Le
Parti Libéral Démocrate condamne la promulgation autoritaire par
décret, de la réforme des collèges de Madame Vallaud Belkacem. Les
éléments intéressants du texte sont le petit pas vers l’autonomie,
l'amélioration de la coopération entre les différents acteurs de la
région et la nouvelle définition du métier d'enseignant. Mais ils sont
très insuffisants, et s’accompagnent de mesures désastreuses, en
particulier pour les langues. La succession ininterrompue de bricolages
sans cap affaiblit l’école, comme l’attestent les
derniers tests
comparatifs internationaux. Ils indiquent la poursuite de la chute du
niveau des élèves de classe de troisième, dont 20% ne savent pas
résoudre des problèmes de niveau... CM2 !
Le
drame de l'éducation nationale, c'est justement d'être nationale.
N'importe quelle lubie d'un ministre - ou des théoriciens pédagogues en
chambre qui les conseillent - peut être imposée du jour au lendemain à
tous les élèves. Et si la lubie se révèle être une idiotie, alors ce
sont tous les enfants qui en pâtissent. Plutôt que de déresponsabiliser
les enseignants et les chefs d’établissement, rendons-leur le pouvoir
de choisir la méthode d'enseignement qui leur paraît la mieux adaptée
aux profils d'élèves eux-mêmes différents. Laissons chaque établissement
discuter notamment de la place des langues, du latin et du grec.
Programmes
et méthodes doivent être laissées à l'appréciation des établissements
et de leurs équipes pédagogiques. Ce principe d’autonomie scolaire est
seul capable de revaloriser le statut des enseignants, tant en termes
de responsabilités que de rémunération. Il exige de donner aux chefs
d’établissement le pouvoir de les sélectionner et de les évaluer. Et de
retirer aux syndicats le pouvoir exorbitant qu’ils ont sur les
carrières des enseignants. Elle devra s’accompagner de l’abolition de
la carte scolaire, et du droit d’ouvrir de nouvelles classes et de
nouvelles écoles en suivant la demande des parents via le mécanisme du
chèque éducation. Cette liberté rendue aux écoles suscitera une
véritable émulation entre elles.
L’autonomie
réelle est la clef de toute refondation de notre système éducatif, mise
en œuvre avec succès dans de nombreux pays, notamment d'Europe du Nord.
Débureaucratisons l'éducation, vite !
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