Ce terme est voué aux gémonies comme si par exemple
l'absence en France voire en Europe de géant du numérique serait la faute de
Google alors qu'il n'existait pas il y a cinquante ans. L'absence
d'harmonisation fiscale en Europe et dans le monde serait-elle due à Apple ou
Amazon ? On mélange tout. Le fameux 1% qui détiendrait selon les jours entre un
tiers voire la moitié ou plus des richesses mondiales les possède-t-il par
extorsion ou plutôt par effet de propriété ?
On sait que la thèse marxiste de la baisse du taux profit liée à la
mécanisation et son ajout léniniste quant à sa compensation par l'impérialisme
sont faux puisque que la richesse globale a augmenté et s'est même accélérée à
partir des années 80-90 lorsque la plupart des pays ont choisi plutôt de
libérer l'économie que de la corseter.
Suffirait-il alors de s'approprier les gains du 1% pour que les
richesses soient non seulement réellement partagées mais produites ?…Rien n'est
moins sûr tant ces mécanismes sont aussi complexes qu'une montre suisse. Certes
les hauts salaires et les forts dividendes apparaissent disproportionnés. Mais
ils le sont d'autant plus que certains refusent délibérément d'encourager les
salariés à devenir actionnaires, ce qui empêche que la charge des
responsabilités de gestion et d'innovation soient pris en charge autrement que
dans un cercle restreint, et que par conséquence la répartition des bénéfices
devienne plus équitable.
La notion de "gouvernance" a été très décriée surtout au
niveau mondial alors qu'elle permettrait de penser
à une imposition globale des
grands groupes mondiaux afin de s'attaquer aux poches de misère, même si
souvent celles-ci proviennent d'abord de l'impéritie de gouvernements non
seulement corrompus mais véhiculant encore des conceptions collectivistes bien
plus inégalitaires encore. Les drames actuels en Afrique, Amérique du Sud,
Asie, Proche et Moyen Orient, s'expliquent pour une grande part par cette
combinaison de corruption d'incompétence et de refus d'autrui tel Israël.
Imaginons qu'il puisse exister une sorte d'échanges fructueux entre ces
parties, cela ne veut pas dire que les différences doivent s'effacer (comme on
l'a cru pour l'Union Européenne) mais que leur existence même permettrait
l'éclosion de biens divers et variés dont la diversité même permet l'échange et
par là l'assomption du terme de richesse dans toutes ses acceptions
(intérieures et extérieures).
Au lieu de s'élever à ces hauteurs, certains se contentent de gausser
contre la faiblesse de la hausse étatique du SMIC français comparée précisément
au décuplé des profits dudit 1%, sauf que comparaison n'est pas raison lorsque
l'on sait que le SMIC tue le salaire minimum et que celui-ci peut n'être qu'une
étape pour le salarié, surtout lorsqu'il est mieux formé. La ventilation salariale
est liée nécessairement au système des compétences. L'inégalité, ici, est
plutôt à observer dans les disparités régionales et de genre, ce qui pose en
effet problème mais n'est pas en tout cas un élément fondateur de la notion
même.
Plus profondément il faut se méfier de cette attaque en règle envers une
notion que la vie sociale arrive à contrebalancer de diverses manières, soit
par la solidarité, l'égalité des chances, soit par la compensation précisément
liée aux compétences : ainsi un manque d'héritage, un déficit de prestance
naturelle peuvent être compensés par des acquisitions en termes d'instruction
et de dextérité à construire et développer des réseaux d'influence.
Il nous faut sortir de cette fausse pensée magique qui laisse accroire
qu'elle serait mieux à même d'en "finir" avec cette notion alors que
les expériences passées ont prouvé qu'il n'en était rien d'une part, et que,
d'autre part cette notion est suffisamment complexe pour ne pas la laisser
entre les mains d'idéologues.
Le 16/12/2017
Site streaming gratuit
RépondreSupprimerest un site de streaming vidéo pour regarder les derniers films et les émissions TV en ligne 100% gratuit, aucune inscription requise, il suffit de cliquer et regarder!