Paris, le lundi 30 septembre 2013 – Le recours au principe
de précaution (PP) est devenu au cours des dernières années de plus en plus
systématique. Pourtant, il justifie des interventions non seulement néfastes
sur le plan de l’économie et de l’innovation, mais aussi parfois dangereuses
pour la santé et l’environnement. Loin de diminuer les risques, l’application
politique du PP débouche souvent sur des « remèdes pire que le mal ».
Insécurité juridique et obstacle à
l’innovation
Adopté
initialement afin d’éviter des dommages irréversibles pour l’environnement, le
PP est devenu une sorte de « passe-partout ». Il justifie l’intervention des
pouvoirs publics même quand cela n’est pas scientifiquement fondé et que le
risque pour l’environnement est inexistant.
Au
nom du PP, des produits de tous les jours ont été visés, tels que :
· des « cornflakes »
fortifiés en vitamines (Norvège);
· des jus de fruit avec
ajout de vitamine C (Danemark);
· des boissons
énergisantes (France)
· ou encore la cigarette
électronique.
Ce
climat arbitraire est délétère pour l’activité économique, l’innovation
technologique et le progrès scientifique.
Mais
ce n’est pas tout. Le paradoxe du PP est qu’en dépit de son objectif, son
application peut augmenter les risques pour plusieurs raisons.