Par Lucien SA Oulahbib
Mr. F.H et sa clique/claque veulent aller vite, très vite : à coup de baisse progressive des allocations familiales pour la classe moyenne (déjà entamée avec la baisse du quotient familial, la suite viendra malgré les démentis actuels) alors qu'elles sont payées par les impôts de cette même classe moyenne peuplée au fond de moutons que l'on tentent d'amadouer à l'entrée de l'abattoir par des sondages dans lesquels ils seraient favorables à leur égorgement béni par le terme " progressivité " ; à coup d'écotaxe distillée tout de même malgré sa suspension avec une hausse pernicieuse du diesel, de l'essence ; à coup de hausse des taxes locales à venir tandis que la confiance s'étiole, les investissements stagnent, même l'Allemagne tousse.Il faut donc, et à tout prix, transformer encore plus la classe moyenne en "France périphérique" et ainsi gonfler le vote FN pour que celui-ci entame sérieusement la suprématie de l'UMPS lorsque la dissolution aura lieu : sans doute vers avril 2015 puisque Mr. Maqueron vient de donner six mois à la "nouvelle politique". Certes l'UMP et l'UDI en
sortent victorieuses mais sans doute aussi le FN, surtout si aux alentours de février une dose de proportionnelle est effectuée (et sans doute annoncée le soir des voeux le 31 décembre).
Quel est l'intérêt d'une dissolution puisque F.H ne sera, paraît-il, "certainement" pas au second tour lorsque viendra 17 ?…
Plantons le décor avant de répondre : le tiraillement devient actuellement tel entre les tenants de Bruxelles et leurs ennemis (ainsi le débat ces temps-ci autour du budget français) que Hollande peut, au fur et à mesure, apparaître au contraire comme un juste milieu, surtout si Sarkozy s'avère incapable de se présenter, et que Juppé, appelé comme 1er Ministre après la dissolution, se fasse user sur les deux ans qui viennent (mai 2015/mai 2017). Car que peut faire Juppé (de mieux qu'en 1995) sinon avaliser le "blocage français" puisque ses tentatives éventuelles d'enclencher la ritournelle "réduire-les-dépenses-publiques-et-relancer-l'investissement"mettront tous les syndicats dans la rue à la recherche enfin d'un véritable clash (ainsi que la "gauche de la gauche" Duflot comprise) qu'ils hésitent encore à effectuer contre F.H ?...
Fort alors de la (seconde) défaite de Juppé face aux syndicats, face au chaos, Hollande peut fort bien à la fois enrayer la machine des primaires du PS en expliquant que face à la situation il n'est pas possible de la mettre en marche empêchant ainsi le match annoncé Aubry/Valls/Duflot/Royal. Il est possible qu'Aubry passe outre et organise des primaires quand même qu'elle gagne ; sauf que ce faisant elle pousse Hollande vers le centre gauche qui se fera fort alors de se placer entre Aubry et Marine Le Pen. Certes encore il a aujourd'hui 13% de popularité. Mais Chirac était à 15% en 1994 quand Balladur était au plus haut dans les sondages (30%). De plus Juppé aura été balayé au vu de ses piètres résultats, Bayrou sera étouffé car il ne pourra pas dire mieux que Hollande d'autant que l'UDI fort de ses bons résultats électoraux lors de la dissolution peut également présenter un candidat, Sarko étant hors jeu englué dans les affaires.
Dans ce contexte, Hollande peut alors rallier tous les fonctionnaires échaudés par Juppé, les bobos du mariage pour tous refusant tout de même de passer l'arme à gauche ; Hollande peut cependant mettre la pédale douce sur le sociétal afin de se rabibocher avec l'électorat dit "musulman" refroidi aussi isoler les écolos en leur concédant quelques centrales (d'autant que la France doit organiser le spectacle climatique l'année prochaine) il peut même réussir à faire baisser le chômage en dégonflant les chiffres grâce à leur "assainissement" et aussi aux grands travaux commandés à Bruxelles (300 milliards en jeu). Il peut continuer à faire preuve de ton de plus en plus martial "contre le terrorisme", le tout bien secoué façon Chirac 1995 et sa "fracture sociale" en proposant à Aubry le poste de 1er Ministre (puisque celle-ci hésitera à se présenter contre Hollande), ce qui peut le faire passer, de peu, au second tour derrière certes Marine le Pen mais la battant au second tour.
Ainsi, pour y arriver Hollande doit donc d'abord briser encore plus la classe moyenne non dépendante de la machine étatique afin de faire monter le FN et abaisser l'UMPS, comme l'avait fait le maître en la matière : Mitterrand. Machiavélique ?… Docteur Folamour plutôt.
Le 12/10/2014
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