Il y a bien sûr ce syllogisme en forme de sentence maudite formule de magie noire celle d'Alain avançant que "si l'on dit que l'on n'est ni de gauche ni de droite c'est que l'on est de droite même si l'on se dit du centre..."; sauf que ceux qui le disent sont généralement radicaux au sens extrémistes du terme et finissent totalitaires tandis que l'expression elle-même est un syllogisme dont la majeure n'est guère concluante puisqu'elle indique d'emblée que l'on ne peut être que de gauche c'est-à-dire le Progrès pour Alain ou que de droite c'est-à-dire le Conservatisme, l'immobilisme etc…
Or, l'idée même de Progrès s'est perdue dans les limbes du productivisme, du jacobinisme paternaliste amplifiant le monarchisme jusqu'aux confins des colonies et de l'effondrement du bonapartisme (Napoléon III compris) puis de la 3ème République à Vichy tandis que le Conservatisme s'est répandu également à gauche en rigidifiant des acquis en dû ad vitam aeternam, à la façon de l'octroi autrefois des charges royales, tandis que, idem, le Conservatisme lui-même ne sait pas encore remis de sa défaite de 1789 mais aussi de son échec en Algérie lorsqu'il a prétendu "comprendre" ce que faire nation veut dire.
Aussi nous voilà bien devant un dilemme : si nation veut dire peuple et si peuple
ne signifie pas seulement origine ethnique mais également adhésion à une histoire commune à un destin commun alors se réclamer de cette définition là du peuple (censé être souverain d'ailleurs) est-ce être seulement de gauche, de droite, du centre ni l'un ni l'autre tout à la fois est-ce là ledit populisme honni du fait, seul, de refuser de voir, d'abord, des factions, alors qu'il s'agirait semble-t-il, d'abord, de voir un peuple et son socle commun, sa langue, sa culture, son esprit, son histoire, bref, son unicité ?…
Il y a bien sûr l'idée "sociale" censée aider à refuser la division en factions ; ainsi dans la formule "liberté égalité fraternité" la droite serait supposée privilégier le premier terme et la gauche les deux seconds, mais cela ne correspond pas à la réalité ; la liberté depuis la Renaissance et les Lumières est plutôt première et se forge politiquement à gauche tandis que l'égalité signifie à droite le même statut nobiliaire tandis que la fraternité renvoie à l'esprit de corps. Les communistes ont voulu trancher en introduisant l'idée d'égalité réelle (on le voit aujourd'hui en Guyane laissée à l'abandon…) sauf que cela a débouché sur une inégalité monstrueuse et cachée derrière les hauts murs des datchas et des forteresses maoïstes, castristes… Idem dans les pays islamophiles mais là la richesse n'est guère montrée du doigt.
Ce n'est guère le cas en France on le sait, sans doute parce que dans ce pays resté profondément féodal c'est-à-dire fonctionnant par alliance de "feux", féaux, réseaux aujourd'hui, l'argent n'est qu'un pis aller, l'attention allant plutôt vers la détention de pouvoir donc de gloire, de narcissisme béat (regardez le sourire satisfait de l'actuel Président de la république) et aussi de prestige lui aussi tissé de narcissisme égotiste souvent observez comment cette passionaria toute noire vêtue est venue en ange de la mort pour donner le baiser du même nom affirmer continuer la sentence d'Alain en l'assénant avec sa baguette de sorcière sa langue de vipère alors que d'aucuns viennent maintenant reprocher au candidat "de la droite et du centre" ses montres de luxe sauf qu'un certain conseiller du Président autrefois initiateur d'une officine dite anti-raciste (LOL) s'était fait embêté pour ce même goût pour les montres sans que la sorcière en question n'ait eu à notre connaissance rien à en dire (jouant à la doctoresse avec un certain docteur rappeur) souffrant seulement non pas que l'on se rappela que se faire offrir des choses s'avère commun à droite et à gauche, mais que l'on ose se souvenir du nom d'un cheminot devenu, ministre de gauche pourtant, mais qui avait eu le malheur de ne pas avoir de ces chaussettes que l'on montre savamment dans les antichambres des salons tapissés de livres rares et de parchemins aux élixirs symboliques si puissants avec leurs senteurs de "cabinet noir".
La France féodale préfère faire la guerre (et l'amour) à la paix et à l'argent, mais ne crache pas sur celui-ci parce qu'il en faut bien "je le vaux bien". Aussi cherchera-t-on pour compenser par culpabilité à l'extirper le concentrer et le dilapider entre les mains de ceux qui auront été adoubés comme étant "plus égaux que les autres" ainsi les membres de l'appareil d'État surtout dans les étages supérieurs, on gaspillera à outrance de bulles et de gardes du corps et autres appartements et voiture de fonction, mais sous le sceau de "la" République jusqu'au coiffeur…mais, chut, circulez il n'y a rien à voir, et si des prétentions de gauche de droite du centre existent de faire le ménage cela reste au stade des intentions; et l'enfer on le sait en est pavé avec abondance et providence comme l'État du même nom.
Faut-il pour autant en conclure qu'aucune transition idéologique puisse avoir lieu vers cette idée de ressourcement fort centrant le devenir de la nation française en son génie et non pas, surtout, hors de lui ? Au nom de quoi, de qui, serait-il fixé à jamais que la France ne peut être sans béquilles tant elle serait handicapée ?
Faire confiance au peuple signifierait pourtant et par exemple le fait de confier plutôt au Sénat l'organisation en synergie et transversalité réellement décentralisée des régions afin que les députés s'occupent enfin bien plus des affaires européennes et mondiales jusqu'à opérer à nouveau une politique de la "chaise vide" tant que ne sera pas entendu la voix de la France et de ses alliés.
Il paraît enfin que la campagne se meurt et que les villes se gonflent telles la grenouille de la fable ; or, s'il y avait eu naguère en 1981 un vrai plan fibre optique au lieu du Minitel la France aurait été câblée depuis longtemps et l'internet haut débit existerait aussi dans tous ces merveilleux petits villages de l'Ardèche du Jura et du Gard, de la Creuse aussi, innervés par de prodigieux circuits courts en attendant les drones apportant l'alimentation nécessaire et suffisante et comblant les potagers robotisés ; tandis que des cours à distance et autres interventions y compris chirurgicales s'accompliraient de part le monde ; il y a tant de choses à accomplir localement et mondialement, s'il y avait, vraiment, des prévoyants (gouverner serait prévoir) sauf qu'au lieu de cela nous avons des vrais handicapés de l'orgueil et du paraître.
La transition idéologique a donc du retard en France, mais "elle ne peut pas ne pas venir !" se dit soeur Anne guettant toujours à sa fenêtre son arrivée portée par cet espoir qui a vu un jour une certaine Jeanne surgir…
Le 26/3/2017
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