Trump, Fillon, Marine Le Pen : un maccarthysme à l’envers

Par Lucien SA Oulahbib
  Quel est le critère « premium » pour discerner le totalitaire d'un démocrate républicain? Le fait, déjà, d'avoir du sang sur les mains. Or, qui a le plus de sang sur les mains, est-ce le FN ou le PCF et son alter-ego gauchiste ? Est-ce Fillon ou Mélenchon ? Est-ce la France ou les FLN vietnamiens et algériens ? Un PCF qui a défendu jusqu'au bout un régime soviétique, des gauchistes qui ont soutenu les castristes, guevaristes, les Khmers rouges, la révolutions culturelle chinoise, des dizaines et des dizaines de millions de morts en tout ? Et que penser d'un Mélenchon qui soutient la mise à sac du Venezuela ? Nous marchons sur la tête. Les mains rouges de sang, les mêmes, veulent maintenant la peau de Pénélope Fillon avant même qu’elle ne soit condamnée alors qu'elle clame en plus son innocence, à visage découvert depuis peu.
Est-ce Trump ou Obama qui a le plus de sang sur les mains ? Un Obama certainement surtout lorsqu'il a pensé que détruire les méchants djihadistes
suffirait pour empêcher leur version de gagner alors que ce même courant dont il est issu prétend que ce sont aux musulmans eux-mêmes de régler leurs différends, allez comprendre, d'autant qu'il ne suffit pas de tuer les leaders si n'est pas expliqué en même temps à leurs fans pourquoi leur version, séculaire, reste mauvaise, pourquoi en exigeant de lire leur livre à la lettre ils accentuent la querelle des interprétations ce qui ne peut aboutir que sur la guerre de plus en plus totale.
Mais les partisans béats de "l'open society" à la Soros/Macron/Cohn Bendit/Bourlanges pensent qu'il suffit de répandre la bonne parole pour contrebalancer celle payée par les subsides du wahhabisme et du khomeynisme. Alors qu'il s'agit aussi de comprendre pourquoi ceux-ci séduisent tant ; surtout lorsqu'ils prétendent apporter des solutions radicales (à la hache) sur les contradictions du monde moderne dominé par l'idéologie nihiliste de l'affairisme libidineux personnifié par son cinéma, ses oscars et ses césars, par toute cette destruction énervée des moeurs, énervée (cocaïnée) déclarant que toute "hétéro-normativité" serait réactionnaire, les "autres"plutôt "progressiste",ce qui n'est pas pour calmer le djihadiste…Et surtout ne résout en rien la question du vide symbolique, du consumérisme virtualisée y compris sous forme de petites filles gonflables en Norvège, ce pays scandinave dont la contrée est devenue championne du monde du boycott d'Israël.
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume occidental. Il pourrit par la tête.  Il suffit, plus près de nous, de voir la façon dont certains à droite et au centre bafouent la présomption d'innocence d'une Pénélope Fillon (qui en plus nie les faits au même titre que son mari) en préférant hurler avec ceux qui ont encore du sang sur les mains et qui tiennent pourtant encore le haut du pavé malgré ce qu'ils ont fait, ce qu'ils font encore, au nom du "prolétariat" leur peuple à eux, au nom des "inégalités" qu'ils sont les premiers à creuser en empêchant que de profondes et justes transformations puissent de nouveau remettre la France, tout entière, à flots.
Fillon, au Trocadéro, Trump, aux USA, Marine le Pen à Lyon, tous savent qu'ils sont poussés par cette même vague d'espoirs qui refusent de se voir étouffés par toutes ces moules repues sous cocaïne refusant de lâcher leur fromage surtout lorsqu'il est public. Mais ils savent aussi que s'ils se couchent ils seront balayés par cette même vague qui est bien trop forte désormais pour pouvoir être domptée par des navigateurs de pacotille. Les opportunistes quittent le navire et choisissent l'eau tiède ? Grand bien leur fasse, ce n'est pas dans et par cette eau là que se trouve portée la nouvelle gestation du monde qui vient et dont le grain exige en effet un mouvement capable de le faire émerger sans se faire submerger…
Au lieu de cela nous vivons une chasse aux sorcières persuadée aux USA que les Russes ont trafiqué les cerveaux de leurs Grands électeurs (comment ?) alors qu'elle devient de plus en plus sourde (à force de s'aveugler par diverses pratiques) à ce qui se passe sous ses yeux pourtant dans le pays réel en France, aux Pays-Bas, en Allemagne en Hongrie, en Pologne, au Royaume Uni, en Russie, même en Turquie d'ailleurs, comme si bizarrement le refus de la lie consumériste allait de pair avec le refus de la liberté, ce qui est pourtant bien dangereux, car derrière un Danton se cache un Robespierre qui lui-même disparaît au profit d’un « Marais", avec un Tayllerand, Fouché, malgré les soubresauts d'un esprit à cheval, mais qui ne reste qu'un acteur quand bien même la scène serait celle du théâtre réel.
Ce n'est pas la liberté, mais bien l'affairisme étatiste qui est à la source en France d'une crise majeure malgré les 57% du PIB en dépenses publiques. Ce n'est pas en nationalisant Pôle Emploi, en assistant universellement les plus démunis, en mettant des rustines sur le carnage des cotisations sociales au sein du tissu des PME, ce n'est pas en ajoutant des normes restrictives aux normes européennes que l'on arrivera à redresser le pays, ce n'est pas en restant à l'ONU que l'on arrivera à réformer ce "machin" ce n'est pas en laissant l'UE, l'OTAN, dériver que l'on arrivera à redresser la barre mondiale d'un bateau au ralenti s'approchant du tourbillon des révolutions allant toujours dans toutes les directions avant d'être récupérées par les plus obtus.
Il faudrait organiser les Assises de la Liberté des Peuples. Pour tenter de retrouver un peu de boussole avant qu'il ne soit trop tard et que les tordus gagnent tels ceux qui posent les bombes ou les dossiers à charge même s'ils sont vides, surtout s'ils sont vides en définitive, au sens où leur paille aille cacher la poutre qui nous empêche de déblayer l’éboulis sous lequel nous étouffons peu à peu. Mais tant qu’il y a de l’espoir…

Lucien SA Oulahbib 5/3/2017