sur le premier).
Troisième chose : il n'est pas question ici d'indiquer que
la domination arabo-musulmane (et non pas seulement musulmane donc) serait le
seul facteur interdisant l'évolution vers le mieux-être de divers pays puisque
nombre d'autres pays, à commencer par la Grèce tant aujourd'hui encore présente
dans nos coeurs, mais aussi le Mexique, l'Amérique du Sud en majorité, mais
aussi la Chine, la Russie, l'Inde par un certain biais, bien que n'étant pas en
prise avec l'arabo-islam ne brillent cependant pas par un développement
"symbiotique" (nouveau terme à la mode) de
la plus belle eau ; d'où l'idée que ces pays ont été également prisonniers de
leur propre dynamique les paralysant peu à peu, articulée à l'idéologie
socialiste/communiste qui a envenimé les contradictions internes au lieu de les
"dépasser" comme le prétendait la doctrine, tant et si bien
d'ailleurs que les préposés d'hier sont devenus les idiots utiles de l'islam positif c'est-à-dire
réellement, là.
Dernière chose :ces dérives successives et ankyloses (qui
atteignent leur summum, outre la soumission au relativisme dit inclusif, avec
le climatisme réchauffiste culpabilisant confondant changement, naturel, et
pollution, à combattre bien sûr) toutes ces cécités encore à l'oeuvre
débouchent sur la réduction de l'idée de liberté soit au libertinage (si à 50
ans tu ne connais pas les 50
nuances de gris tu as raté ta vie) soit à la domination du renard dans
le poulailler, nous réduisant donc à des poules à qui l'on proposerait pour se
protéger donc du renard, soit le droit de cuissage de gôche (payé cash le cas
échéant) ou de droiche (promotion canapé) ou le bon vieux paternalisme qui s'emplit
de frayeur (feinte) à l'idée qu'un "patron" (méchant renard, loup y
es-tu etc) serait seul à seul avec son employé(e) (pourquoi faire hein ?
Pourquoi ? dirait la Femen de base) pour discuter conditions de travail et
salaires, ce qui ne serait pas "bien", et ce en soi et non pas parce
qu'il y aurait des abus que l'on pourrait fort bien contrecarrer en renforçant
les prud'hommes en raccourcissant leur délai de jugement etc etc, tant et si
bien d'ailleurs qu'il aura fallu qu'un syndicaliste dise au préposé en chef
desdits "insoumis" d'arrêter de faire du
syndicalisme à la place des syndicats ce que les bolcho
ont toujours fait soit dit en passant avant de les supprimer comme il se doit
les éventrant tout comme les soviets (qui avaient exclu de toute façon tout ce
qui n'était pas marqué du fer rouge prol).
En définitive les basses eaux de la soumission volontaire
sont sans doute à sec, il reste encore quelques bastions comme la frénésie sur
le climat (confondant dioxyde de carbone bien expliqué par François Gervais,
et monoxyde de carbone en
effet très nocif) ou la volonté de détruire le masculin de la langue française
(alors qu'il peut être neutre) sous prétexte de "phallocentrisme",
au nom toujours de raisons qui peuvent être justes (comme la féminisation de
certains métiers ou la prise en compte à l'oral d'un public composé) mais qui
sont souvent instrumentalisées en vue de mettre au pas les réels sous l'Idée de
ce que l'on se fait d'eux (le Réel n'étant pas seulement masculin pour autant…)
le comble étant non pas que cela se fasse ainsi (en réalité la volonté humaine
de vivre son Idée et non pas seulement se la représenter est séculaire) mais de
l'imposer. Voilà la limite. Indélébile. Incompressible, bref, l'Idée de liberté
(placée en premier et non pas par ordre alphabétique dans la devise française).
De là à dire que celles et ceux qui n'aiment pas cette idée de liberté placée
en premier ne sont pas français, il y a là un pas, à franchir, du moins si l'on
suit ici aussi Léopold Sédar Senghor lorsqu'il parlait de "francité",
mais qui connaît encore cet amoureux de la "civilisation
française" ?…
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