Belle unanimité que celle que le Monde rapporte : Espionnage de la NSA : la classe politique française estomaquée !
Le ministre des affaires étrangères va même convoquer l'ambassadeur US en France, d'après BFM TV.
Est ce que cette même classe politique nous prend pour des idiots ? Où étaient-ils quand, fin 2010 déjà, on a
appris par Wikileaks et le Monde,
que les Etats-Unis avaient un programme de collecte systématique des
données personnelles des ambassadeurs et personnels diplomatiques
travaillant pour l'ONU, à New York ?
C'est vrai qu'il était gênant, à l'époque, d'apprendre que ces
politiciens, Sarkozy, Villepin ou Royal, se critiquaient entre eux
devant l'ambassadeur US, au sein de l'ambassade US (voir Libération).
Les gesticulations du jour de la classe politique française ont quelque
chose de comique. Que va faire la France ? Envoyer quelques Mirage 2000
et Rafale tirer des coups de semonce au dessus de Washington D.C. ?
Elles ont surtout quelque chose de très inquiétant pour nous, les
citoyens. Quand, il y a deux semaines, Edward Snowden a révélé que
PRISM passait au tamis numérique de manière systématique Facebook,
Twitter et aussi les fournisseurs d'emails (privés ...?), le
gouvernement français n'a rien dit du tout.
Pourquoi ? Parce que tant que ca concerne les gueux les citoyens et non pas les institutions, c'est moins grave ?
Souvenez-vous : depuis mars 2011, un
décret oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à
conserver pendant un an mots de passe, traces d'achats ou commentaires
laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès
lors d'enquêtes, ainsi que le fisc ou l'URSSAF. (source RMC)
Mais pas de problèmes, en France, on surveille les citoyens pour "lutter
contre le terrorisme" et "combattre la fraude fiscale". Tiens, c'est le
motif que la NSA a donné, elle aussi, pour justifier son action ...
Oui, chers lecteurs, vous avez bien compris. Quand l'Etat (les états,
en fait) dit travailler à notre sécurité, il travaille surtout à son
propre maintien, quelque soit le coût pour nos libertés.
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