lundi 31 juillet 2017

La leçon du Venezuela ? Aucune.


Par Lucien SA Oulahbib 



À lire la prose paresseuse de la propagande des collabos français pro-Maduro, ce qui se passe de "mal" là-bas provient non seulement du "complot impérialiste", ce qui ne mange pas de pain, mais aussi et sans doute surtout de la présence toujours "forte" du "capitalisme" et donc des forces "bourgeoises" qui en vivent selon les doctes analyses ML (marxistes-léninistes) toujours en vigueur par exemple celles d'un certain "Jean Ortiz" (MCF à Pau).
Conclusion selon ce piètre sieur : il faut (yakafokon) bien plus de contrôle "populaire" (bien sûr) sur l'économie et la société d'où la Constituante qui permettra de transformer "pacifiquement" ce qui reste encore debout en une espèce de Cuba mâtiné de Zimbabwe ; et cela peut somme toute durer tant le peuple est tenu en laisse par l'assistanat, les classes moyennes en fuite ou en prison, l'élite militaire et financière que l'on peut acheter en coulisses nageant dans ses PPR (Petits Problèmes de Riches), rien de nouveau sous le soleil ; après tout le système soviétique a mis soixante dix ans à s'écrouler ; mais ce à cause, bien sûr (la propagande est sauve), de la "présence impérialiste" mondiale, uniquement, puisque comme l'avait théorisé Deleuze il faudrait que toute la planète devienne communiste pour que cela "fonctionne", le projet "insoumis-écolo-hulotien" y pourvoie, à petits feux, sous nos yeux, certes mais quèsaco exactement que ce "fonctionnement non capitaliste " ?
Prenons un exemple : quand tout va "bien" c'est que l'argent du pétrole, telle une planche à billets façon Weimar et Zimbabwe, coule à flots, permettant via les nationalisations et magasins d'État d'organiser l'achat et la vente de produits de plus en plus importés car plus personne n'a intérêt à produire à perte des marchandises par ailleurs déclassés face aux produits "impérialistes", et plus personne n'a intérêt à travailler puisque les traitements tombent de toute façon puisque l'argent n'est pas le souci ; sans compter les trafics en tout genre, à commencer par la drogue contrôlée dans les hautes sphères ; la preuve de ce déroulé ?
Le fait que lorsque l'argent du pétrole se met à manquer, les produits médicaux,
antibiotiques, seringues, se raréfient alors que cela ne devrait pas être le cas dans un système public de santé tant vanté : si en effet la faute essentielle des pénuries découlerait du système privé, quid du secteur public qui devrait être à même de produire en suffisance les biens médicaux nécessaires, or, ceux-ci manquent cruellement… Comment se fait-il sinon parce que le système tout entier englobant industries lourdes et légères des trois secteurs est grippé du fait même de cette désorganisation/centralisation qui fait que l'argent quasi gratuit loin d'amener l'abondance suscite la pénurie puisque plus personne ne voit l'intérêt à se fatiguer pour produire.
L'idéal serait alors de tout bloquer, comme à Cuba et au Zimbabwe, vivre en réelle autarcie, contrôler l'import/export, pour vivre frugalement, chichement (pas l'élite qui se gave) ce dont rêvent en passant nos insoumis hulotiens avides également d'empêcher la consommation de viandes et de bébés d'où cependant la nécessité encore d'une immigration esclave vendant bras ventre sexe puisqu'il faut bien faire tourner la Machine, nouvelle traite aux esclaves en plus soft, comme au Venezuela où la domination enchaîne avec l'idéologie et les tickets de "solidarité citoyenne".
La leçon vénézuélienne réside en ceci que les peuples n'apprennent rien, subjugués par l'idéalisme narcissique de la société sans défauts promis par les aèdes beauté pure de la parole sophiste se déversant par cascades forcément cristallines au creux des coeurs et des reins, que déploient les élites paresseuses mais guerrières reproduisant ainsi les mêmes erreurs, savamment, de manière exquise ("tout est à nous") alors que les problèmes permanents demeurent.
Seules les élites changent disait Pareto; mais aussi le peuple, aujourd'hui éclaté dispersé déconstruit éparpillé façon puzzle dirait Audiard et pour de vrai. Pour longtemps. La vie comme au  cinéma ? Non. La vie tout dépend de quel côté du manche.

Le 30/7/2017     

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