samedi 27 août 2016

Note sur « Après Obama Trump? » de Guy Millière

Par Lucien SA Oulahbib 



Le livre démontre bien l'emprise destructrice de l'oligarchie étatiste-affairiste de type relativiste décolonialiste (plus ou moins implicite) ou postcolonialiste visant à imposer une alliance organique entre la technostructure et les grandes firmes globalisées avec pour résultats l'accroissement de la pauvreté, de la rente, et de l'apartheid communautariste. 
L'auteur analyse finement ce mécanisme effectué comme en Europe sous le vernis de la lutte contre les inégalités et des discriminations alors qu'il les développe.
En effet en favorisant plutôt les grands groupes par le déficit, l'inégalité devant l'impôt et les charges sociales, ce qui implique une concurrence déloyale renforcée dans certains secteurs par le dumping social, cette collusion étatiste-affairiste tue la maturation de la liberté d'entreprendre.  
Guy Millière trouve ainsi la source de l'instabilité croissante des sociétés dites libres en l'existence non pas du capitalisme en soi mais de ce que Jean-Marc Daniel appelle le capitalisme de connivence masqué par un technocratisme aseptisé. 
Ce dernier a accompli le tour de force d'absorber ladite contreculture censée le détruire jusqu'à en faire son poisson pilote idéologique. Obama en est le produit chimiquement pur ou quasiment. Sa volonté systématique de détruire les acquis du peuple américain et de dénoncer comme populisme tout effort de s'y opposer en dit long à la fois sur la puissance de ce nouveau racisme métaphysique et à la fois sur la résilience du peuple incarnée dans le mouvement des Tea Party d'une part et l'investiture surprise de Trump d'autre part.
Néanmoins l'auteur doute des capacités de ce dernier à pouvoir contrebalancer l'alliance étatiste-affairiste et anti-moderne en réalité qui fait tant de dégâts déjà en affaiblissant la position américaine dans le monde ensuite en la minant de l'intérieur. 
La puissance de feu de ce conglomérat est telle, que les possibilités de voir un Trump triompher sont infimes. Il en est de même dans nos démocratures. Comme on le voit en France chaque jour. 
Mais Millière croit dans le génie du peuple américain pour refuser le suicide au bord de l'abîme. Qu'en est-il de la France ?…

Le 27/8/2016