Par Lucien SA Oulahbib
Il est regrettable d'observer que seuls les post gouailleurs
rabelaisiens (Charlie) et les néo-libertins (tribune de Catherine Deneuve and
Co) restent en mesure, parmi la gente non encore traitée d'extrême-droite (mais
punaisée désormais de réactionnaire et d'islamophobe) de relever le gant (pour
combien de temps ?) celui de cette démesure crasse qui nous sert de
"culture".
Elle se trouve propagée par l'idéologie néo-léniniste tentant
désespérément de se régénérer dans le décolonialisme transgenre du
post-tiersmondisme et autre néo-millénarisme vert (alter-religieux) cette
nouvelle mixture parlant par exemple de "réfugiés climatiques" ; et
elle ferraille encore, quoique dos au mur (médiatique) tant et si bien
cependant qu'elle arrive à transformer ses défaites en victoires successives (à
énoncer par exemple qu'Elisabeth
Badinter ne devrait plus être écoutée) malgré sa faillite,
monumentale, un peu partout dans le monde.
Ainsi prétendre que la France ne recueille pas assez de
"migrants" (assimilés désormais à des déportés… avec Macron aux
barbelés aux dernières nouvelles made
in l'OBS) alors que depuis des dizaines d'années elle en a
accueilli des millions en dit long sur l'ignorance de la lumpen-intelligentsia dont
l'OCDE traçait naguère le visage dans
une étude déjà ancienne (2003,p.14) :
" (…) les partisans du multiculturalisme exacerbé conduisent
parfois certains pays à adopter des politiques migratoires peu cohérentes avec
les autres politiques (par exemple des politique en faveur de certaines
minorités ethniques ou l’enseignement des langues et des cultures d’origine, au
détriment de l’acquisition de la langue du pays d’accueil, élément
indispensable pour obtenir, garder ou retrouver un emploi)".
Seulement le problème est de plus en plus mondial, et qu'il devrait
plutôt mobiliser les centaines de
milliards de dollars dudit
"réchauffement climatique" parce que autant celui-ci reste dans une
large mesure hypothétique (basée
uniquement sur des projections statistiques et non sur des observations
physiques) autant l'accélération de l'effondrement du
tiers-mondisme (dont le nationalisme arabe, et le wahhabisme en quête d'un
second souffle récemment) entraîne des crises majeures multiformes qui
entraînent une succession d'effet domino.
Un seul exemple en positif pour montrer l'inanité de l'idéologie
néo-utopiste ambiante : des "migrants" installés
dans un village calabrais (à Riace) ont retapé celui-ci et
le font revivre, imaginons que cela puisse être le cas dans nombre de villages
européens désertés et ce sous le couvert non seulement de l'UE mais aussi de
l'ONU ne voilà t-il pas un projet qui mériterait au moins attention ? Eh bien
non ! On cherchera à "accueillir" dans des "camps" une
population avide de vivre et non pas d'être assistée.
Sauf que toute une ribambelle d'associations vivent de la générosité
aisée de milliardaires en mal de culpabilité et qu'elle verrait d'un mauvais
oeil lesdits "réfugiés" abandonner cette étiquette passive. Cela se
passe déjà pareillement pour les 500.000 réfugiés palestiniens (réfugiés d'une
guerre, et non pas issus d'une expulsion) qui sont devenus 4 voir 7 millions
alors qu'ils auraient pu se fondre dans les territoires issus des accords
d'Oslo.
Aujourd'hui certains veulent créer la même situation à l'échelon
planétaire alors que l'expérience a montré que déverser des sacs de riz en
Afrique pour lutter contre la famine n'a fait qu'aggraver celle-ci puisque cela
a tué la production vivrière locale et a accéléré l'exode rural.
Toute cette complexité est balayée ; il en va de même pour ces
idéologues qui osent comparer le joug totalitaire arabo-musulman et la position
anti-avortement de certains gouvernements alors que le premier vise à réprimer
toute liberté qui ne serait pas codée par un texte daté, tandis que les autres
tentent de considérer que l'avortement ne peut pas être la méthode
contraceptive principale en particulier dans les milieux populaires, ce qui ne
veut pas dire cependant que ces gouvernements comme en Pologne ne soient pas
travaillés par des excès contraires comme refuser des avortements médicaux liés
à des mal formations avérées…
En tout cas si cette question tracasse, de même que la PMA/GPA, c'est
bien parce qu'il existe un refus profond récusant l'idée que l'on doit se
passer de père ou de mère ou encore que la grossesse serait une tare dont il
faudrait se débarrasser pour plaire à l'entourage comme un intéressant article
d'Alexandra Desanctis dans National
Review l'a relaté récemment.
Tout cela n'a rien de "progressiste" mais relève plutôt du
technicisme machinique ou alors la notion de "progrès" s'est perdue
dans les abysses de l'idéologie pseudo "émancipatrice" celle-ci
oubliant que l'émancipation, dans son absolu, est précisément l'autre nom de ce
qui est critiqué au niveau économique lorsque les "inégalités" de
revenu sont montrées du doigt du fait d'une certaine forme de thésaurisation
amplifiée par les placements financiers spéculatifs, alors qu'un réel
"progrès" en la matière consisterait précisément à faire attention au
fait que l'émancipation ne peut ne pas rimer avec affinement et magnificence,
du moins si l'on cherche à être ensemble (dans le même souffle/pneuma)
et non pas seulement vivre (hypocritement) ensemble, ce qui impliquerait sur ce
dernier point au lieu de punir en montant le taux d'imposition ou en traquant
les "évadés fiscaux" de convaincre les richissimes qu'il vaudrait
mieux pour tout le monde de participer à la création ou au renforcement de
fondations mondiales à même d'investir dans des projets réels de développement
qui complexifierait l'exode mondial Sud-Sud, Sud-Nord.
C'est à la modernisation des instances mondiales qu'il faudrait
s'attacher voilà ce que serait un réel progressisme universalisant
positivement, un réalisme non utopiste mais imaginatif, innovant (ce que
j'appelle l'imaginaire
de la néo-modernité) au lieu de s'attacher à culpabiliser
les puissants (pour souvent vouloir se mettre à leur place ou à s'y soumettre
dans les alcôves).
Le 11/1/2018
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