C’est toujours réconfortant de voir à quel point le modèle
social français prend soin, en toute circonstance, de cultiver son
particularisme. La grève des contrôleurs aériens en donne une nouvelle
et lumineuse illustration. Quelque 50% des vols vont être annulés ce
mardi pour protester contre une réforme européenne de la navigation
aérienne dont l’objectif est de créer une harmonie entre les différents
cieux du continent. Il est aussi d’introduire un peu de flexibilité dans
un secteur totalement figé et arcbouté sur son statut, un métier dans
lequel une toute petite minorité de professionnels verrouille ses
emplois.
Comme souvent en pareil cas, le motif complaisamment mis en avant par nos grévistes nationaux est la sécurité. Car bien entendu dans leur esprit, Bruxelles ne peut réformer qu'au mépris de la sécurité. Mais
comment expliquer alors que cette réforme, qui touchera tout le ciel européen, ne paralyse quasiment que le nôtre ? Les contrôleurs des autres pays seraient-ils négligents à ce point pour la sécurité des passagers ? Evidemment non. La réalité est plus prosaïque : c’est un statut et des conditions de travail exorbitants du droit commun que ces grévistes défendent exclusivement. Comme si le ciel était à eux.
Au moment où prendra fin leur arrêt de travail, ce sont les agents de la SNCF qui se mettront en grève contre une réforme du service public ferroviaire et de ses démembrements. Avec là encore de pseudo-enjeux de sécurité pour justifier la mobilisation de la quasi-totalité des syndicats.
Tout cela augure bien mal de ce qui se passera lorsque sera venu le temps de réformer les retraites. Agents de la SNCF, contrôleurs aériens, fonction publique au sens large, ils seront nombreux alors à défendre le particularisme de leurs statuts. Le pire serait que, instruit par les grèves de cette semaine, le gouvernement évacue le sujet et ne s’attaque qu’aux retraites du privé.
Comme souvent en pareil cas, le motif complaisamment mis en avant par nos grévistes nationaux est la sécurité. Car bien entendu dans leur esprit, Bruxelles ne peut réformer qu'au mépris de la sécurité. Mais
comment expliquer alors que cette réforme, qui touchera tout le ciel européen, ne paralyse quasiment que le nôtre ? Les contrôleurs des autres pays seraient-ils négligents à ce point pour la sécurité des passagers ? Evidemment non. La réalité est plus prosaïque : c’est un statut et des conditions de travail exorbitants du droit commun que ces grévistes défendent exclusivement. Comme si le ciel était à eux.
Au moment où prendra fin leur arrêt de travail, ce sont les agents de la SNCF qui se mettront en grève contre une réforme du service public ferroviaire et de ses démembrements. Avec là encore de pseudo-enjeux de sécurité pour justifier la mobilisation de la quasi-totalité des syndicats.
Tout cela augure bien mal de ce qui se passera lorsque sera venu le temps de réformer les retraites. Agents de la SNCF, contrôleurs aériens, fonction publique au sens large, ils seront nombreux alors à défendre le particularisme de leurs statuts. Le pire serait que, instruit par les grèves de cette semaine, le gouvernement évacue le sujet et ne s’attaque qu’aux retraites du privé.
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