Encore une fois la gentry utopiste penchant du côté
totalitaire (imposer un
ordre irréel de la vision) ne supporte pas qu'on lui
rappelle avec un langage certes brutal (mais pas tant que cela critiqué à la
base comme
le révèle RFI) que ces pays ont été détruits (récemment le
Venezuela) non pas par le locuteur du vocable décrié mais bel et bien par leurs
propres dirigeants.
Comparons Haïti et la République Dominicaine sa voisine ; celle-ci tire
son épingle
du jeu malgré la période dictatoriale passée, Haïti
s'enfonce dans la crise, lisons cet extrait de reportage du journal
La Croix (13/01/17) qui n'est pas une officine
d'extrême-droite :
"
Le
déferlement des ONG a été mal vécu
Quand, émue par son sort, la communauté
internationale se mobilise comme nulle part ailleurs pour lui venir en aide,
passé le premier temps de la gratitude, Haïti se raidit contre cette
sollicitude qu’elle juge, au fond, paternaliste et qui, au bout du compte, lui
retire toute maîtrise de son destin. L’afflux massif des ONG internationales,
déversant, clés en main, des milliards de dollars, sans tenir compte des
ressources locales, a été mal reçu. Assistance
mortelle, le documentaire de Raoul Peck
qui a fait sensation en 2012, décryptant méthodiquement la gabegie et la
déstabilisation, montre comment l’humanitaire vit dans sa bulle, monde
parallèle imposant ses préjugés, s’affranchissant des contraintes locales.
Lisant cette prose on se demande si l'on rêve tant hormis cet article il
est rare d'entendre un tel son de cloche, comme s'il était de bon ton de
continuer à alimenter plutôt ce qui y est précisément dénoncé parce que l'on a
sans doute intérêt à le faire pour justifier son statut multiforme dans les
salons (médiatico-post-humanistes) à la mode jusqu'aux diverses chaires dites
doctes perpétuant cette vision si adéquate dont les péroraisons font certes
vivre avec tout un prestige peuplé de légion d'honneur en veux-tu en voilà,
mais ce au détriment des populations concernées dont les plus vifs iront
cependant s'expatrier à leurs risques et périls quitte à se faire rabrouer de
l'autre côté par le nouveau "vilain" dont les belles-âmes se
gaussent, sous-entendant même qu'il serait en fait la cause principale de tous
les maux ("l'imperialismo
americano").
Sauf que ces utopistes sont totalitaires parce qu'ils persistent et
signent en ne voyant que "le" réfugié en soi, une icône qu'ils
contribuent à fabriquer depuis la faillite du concept de
"prolétariat" (tel l'OBS récemment avec sa couverture sur Macron) un
cercle non pas vertueux mais vicieux parfait. Et ils n'oublient pas de
s'offusquer de la "montée de l'extrême-droiteeeuuu" du
"populisme" (pouah) même si leur cécité volontaire en est le
fondement.
Le 13/1/2018
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