1. Retrouver un excédent budgétaire en 3 ans par une réduction massive de la dépense publique.
L'endettement public constitue une menace grave pour nos libertés et
notre prospérité. Quand les richesses que chacun crée servent surtout à
payer les créanciers de l'État, les chances de réaliser ce qui compte
dans nos vies se réduisent singulièrement. Mais c'est aussi une question
de moralité à l'égard de nos enfants. Nous les chargeons des dettes
d'un État-Providence dont leurs parents n'avaient pas les moyens, et
dont ils ne jouiront jamais.
Nous retrouverons en trois ans un excédent budgétaire en ramenant le
statut de la fonction publique dans le
droit privé et en fermant des
organismes publics et des directions ministérielles dans les domaines où
l’État n’a pas à intervenir. En dix ans nous réduirons d'un tiers la
dette publique.
Les agents de l'État perdant leur emploi seront pris en charge par
l’assurance chômage selon les mêmes termes que les salariés du privé,
l'État abondant les fonds nécessaires, et finançant en outre les
formations de reconversion pour ceux qui devront changer de métier.
La Sécurité Sociale sera libérée. En matière de maladie et de
chômage, la loi qui prévoit déjà le libre choix de son assureur sera
immédiatement mise en application. En matière de retraite, la période de
transition sera plus longue, plusieurs dizaines d’années, mais nous
devons adopter d’urgence un système permettant progressivement à toute
personne de capitaliser pour sa propre retraite. Le système actuel par
répartition doit être simultanément rénové par un passage à un système
par points, pour lui permettre de tenir le temps de la montée en régime
du système par capitalisation.
2. Recentrer le gouvernement sur ses deux fonctions régaliennes : sécurité et justice.
Les libertés fondamentales des Français se délitent depuis quarante
ans, au premier rang desquelles la protection contre toute forme
d'atteinte à l'intégrité physique des personnes et d'atteinte aux biens.
Les agressions violentes déclarées contre les personnes ont été
multipliées par quatre durant cette période. Les enquêtes académiques
montrent qu’un nombre croissant de citoyens ont été victimes d’actes de
délinquance qu’ils n’osent même plus signaler aux forces de l’ordre.
Le PLD est préoccupé par les dysfonctionnements qui affaiblissent
l'institution judiciaire. Sur les plus de 600.000 textes opposables aux
justiciables, plus des deux tiers devraient être purement et simplement
abrogés, permettant de retrouver une justice lisible et compréhensible
par tous. Des peines de prison ne sont pas effectuées faute de place.
Les juges sont trop peu nombreux, et les victimes privées de
considération par les tribunaux et de réparation par leurs agresseurs.
Or il revient à l'État de fournir ces prestations de sécurité et de
justice aux citoyens pour défendre leurs droits individuels.
L'État sera rénové autour de ses ministères centraux, aujourd'hui ses
parents pauvres : la Justice, la Défense et la Police. Il rendra une
justice plus rapide selon des principes clairs, fondés sur la pleine et
entière responsabilité individuelle.
L'usage de substances qui ne nuisent qu’à la santé de ceux qui les
consomment sera dépénalisé. Ces activités passeront alors des mains
d’organisations souterraines à celles d'entreprises légales et les
circuits de vente retourneront dans le droit commun. Les policiers et
les juges retrouveront ainsi du temps pour se consacrer à la véritable
délinquance. Ces effets positifs ont notamment été observés au Portugal.
3. Séparer l’économie et l'État : fins des subventions, des
monopoles ; nouvelle loi sur les faillites bancaires ; retour à des
monnaies saines étalonnées sur les métaux précieux.
Notre crise actuelle provient de la connivence entre l'État qui a
besoin de partenaires financiers pour financer sa dette colossale, et
les banques qui ont multiplié les mauvais investissements, avec la
promesse d’une aide publique quand les choses tourneraient mal. De façon
générale, lorsque les hommes de l'État subventionnent une entreprise,
ils ôtent aux citoyens de l’argent que ceux-ci auraient dépensé ou
investi dans des biens produits par d’autres secteurs. Cela réduit le
pouvoir d’achat et le revenu global, au profit d’entreprises incapables
de créer plus de valeur qu’elles n’en consomment. Ces actions publiques
sont incompatibles avec ce que l’on appelle un développement durable.
Les règlementations nuisibles seront abolies. L’État n’utilisera plus
l’argent des contribuables pour empêcher la faillite d’entreprises,
même en cas de faillite bancaire. Les dépôts seront protégés par les
fonds des actionnaires puis ceux des créanciers obligataires
La monnaie doit rester loin des mains des hommes de l'État pour
garantir sa solidité et limiter l'impôt caché qu'est l'inflation.
4. Supprimer les niches fiscales et instaurer une fiscalité
qui ne pénalise pas le succès : flat taxpour les dépenses locales, TVA
pour les dépenses nationales. Payer le salaire complet : libre choix des
assurances sociales, dont la retraite.
L'impôt est la contrepartie d'un service rendu par l'État. Or, plus
de 200 impôts et 400 niches fiscales permettent aux contribuables les
plus aisés de réduire leur imposition et augmentent la charge que l'État
doit faire subir aux autres contribuables. Pire encore, l'impôt
aujourd'hui punit ceux qui réussissent, ceux qui forment le capital
productif qui augmente le revenu de tous. Le système de financement
croisé des collectivités locales est en outre devenu illisible, ce qui
limite le contrôle des électeurs.
Nous instaurerons un système simple reposant sur deux piliers : un
impôt indirect pour l'État (TVA), et pour les collectivités locales un
impôt proportionnel à taux unique (« flat-tax ») sur les revenus des
ménages et des entreprises. Ces deux impôts seront à taux bas (16%), et
sans niche fiscale. La flat tax augmente partout le civisme fiscal et
réduit la fraude ; elle encourage les personnes les plus qualifiées à
travailler plus, à prendre plus de risques, accélérant le redressement
économique de nombreux pays auparavant en difficulté. Nous rétablirons
le salaire complet : l'employeur versera au salarié la totalité de son
salaire, c’est-à-dire sans déduction de charges sociales. Celui-ci
pourra ensuite les verser à l'assureur de son choix pour la maladie, le
chômage et la retraite.
Le type de collectivités locales sera réduit à deux (la commune et un
échelon supra-communal), et la liberté de gestion sera accrue : ainsi
certaines pourront se montrer interventionnistes mais avec un taux
d’impôt plus élevé, d’autres pourront intervenir moins et baisser leur
taux d’imposition. Ainsi, chaque collectivité pourra rechercher les
solutions publiques ou privées les plus adaptées aux problèmes locaux,
qui ne sont pas les mêmes à Paris ou dans un département rural. C’est la
confrontation de ces expériences heureuses ou malheureuses qui
permettra à toutes les collectivités locales de progresser.
5. Libérer les talents : chèque-éducation, autonomie pédagogique.
De la qualité de l’éducation donnée à nos enfants dépend leur
capacité à maintenir un niveau de vie de qualité demain. La créativité,
la culture individuelle et la capacité de résoudre des problèmes de plus
en plus complexes ont toujours été la clé de la prospérité. Or
l'instruction publique ou sous contrat part à vau-l’eau à force
d'appliquer des recettes qui échouent.
Nous rendrons la liberté aux professeurs et aux parents en
distribuant le budget de l’éducation sous forme de chèque éducation.
Tous les pays qui comme la Suède ont adopté ce type de réformes, ont vu
leurs scores aux tests internationaux augmenter. Les écoles et les
universités, à but lucratif ou associatives, auront toute liberté de
choisir leurs méthodes de transmission des savoirs, offrant aux parents
un véritable choix, et permettant aux meilleures expériences de se
diffuser largement.
6. Garantir nos libertés, à commencer par la liberté d’expression
La liberté d’expression est la mère de toutes les autres libertés.
Sans elle, impossible de dénoncer ceux qui vous trompent, vous volent,
détruisent votre environnement, ou utilisent la force de l'État pour
contraindre les citoyens les plus vulnérables.
Nous rétablirons une pleine et entière liberté d’expression, telle
que définie par la loi de 1881. Ne peuvent être incriminées que les
diffamations ou les appels explicites à la violence contre la vie, la
liberté ou les biens d’autrui. En revanche aucune opinion, fût-elle
considérée comme choquante par une majorité ou un groupe particulier, ne
saurait être interdite, les mauvaises idées ne pouvant être combattues
que par les bonnes.
L'exigence de transparence déresponsabilise les personnes en les
considérant à priori coupables, et les démunit face au pouvoir. En cas
de mesures spoliatrices, confiscatoires, les citoyens n'auront aucun
moyen de défendre leurs droits. Nous restaurerons la protection de la
vie privée, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics.
7. Réintégrer la fonction publique dans le droit commun du travail et des retraites.
Le système de retraites doit reposer sur les mêmes bases pour tous,
de l’employé du privé au cadre du public, du petit artisan au président
de la République. Aujourd’hui, des régimes spéciaux permettent à
certaines catégories de recevoir plus que les autres, en pillant les
cotisations au régime général. Par ailleurs, la gestion des ressources
humaines de l'État est rendue impossible par l'existence de corps et de
rigidités d'un autre âge.
Une conversion de tous nos régimes en une retraite unique par points,
à cotisations définies, proportionnelle aux cotisations et modulée en
fonction de l’âge du départ, permettra d’éviter la faillite inéluctable
du système actuel. Ce premier pilier de la réforme devra être couplé
avec une conversion progressive de cette répartition vers une
capitalisation gérée par le salarié lui-même, sous forme
d’assurance-retraite, seule formule capable à terme de garantir des
versements d’un montant suffisant à des retraités vivant, fort
heureusement, de plus en plus longtemps.
Outre leur système de retraite, l'égalité de traitement exige que les
salariés du secteur public soient soumis au droit commun du travail.
Ceci facilitera la rotation des compétences dans la fonction publique,
ce qui sera tout à fait bénéfique pour les fonctionnaires désirant
évoluer professionnellement.
8. Abolir les privilèges actuels des élus : interdiction du
cumul des mandats, diminution du nombre de sièges et de niveaux
institutionnels.
Aucune des mesures proposées dans ce programme ne sera acceptable par
l’opinion si les élus n’abandonnent pas leurs privilèges les plus
contestables. En période de réformes les représentants du peuple se
doivent d’être exemplaires. Le problème le plus aigu est posé par les
fonctionnaires qui accèdent à des mandats électifs, car ils sont alors
chargés de voter le budget auquel ils émargent.
Par conséquent les fonctionnaires qui accèdent à des mandats électifs
doivent abandonner leur statut de la fonction publique, quitte à
revenir plus tard. Le cumul des mandats doit être aboli pour éviter tout
conflit d'intérêt entre différents mandats, avec renouvellement unique
possible.
Les nominations de complaisance et le favoritisme à l'embauche au
sein d'institutions publiques seront sévèrement sanctionnés. Une
transparence toute particulière sera instaurée pour contrôler le
patrimoine des élus d'importance, car une légitime suspicion règne sur
les patrimoines que se constituent certains hommes politiques au cours
de leur carrière.
9. Libérer le droit de propriété dans l’immobilier.
Le logement est un domaine où depuis un siècle les lois, les
règlementations et les subventions ont atteint des proportions inouïes.
La France est couverte d'un colossal parc immobilier HLM. Les bailleurs
privés subissent de lourdes charges fiscales et réglementaires et sont
souvent à la merci de leurs locataires. Pourtant 10% de la population
reste à l'écart d'un logement décent. En matière de logement comme
ailleurs, l’étatisme produit plus d’inconvénients que de bienfaits.
Nous commencerons par libérer le foncier, en permettant tout
propriétaire d’affecter son terrain à l'usage qu'il souhaite, suivant le
principe qui a présidé jusqu'au début du XXe siècle à l'admirable
développement des villes françaises. Nous supprimerons les droits de
mutation, les diagnostics, obligatoires lors des ventes/achats, les
interdictions de sous-location. Nous rendrons la liberté et la
responsabilité aux occupants des HLM en leur cédant leur logement, moyen
pour les habitants des quartiers rongés par la violence et la pauvreté
de reprendre en main leur destin. Les situations d’urgence pourront être
traitées localement par l’action sociale publique ou privée.
10. Respecter la propriété pour protéger l'environnement.
Il n'y a pas de liberté sans responsabilité. Le respect du droit de
propriété implique que tout pollueur rende des comptes à un juge et
indemnise ses victimes, éventuellement dans le cadre d'actions
collectives. Cette sollicitation de la responsabilité est plus efficace
que l’approche réglementaire privilégiée aujourd’hui, car son
élaboration fait l’objet de marchandages douteux. Le recours au
règlement se limitera aux cas où des droits de propriété ne peuvent être
délimités, comme par exemple sur l'air que nous respirons.
Le principe de précaution crée une grande insécurité juridique. Nous
rétablirons celui de la responsabilité individuelle de l'inventeur pour
trouver un meilleur équilibre entre la prise de risque nécessaire à la
découverte de nouveaux procédés et l'indispensable prudence. Ces
principes ont permis d’énormes progrès dans les siècles passés ; il
convient de les conserver.
Nous mettrons fin aux subventions des technologies dites vertes,
notamment à la production d’énergie éolienne et solaire. Leur bilan
énergétique actuel est très discutable, les coûts assumés par le
contribuable au profit de lobbys bien connectés sont choquants, et leur
justification demande plus d’éclaircissements scientifiques.
11. Réorienter la construction européenne vers un espace européen des libertés.
La construction européenne a permis de bâtir un véritable espace de
collaboration entre des peuples déchirés par des guerres séculaires. Cet
acquis doit être préservé. Nous estimons cependant que ce développement
a pris un tour menaçant depuis les années 1990. Du traité de Maastricht
à celui de Lisbonne une structure bureaucratique impose un agenda en se
passant des expressions démocratiques nationales. Notre diagnostic
établit qu'en l'absence de corps politique cohérent en Europe, il est
vain d'espérer susciter un consentement pour une organisation politique
supranationale.
Fidèles à l’esprit originel de la construction européenne et à la
tradition humaniste, nous œuvrerons pour la paix en favorisant les
coopérations volontaires entre tous les habitants de notre continent,
approfondissant les libertés d'échanger et de s'installer. Nous
transformerons l’Union européenne bureaucratique en Europe des libertés,
respectueuse des choix locaux et nationaux des citoyens. Tout pays de
l’aire géographique européenne qui respecte les valeurs humanistes peut
prétendre intégrer cet espace.
12. Mettre en œuvre une véritable démocratie directe :
élargir le référendum d’initiative populaire, rétablir la
représentativité des représentants du peuple par la proportionnelle.
Nos mœurs politiques sont affaiblies par une représentativité
défaillante et des lieux de décision éloignés des citoyens. La
République a besoin d’être revitalisée par la démocratie directe, nous
pourrons nous inspirer de la Confédération helvétique. Mais aussi forte
soit la voix populaire dans des référendums, elle ne doit jamais violer
l’article II de la déclaration des droits de l’Homme de 1789 : liberté,
propriété, sûreté, et résistance à l’oppression.
Nous mettrons en place l’hyperdécentralisation. Les élus seront
désignés à la proportionnelle intégrale. À chaque échelon politique le
pouvoir de voter les lois sera encadré par un référendum d'initiative
populaire conditionné à un soutien préalable d'1,5% du corps électoral.
Nous garantirons la possibilité d'y soumettre des textes d'origine
populaire.
Après avoir tenu pendant 2 années des réunions destinées à intéresser des organisations à ce que pourrait être un "Nouveau Logiciel". Je me propose maintenant de donner quelques pistes sur ce qu'il conviendrait de faire. Alternativement je placerai quelques messages de nos amis des associations et Think Tanks libéraux.
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