On présente souvent le président François Hollande comme un paisible
social démocrate mou, dont le parcours politique (maire de Tulle,
président du Conseil Général de Correze et premier secrétaire du Parti
Socialiste) en fait un homme peu enclin à l'extrémisme et apte au
compromis. C'est vrai que c'est un mou, un flou. Ce ne sont pas ses
adversaires qui le disent, mais ses amis (Valls, Montebourg) ou son
ex-compagne, dont on peut légitimement penser qu'elle sait de quoi elle
parle (25 ans de vie commune et 4 enfants).
Mais même en dehors de son caractère, il y a une tache autrement plus
indélébile qui pèse sur l'élection de Hollande : d'une part, l'ex maire
de Tulle a rendu hommage au communisme, une idéologie responsable de 100
millions de morts, mais en plus, il a été élu avec les voix de Jean-Luc
Mélenchon, le leader du Front National de Gauche.
Remplacez "y'a une culture communiste, je veux lui rendre hommage"
par "y'a une culture nazie ("national socialiste"), je veux lui rendre
hommage", si par hasard vous n'étiez pas convaincu du crime qui
réside dans le fait de "rendre hommage au communisme". Le communisme
veut instaurer une égalité de tous par le concept de l'homme nouveau. Ce
ne sont pas juste les libéraux qui le disent comme sur Wikilibéral, mais aussi et surtout les militants communistes comme sur Marxists.org ou sur le Monde Diplomatique.
Or, les historiens aussi bien que les praticiens du communisme nous
disent ce qu'il en est vraiment du rapport entre communisme et violence,
et dans la nécessité d'imposer par la force le concept d'homme nouveau.
C'est l'épisode des Khmers Rouges, mais aussi la pensée de Che Guevara,
qui a déclaré : "Si le communisme ne devait pas conduire à la création
d'un homme nouveau, il n'aurait aucun sens".
La filiation entre socialisme réel (communisme) et nationalisme, dont on sait combien de morts elle a engendré, est une réalité historique revendiquée par les fondateurs des régimes italiens et allemands des années 30 et 40, et qui se prolonge aujourd'hui.
Comparez le discours de Jean-Luc Mélenchon (qui plait tant aux journalistes) à celui de la fille à papa de Saint Cloud (qui est tellement méprisée par ces mêmes journalistes) : c'est le même.
La filiation entre socialisme réel (communisme) et nationalisme, dont on sait combien de morts elle a engendré, est une réalité historique revendiquée par les fondateurs des régimes italiens et allemands des années 30 et 40, et qui se prolonge aujourd'hui.
Comparez le discours de Jean-Luc Mélenchon (qui plait tant aux journalistes) à celui de la fille à papa de Saint Cloud (qui est tellement méprisée par ces mêmes journalistes) : c'est le même.
Le "dérapage" de Melenchon ce week-end à Bordeaux n'en est pas un, et le
PS, en étant allié avec ce parti extrémiste qu'est le Front de Gauche,
commet une faute de même ampleur que si l'UMP s'alliait avec le Front
National. La violence que l'on retrouve chez les deux Fronts est
identique. La haine du cosmopolitisme est la même. L'exaltation d'une
certaine vision, ultra jacobine, égalitariste et niveleuse de l'identité
nationale, est parallèle. PasiDupe se pose la question du racisme de
Mélenchon sur son post Mélenchon est-il antisémite comme l'affirme Moscovici ?, mais la vision racialiste des choses par Mélenchon est fournie par l’intéressé lui même.
Or, Hollande a été élu avec des voix de Mélenchon : 81% des électeurs de Mélenchon ont voté Hollande
au second tour des présidentielles 2012. Hollande a donc été élu avec
des voix extrémistes. Cette prise en otage des partis républicains par
les extrémistes, de gauche comme de droite, avait d'ailleurs été bien
analysée par les centristes, libéraux et démocrates comme Jean-Louis
Bourlanges. Hélas les centristes ont été incapables de proposer une
offre politique alternative à l'UMPS et ses deux Fronts, de Gauche et
National.
Dès que c'est possible comme ce dimanche dans l'Oise, le PS se tourne
vers les extrémistes car lui n'est pas a priori soupçonné par la
presse, d’extrémisme, comme peut l’être à contrario l'UMP. Donc, que le
PS lève l'ambiguité des liens qui l'unissent au PS (lire L'Oise, le FN et le PS sur le blog de Autueil).
Et que Hollande, (mal) élu avec des voix extrémistes, démissionne.
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