Tout va à vau-l’eau dans les budgets de la France qui se présentent avec plus de déficits et plus de dettes. Le Gouvernement parle de réduction des dépenses, mais en 2014 par rapport à 2013, le déficit de la Sécurité sociale se stabilisera au mieux à 15milliards et celui de l’Etat s’accroitra de 15 milliards, soit 90 milliards contre 75 prévus. Et pour 2015, ce qui est prévu est au mieux de faire comme en 2014 (hors programme dit d’investissement d’avenir), soit un déficit égal à 20% des dépenses de l’Etat.
La dépense publique continuera à progresser, d’environ 14 milliards selon les chiffres du budget pour 2015. Le gouvernement maintient les robinets de l’aide sociale ouverts depuis le début de l’année : +3,3% pour le RSA, 3,8% l’allocation adulte handicapé ; l’allocation rentrée scolaire a été revalorisée de 27% en deux ans, ont augmenté aussi la CMU, l’Aspa, l’ALF, l’APL, l’ALS et autres acronymes barbares et dangereux comme le
sont toujours les barbares… Le parti au pouvoir achète ses électeurs et leur promet maintenant une exonération d’impôts sur le revenu réservée aux contribuables de la première tranche.
Pour masquer les trous béants, il multiplie les petites augmentations sur les petites taxes alors qu’il s’engage en même temps à en supprimer de plus petites encore ! Il envisage de nouveaux impôts sur les transporteurs ou sur les professions règlementées. Cela ne suffit pas. La dette publique a doublé en dix ans. Elle dépasse désormais les 2 000 milliards et continuera d’augmenter en 2015. Ces budgets sont le reflet d’une France à la dérive, gérée par des bureaucrates qui administrent l’indigence de moyens et d’idées.
Il n’y aura pas de retour à la croissance durable, à l’équilibre budgétaire, à la confiance, sans des réformes structurelles massives qui tendront à rendre leur responsabilité aux Français et à les mobiliser tous dans l’effort plutôt que de les assister et de les diviser. Si l’Angleterre et avant elle le Canada ou la Suède, la Nouvelle Zélande ou l’Australie ont pu réduire très significativement leurs dépenses publiques et leur fonction publique, c’est parce qu’ils ont accompli une révolution mentale qui leur a permis de prendre des mesures drastiques. Ils ont compris qu’il ne s’agissait pas seulement de régler quelques seuils ou niveau de prélèvements ou de taxation, mais bien plutôt de rendre les citoyens en charge d’eux mêmes. La Nouvelle Zélande l’a fait il y a vingt ans en matière agricole ou dans le domaine de la santé. Les Pays Bas et le Suède l’ont fait pour l’école. Le Canada et la Suisse l’ont fait pour réduire leur addiction à l’endettement. L’Allemagne l’a réalisé dans le domaine des relations sociales… Alors Pourquoi pas nous comme le dit bien Xavier Fontanet dans son excellent dernier ouvrage (Les Belles Lettres) qui a pu utilement puisé dans les matériaux que l’IREF livre depuis plus de dix ans au travers de ses articles, études et ouvrages. Puisse le débat qui s’ouvre à droite en vue de l’élection présidentielle de …2017, où chacun fait concours de libéralisme, aller à l’essentiel et proposer la création d’un nouvel environnement de liberté pour tous. C’est la seule solution pour sortir de l’ornière, pour échapper aux petitesses et aux insuffisances des bureaucrates qui nous gouvernent et qui nous mènent doucement mais surement vers une catastrophe annoncée.
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