vendredi 30 octobre 2015

Où est donc passé Philippe Verdier ? Par Damien Theillier Institut Coppet

29 octobre 2015

Avis de recherche:
Où est donc passé
Philippe Verdier ?

 Ami lecteur,

  Où est donc passé Philippe Verdier ?

  L’avez-vous vu ?

  Depuis une semaine, un des présentateurs météo préférés des
Français a disparu des écrans. Mis à pied, pour avoir osé écrire un
livre, Climat Investigation.

  Pourquoi a-t-il disparu ?

  Parce qu’il pose les bonnes questions à propos de la conférence sur
le climat.

  “Pourquoi ?”

  Voilà la première question à se poser.  La raison de sa mise à pied
n’est peut-être pas celle prônée par les médias. Selon ces derniers,
il serait climatosceptique.

  Mais Philippe Verdier n’est pas climatosceptique.

  En effet, son livre, Climat Investigation, ne défend pas une thèse
climatosceptique.

  Voyez ce qu’il dit sur le changement climatique, en l’état actuel
de la science:

  “Le réchauffement climatique ne dispose d’aucun indicateur
pertinent, populaire et permanent.”


  Il ne nie pas son existence - il s’attaque au manque de rigueur sur
le sujet. Faut-il considérer le niveau de CO² ? Les températures
moyennes mondiales ? Quels sont les seuils de référence ?

  Toutes ces questions se posent d’un point de vue scientifique. Et
il n’y a pas de réponse unanime.

  Pourquoi a-t-il disparu, alors ? Il écrit, autrement plus grave :

  “L’information climatique de référence est aujourd’hui complètement
verrouillée par les gouvernements.”


  Les médias n’ont pas parlé de cet élément - pourtant le plus
important de son livre. Il ne pointe pas du doigt la réalité du
changement climatique, mais son utilisation par le politique.

  Dans l’histoire, le mélange science et politique a rarement fait
bon ménage. Vous vous souvenez peut-être du “professeur” Lyssenko.
Pour ce “scientifique”, la génétique était une science bourgeoise,
fausse par essence, car contraire au marxisme.

  Et les généticiens russes défendant la thèse de Mendel ont été
envoyé au goulag.

  Il y raconte d’ailleurs une anecdote ministérielle. Comment Fabius
a voulu forcer la main des présentateurs météo pour racoler sur le
changement climatique. Philippe Verdier nomme d’ailleurs cet
évènement comme étant une prise de conscience de l’abus politique.

  Mais il va surtout plus loin. Il ne fait pas que dénoncer le
détournement politique du sujet climatique (au profit de taxes et de
suppressions de libertés par dizaines).

  Il démontre aussi que...

  “Face aux dangers du climat, les géants de la Silicon Valley sont
aujourd’hui plus aptes que les Etats pour aider les populations.”


  Il appuie son propos avec une multitude d’exemples. Prenez le
séisme au Népal - Facebook et Google ont fourni des outils pour
pouvoir repérer les individus isolés. Chose qu’aucun État au monde
n’a jamais pu faire.

  Il cite aussi Microsoft, qui finance la recherche sur la
propagation de la Dengue dans le monde - avec une efficacité digne du
monde de l’entreprise.

  Mais cela ne s’arrête pas seulement au GAFAM (Google Apple Facebook
Amazon Microsoft).

  Il y a quelques années, un jeune lycéen avait fait le buzz. Il
proposait une solution simple pour nettoyer les océans des déchets
plastiques: des barrières flottantes qui permettent de récupérer les
déchets.

  Les ingénieurs ont salué son idée, si bien que les premiers essais
auront lieu en 2016. Des investisseurs ont déjà proposé 2 millions de
dollars.

  Le service public inefficace, le service privé efficace.

  Ce phénomène est somme toute normal. Frédéric Bastiat le décrivait
déjà au 19ème siècle :

  “Dès que la satisfaction d'un besoin devient l'objet d'un service
public, elle est soustraite en grande partie au domaine de la liberté
et de la responsabilité individuelles.

  L'individu n'est plus libre d'en acheter ce qu'il en veut, quand il
le veut, de consulter ses ressources, ses convenances, sa situation,
ses appréciations morales, non plus que l'ordre successif selon
lequel il lui semble raisonnable de pourvoir à ses besoins.

  Bon gré, mal gré, il faut qu'il retire du milieu social, non cette
mesure du service qu'il juge utile, ainsi qu'il le fait pour les
services privés, mais la part que le gouvernement a jugé à propos de
lui préparer, quelles qu'en soient la quantité et la qualité.

  Peut-être n'a-t-il pas du pain à sa faim, et cependant on lui prend
une partie de ce pain, qui lui serait indispensable, pour lui donner
une instruction ou des spectacles dont il n'a que faire.

  Il cesse d'exercer un libre contrôle sur ses propres satisfactions,
et, n'en ayant plus la responsabilité, naturellement il cesse d'en
avoir l'intelligence.

  La prévoyance lui devient aussi inutile que l'expérience. Il
s'appartient moins, il a perdu une partie de son libre arbitre, il
est moins progressif, il est moins homme.

  Non seulement il ne juge plus par lui-même dans un cas donné, mais
il se déshabitue de juger pour lui-même. Cette torpeur morale, qui le
gagne, gagne par la même raison tous ses concitoyens; et l'on a vu
ainsi des nations entières tomber dans une funeste inertie."


  Enfin, Philippe Verdier porte le coup de grâce : il dénonce les
politiciens comme des “évangélistes maladroits”.

  “La communication politique tente de rendre le réchauffement
climatique plus spectaculaire”
... et finit par discréditer le sujet.
Le débat quitte les rangs de la science pour devenir une bombe
émotionnelle.

  Où est Philippe Verdier ?

  Meilleures salutations,

  Damien Theillier

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