Par Iris Canderson
Sur France Culture on choisit son camp : le mensonge masqué sous forme de faux dilemme entre le méchant marché et la gentille redistribution ; le premier étant censé mettre à genoux cette dite République sociale par le fait de "l'obliger" à payer ses emprunts avec les recettes (ayant comme unique source la vente de pétrole…) alors qu'elles pourraient servir à l'achat de produits de base (comme le PQ) que le pays ne…produit pas !Comme nombre de produits à vrai dire… Or, au lieu de se demander pourquoi ce pays est obligé d'importer la quasi totalité de ce qu'il consomme, comment se fait-il que le secteur privé soit si mal en point qu'il ne puisse pas satisfaire aux besoins de la population, la préposée à l'économie sur France Culture (service public) se fend d'un billet à charge contre "les marchés financiers" mettant de côté l'absolue gabegie d'un pouvoir bolivarien ultra corrompu, policier, autoritaire au possible, pour être mesuré.
Où l'on voit bien que le service public est devenu une officine de propagande, avec toujours cet air de supériorité d'une élite auto-proclamée qui sait, elle, où est le "bien". Chez Maduro bien sûr. On pourrait même dire que lui et son clan détiennent "les" biens…du pays. Comme en France… La même préposée à FC cherchant aussi à "relativiser" la récente rétrogradation de l'attraction française en matière d'investissements étrangers prenant pour des progrès tous les freins qui étouffent sous prétexte de protéger alors que la pauvreté n'a jamais été aussi élevée en France. Sauf que la relativisation posée comme mode d'analyse s'apparente plus à une esquive permettant d'éviter de trop de se poser de questions. On attendait plus d'un service public radiophonique.
Le 23/5/2016