dimanche 17 novembre 2013

Le racisme ? Oui, et alors ?

samedi 16 novembre 2013

Egalement publié sur Agoravox
Comme un grand nombre de français, on ne peut qu'être choqué par le fait qu'un gamin de 12 ans tienne des propos racistes sous les yeux de ses parents, sans que ceux-ci n'interviennent. On ne peut aussi qu'être choqué par ce qui ressemble à une résurgence de thèses que l'on croyait disparues, la hiérarchie des races, surtout dans un pays qui a banni le mot "race" de sa législation (1).
Plus que choqués, c'est de la tristesse que l'on peut ressentir, et c'est donc normal que la quasi-totalité de la classe politique soit venue soutenir la garde des Sceaux, Christiane Taubira. 

Maintenant, ne soyons ni naïfs, ni hypocrites et encore moins dupes. 

Franchement, qui peut croire qu'il y a une explosion du racisme, comme la gauche et les médias pro PS veulent nous le faire croire ? Une minorité de français, sans doute stables en termes numériques, est, a été et sera toujours convaincue par les thématiques racialistes. Cela ne dépend ni de la parole de tel ou tel homme politique, ni de la Une de tel ou tel titre de presse. Ne laissons pas croire que le racisme explose en France, alors que rien ne permet de l'affirmer. 

D'autre part, plus que les mots blessants, n'y a t-il pas des comportements bien plus condamnables, sur le plan moral ? Quand des élus ou des sympathisants socialistes  s'extraient de la carte scolaire pour éviter de voir leurs enfants côtoyer "des enfants d'immigrés d'Afrique subsaharienne qui ne parlent pas français", où est la république au sens socialiste du terme ? 
La vérité c'est qu'au sens large du terme, tout le monde est enclin à privilégier un entre-soi dont le critère racial est parfois un des facteurs, mais pas le seul, loin de la.

Enfin, ne pourrait-on pas rappeler que le Parti Socialiste et la génération SOS Racisme/UNEF-ID a intérêt à faire monter le thème du racisme et de la lutte anti-raciste, afin de mobiliser ses sympathisants contre l’extrême droite ? C'est d'autant plus choquant que le PS n'a jamais donné d'explication sur sa filiation idéologique avec des gens comme Jules Ferry et autres "progressistes" fiers de leur mission "civilisatrice". 

En vérité, 40 ans de lois Pleven et Gayssot n'ont pas réussi à éliminer la parole raciste en France. Christiane Taubira est assimilée à un singe par certains de ses adversaires (qui aboutissent à l'effet inverse recherché, la rendre sympathique, alors que la dogmatique ancienne indépendantiste ne semble pas l'être), des salafistes peuvent tranquillement affirmer en direct sur BFM que l'on peut attaquer un chrétien mais pas un frère musulman (2), des attaques christianophobes surviennent sans réaction des pouvoirs publics (3), un élu socialiste marseillais ramène une collègue sénatrice à sa seule condition d'arabe (4)un ministre de l'intérieur pense que, par nature, un groupe ne peut pas s'intégrer en France (5) ou regrette le manque de white, de blancos dans sa ville (6) et un président de la république renonce à la suppression des contrôles de police au facies (7) après s'être fait élire grâce à cette promesse.

La loi ne peut pas tout. En cette période de difficultés de tout ordre, ce serait même plutôt l'inverse. En fait, il faudrait cesser de légiférer sur la pénalisation du racisme, et se concentrer plutôt sur les actes concrets liés au racisme : atteinte à l'intégrité physique et psychique des gens. Cesser de lutter contre le racisme permettrait d’arrêter de faire une énorme publicité pour des hebdomadaires marginaux que personne ne lit, à part quelques officines de gauche qui aiment se faire peur.
Dépénaliser le racisme devrait permettre d'identifier l'offre politique raciste, plutôt que de la cacher sous te tapis. Or comme dirait Edwy Plenel, les dangers ne sont pas forcément la où on croit.




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