mardi 24 septembre 2013

L’UNIQUE ENJEU DES ELECTIONS MUNICIPALES : REPARER LES DEGATS

Chronique de l’association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne

Gabriel Lévy
24 Septembre 2013

Ceci signifie qu’il est inutile de rivaliser en programmes ambitieux, dont l’ambition ne se limiterait pas à restaurer les finances de nos communes. Plus de constructions pharaoniques, plus de voyages dispendieux, plus de subventions à des associations inutiles, plus d’incursions dans des domaines hors de la compétence communale, plus de coopérations, au moins provisoirement, avec des pays en voie de développement, surtout s’ils sont en état de guerre permanente.
Une partie importante du budget doit être destinée au remboursement de la dette. Pas très glorieux, il faut en convenir, mais il n’existe pas d’autres solutions.
Dans les prochains jours, l’Etat va réduire de 3 milliards d’euros sa dotation aux budgets des collectivités locales. Il ne leur laissera d’autre voie, si elles refusent de se plier à un certain degré d’austérité, que celle de puiser de nouveau dans nos poches, en augmentant ou en créant de nouveaux impôts. Dans ces
circonstances, il faut donc museler les marchands d’orviétan, et se séparer des faillis (au sens commercial du mot), il faut réapprendre à nos concitoyens à se passer de fêtes onéreuses. Tous nos concitoyens ne contribuent pas fiscalement à la réalisation de ces manifestations, mais en profitent. Ils doivent cependant admettre que les moyens manquent désormais, qu’il existe une limite à la contribution de ceux qui sont censés pouvoir le faire.
Il est toutefois un dilemme qui ne se pose qu’aux candidats, mais pas aux payeurs : Quid des « valeurs » dont quelques uns prétendent se parer ?
Ces « valeurs » sont-elles suffisantes pour les conduire à se voiler la face devant la gabegie et laisser une nouvelle fois les contribuables crouler sous la charge ? Nos communes ne débattent pas de leur maintien dans l’Union Européenne, de la monnaie unique, de la mondialisation, ces thèmes qui sont qualifiés, en langage politique, de « clivant ». En revanche, il est peu probable que pour ces candidats à la direction des communes, dont les « valeurs » sont si affirmées, que les autres sujets soient « clivant » : l’immigration et la nécessité qui s’en déduit de construire des logements sociaux, des cameras pour tenter de réduire la violence, l’enseignement de la sexualité dans le primaire, l’école étant gérée par les communes (il y a même des adjoints à cet effet), les requêtes du multiculturalisme sur le contenu des repas des cantines, la tolérance des RAP injurieux…. des exemples à peine choisis. Une élection municipale ne décide pas de l’avenir de la France, mais seulement du cadre de vie des habitants, de leur cité, de leur petit horizon, et seulement de cela.

Après le premier tour, des candidats franchiront-ils le Rubicon ? N’est pas César qui veut… ou qui peut. En posant cette question, faisons-nous un choix de Français « à paradoxe plutôt qu’à préjugé » ? Non, un choix simplement réaliste : la reconquête commence par là.

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