Un peuple entier ou pratiquement, des millions en tout cas, des dizaines de millions sûrement, continuent de s'affaisser, se sacrifier, sous nos yeux, mentalement en tout cas, parfois réellement, comme au temps des campagnes d'autrefois, napoléoniennes, monarchiques, révolutionnaires, vietnamiennes, algériennes, toutes sans issues, à terme, mais si glorieuses, joyeuses, jouisseuses, tous ces gens admiratifs un moment, y croyant par leur fougue, sacrifiée, émasculée, culpabilisée (il est honteux de vouloir être seulement soi, de vouloir tout court) sommée de se donner au dieu État, nouveau Baal auquel autrefois l'on sacrifiait des nouveaux-nés, ici des enfants, oui, là, en France, mieux vaut sacrifier des générations entières formées dans le faux le rien au nom d'un État failli. Au nom de pieux mensonges.
Sacrifiées avec jubilation. Corps troués sous les balles de fausses informations et pensées qui parfois se transforment en vraies balles trouant la peau bronzée, lisse, parfumée, ondulante.
Sur Israël (voir le dernier livre de Michaël Bar-Zvi, Pour une politique de la transmission, sur cette question), tout est faux par exemple, et pourtant ce faux