Le message du "parti des libertés" visant à défendre précisément et entre autres les libertés des femmes et des homosexuels n'a pas été compris visiblement, malgré un gain de cinq sièges. Et ce y compris en Europe. Il n'a pas été compris pourquoi le PVV veut-il si impérativement détruire les mosquées et interdire leur livre sacré alors que précisément l'islam nie l'égalité hommes-femmes et les droits homosexuels. Sauf que ces deux aspects ne sont jamais perçus ou si peu ou alors minorés.
Le PVV a sans doute expliqué, en néerlandais, qu'il défendait ainsi par ces demandes d'interdiction le mode de vie hollandais basé sur la tolérance et l'égalité des droits, mais cela n'est guère arrivé jusqu'à nous ; et déjà même pas aux Pays-Bas visiblement. Alors que rappelons-le et contrairement à ce qui se dit le PVV est libéral au niveau des moeurs, il n'est pas conservateur.
Tel est alors le dilemme: ce parti va être vilipendé, jeté aux gémonies, traité
bien sûr d'extrême-droite de raciste alors qu'il combat des thèses anti-égalité homme-femme anti-homosexuelles, anti-avortement portées par l'islam, celui-ci étant par contre défendu par tout ce qui compte de "progressistes" censés justement combattre eux-aussi de telles thèses ! Voilà le paradoxe.
En France, en Allemagne, en Europe, aux USA, ces mêmes, soit disant, "progressistes" vont même se voiler en guise de défense des droits de l'islam à s'exprimer et à prospérer alors que ce dernier se bat pour des thèses qui portées par de réels partis conservateurs seraient combattues et ce violemment.
Sauf que c'est l'islam, donc cet aspect ne sera d'autant pas perçu qu'il sera confondu faussement à une race ; ce qui fait que toute critique contre l'islam, c'est-à-dire contre la négation de l'égalité homme-femme, contre les droits des minorités sexuelles, voire contre le droit des minorités ethniques à ne pas être considérées comme des êtres de seconde zone, la critique de ces négations là sera vue non pas comme une salutaire critique progressiste mais "raciste" ! Ce qui est là le comble, absolu, à l’état pur, de l'absurde, qui est pourtant ces temps-ci bien en place, bien visible dans nombre de décisions de justice, dans nombre de postures de pseudo-intellectuels.
À cela une conclusion paradoxale également : toute position critique envers ladite « modernité" des moeurs (une "modernité" dans laquelle s'inscrit le PVV voire le FN) qui ne serait pas portée par l'islam sera taxée de réactionnaire et d'extrême droite.
Donc si l'on n'est pas d'accord avec la destruction de la vie et de l'équilibre démographique par le tout avortement, avec la destruction du droit de l'enfant à avoir un père et une mère, avec l'idéologie "trans" (queer) du genre avec la pensée libertine extrême posant l'idée même de couple comme réactionnaire il vaut mieux être musulman, on ne sera pas embêté mais même protégé et respecté.
C'est ce que pensent d'ailleurs certains catholiques conservateurs pas loin non pas de succomber à ces sirènes mais de chercher des alliances objectives.
Voilà l'absurde : ceux qui prétendent défendre des thèses "libérales" en matière de moeurs vont précisément aider ceux-là mêmes qui les combattent au nom de l'islam, ceux-ci étant exonérés d'emblée des étiquettes infamantes qui créent les parias modernes (à savoir les critiques de l'islam et dudit réchauffement climatique).
Le PVV n'a pas été à même d'expliquer et de combattre ce paradoxe.
Gageons qu'il en est de même en France tant n'est pas perçu qu'il s'agit de se battre sur deux fronts : à la fois contre ceux qui nient l'égalité homme-femme et le droit des minorités, et à la fois contre ceux qui nient le droit de l'enfant à avoir un père et une me mère et qui nient que le tout avortement peut mettre en danger l'équilibre démographique de la nation française, et plus généralement des nations férues de démocratie républicaine émancipatrice et fraternelle.
Le
18/3/2017
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