Cela sonne comme un ordre impérieux : « Pas un seul salarié de
Michelin à Pôle Emploi ». Cela ressemble à une injonction : « Je veux un
dialogue social exemplaire. Je veux un accompagnement des salariés. Je
veux une réindustrialisation du site ». Qu’on se le dise, Michel Sapin
sera d’une intransigeance à toute épreuve face à Michelin et à ses 730
suppressions d’emplois !
En réalité, les voilà bien embarrassés nos ministres socialistes, les Sapin, Montebourg, Moscovici qui tous
avaient, à la suite de François Hollande, fait campagne sur l’idée qu’une entreprise qui gagne de l’argent ne devrait pas supprimer d’emplois. Les voilà bien ennuyés d’avoir à gérer politiquement le cas d’une entreprise exemplaire, un géant mondial, un champion du CAC 40, une société profitable qui signe des accords de compétitivité avec les syndicats, qui fait vivre le dialogue social en interne mais doit réduire ses effectifs.
C’est sûrement cette gêne qui explique la sécheresse des propos du ministre du Travail. Ainsi qu’une irrépressible tradition d’intervention du politique dans les plans sociaux des entreprises. Une tradition au demeurant bien partagée avec la droite qui, pas plus que la gauche, ne comprend ni n’admet qu’une entreprise qui fait des bénéfices ait à supprimer des emplois.
Il est évidemment difficile d’exiger d’un gouvernement dont aucun des ministres n’a jamais travaillé en entreprise qu’il comprenne spontanément que la rentabilité de demain se construit chaque jour. Qu’on peut avoir à supprimer des emplois sur un site non rentable, quand bien même le reste du groupe ferait des bénéfices, surtout si c’est à l’étranger. Mais au nom de la cohérence, nos ministres devraient au minimum reconnaître que l’impératif de compétitivité, qui revient comme un leitmotiv dans tous les discours et la politique du gouvernement, ne peut pas disparaître au premier coup de vent social.
En réalité, les voilà bien embarrassés nos ministres socialistes, les Sapin, Montebourg, Moscovici qui tous
avaient, à la suite de François Hollande, fait campagne sur l’idée qu’une entreprise qui gagne de l’argent ne devrait pas supprimer d’emplois. Les voilà bien ennuyés d’avoir à gérer politiquement le cas d’une entreprise exemplaire, un géant mondial, un champion du CAC 40, une société profitable qui signe des accords de compétitivité avec les syndicats, qui fait vivre le dialogue social en interne mais doit réduire ses effectifs.
C’est sûrement cette gêne qui explique la sécheresse des propos du ministre du Travail. Ainsi qu’une irrépressible tradition d’intervention du politique dans les plans sociaux des entreprises. Une tradition au demeurant bien partagée avec la droite qui, pas plus que la gauche, ne comprend ni n’admet qu’une entreprise qui fait des bénéfices ait à supprimer des emplois.
Il est évidemment difficile d’exiger d’un gouvernement dont aucun des ministres n’a jamais travaillé en entreprise qu’il comprenne spontanément que la rentabilité de demain se construit chaque jour. Qu’on peut avoir à supprimer des emplois sur un site non rentable, quand bien même le reste du groupe ferait des bénéfices, surtout si c’est à l’étranger. Mais au nom de la cohérence, nos ministres devraient au minimum reconnaître que l’impératif de compétitivité, qui revient comme un leitmotiv dans tous les discours et la politique du gouvernement, ne peut pas disparaître au premier coup de vent social.
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