dimanche 29 janvier 2017

Au coeur de la tempête nihiliste

Par Lucien SA Oulahbib 

Les illusionnistes sans limites élargissant encore plus (toujours plus) loin les frontières de la préposition "sans" s'étranglent à l'idée que de plus en plus de gens au sein des peuples atteints par leur implosion se rebiffent. Ils en viennent à relire à la hâte 1984 parce qu'une porte parole de Trump a parlé de "fait alternatif" lorsque ce dernier a contesté l'idée qu'il y avait bien moins de monde à son inauguration qu'à celle d'Obama,
  
ils continuent aussi à se croire dans les années 30 identifiant de plus en plus l'interdiction d'entrée de musulmans de pays en guerre aux USA à l'interdiction de la présence juive en Allemagne, ils contestent enfin violemment l'idée que certains avortements aient une origine plutôt économique et que leur extension substitutive à la contraception peut nuire à l'équilibre démographique des pays considérés en particulier blancs comme l'a noté récemment Marion Maréchal Le Pen en parlant de 47% d'avortements d'origine économique.
Quelle est la philosophie globale qui articule tous ces points ? Celle du nihilisme
affairiste au visage d'ange.
Succinctement dit ses partisans (transis, fanatiques, violents, prêts à tout) du "sans" du sans identité, frontière, genre, propagent aussi en sous-main l'inverse telle la suprématie du "tout" et du "tous" : tous les étrangers sont gentils, victimes, tous les occidentaux sont coupables de tout ce qui ne va pas sur Terre, du capitalisme audit "réchauffement climatique", tout ce qui vient de l'Occident est donc condamnable, toute sa richesse a été volée (empêchant même Narbonne de rester musulman lors du bas moyen-âge selon "Histoire mondiale de la France" leur nouveau bréviaire), il est donc tout à fait normal que les enfants de tous ces "sans" viennent reprendre au "1 pour cent" leur "dû" historique…
Et si tout l'Occident ne s'y plie pas s'il n'accepte pas de se mélanger de se brasser de se faire violenter les 31 décembre (et plus encore…) s'il n'accepte pas de raser les murs, de baisser les yeux, de ne rien dire lorsque l'on crache hurle lorsque les gentils s'étalent dans des transports en "commun" de plus en plus rendus obligatoires par les partisans du revenu universel et de la fin du travail  s'il n'accepte pas de se faire tondre, s'il vote "mal", alors on traitera cet occidental qui rechigne de raciste, big brother, petit blanc déclassé on l'attaquera en justice (tels les responsables de Riposte laïque ou des travaux autour des "territoires perdus de la République") on louera les juges qui se dressent pour les protégés, on ira même jusqu'à hurler du côté de la Chine parce que Trump aura osé contester l'idée que Taïwan n'en fasse pas partie pas plus que l'Indochine, ou le Tibet (oublié, lui, depuis longtemps…) qu'ils ne sont pas les éléments passifs de cette Chine totalitaire venant donner des leçons à Davos, la Chine, exemple même à l'état chimiquement pur de ce qui est nommé ici le nihilisme néo–communiste affairiste et revanchard.
On peut certes nuancer et décliner selon sa sensibilité cette philosophie globale du nihilisme néo-communiste oscillant entre affairisme et revanchisme millénarisé ; d'autant que son esthétique est de plus en plus partagé par le technicisme affairiste globalisant lui aussi adepte du mouvement sans entraves et soucieux de trouver lors de ses temps morts une plastique libertine conforme à son souci de trouver le contraire de soi et d'en jouir ; ainsi le PDG adepte de jeux SM ou à l'assaut de diverses "Nana" telle la danseuse à sénateur, la fascination du "phallus" trophée de puissance caressé dans les impasses sombres des ports urbains que sont les clubs interlopes… ; et tout cela peut se décliner selon diverses dentelles sophistiquées dépliant ses variantes en autant d'"ouvertures" opposée aux "fermetures" supposées de la "réaction", les premiers incarnant bien sûr le "progrès" dans une sorte de volonté sans limites à progresser contre les frontières bio-psycho-ethno-logiques et culturelles qui permettent précisément une bio-diversité limitée néanmoins seulement par les plasticiens nihilistes de ce néo-communisme affairiste/revanchard aux animaux et aux plantes…
Certes, lorsque Trump veut empêcher par exemple que les anciens interprètes irakiens dûment dotés de visas pourtant (ce qui a permis au juge fédéral de bloquer le décret) entrent aux USA alors que ni les saoudiens, qataris, pakistanais, ne sont concernés, un étonnement non quelconque peut surgir surtout eu égard des enjeux effectifs de la guerre contre les partisans explicites de l'islam (radical). De même, mettre à bas le traité du pacifique sud visant précisément à contrer l'impérialisme/expansionnisme post maoïste ne manque pas de surprendre…
D'où l'idée que Trump pourra être réellement jugé lorsqu'il déplacera l'ambassade US à Jérusalem. Parce qu'il pourra ainsi enfin dévoiler la réalité du nouvel antisémitisme maquillé en antisionisme désireux de revenir aux frontières de…1947 si l'on analyse l'affaire sérieusement comme a pu le faire Daniel Pipes récemment.
Et puis, last but not the least, j'ai appris tout petit que le dimanche des Rameaux couronne l'entrée triomphante de Jésus à Jérusalem (sous occupation romaine à l'époque) il n'y avait guère trace de mosquée, d'islam ou de je ne sais quoi, à moins d'admettre bien sûr que tout cela n'est que fiction comme l'a voté la France à l' Unesco et comme vient de le défendre Onfray en indiquant qu'au fond Jésus n'avait jamais existé (les quatre évangiles ajoute-t-il ayant été écrits 50 ans après, alors qu'en réalité il y en avait bien d'autres, or pourquoi écrire autant sur quelqu'un n'ayant jamais existé ?…) pas plus que le peuple juif bien sûr au dire de certains "historiens", ce qui est tellement énorme qu'on se demande bien pourquoi Trump n'y a pas pensé, pourquoi hésite-t-il au fond à être lui aussi de ce côté du manche…
Wait and see…

Lucien SA Oulahbib le 29/1/2017     

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