L’État français court à la catastrophe, et avec lui, le peuple
français tout entier, tant la situation politique, économique et sociale
du pays semble inextricable. Si l’on ne peut certainement pas revenir
en arrière et s’offrir un nouveau départ, rien n’empêche cependant de
regarder objectivement la situation, et d’évaluer les
changements nécessaires pour amoindrir la catastrophe. C’est à ce petit exercice que je vous convie maintenant.
Et s’il l’on devait ne garder que les dix changements les plus saillants, ceux qui auraient un effet palpable rapide et indéniable, on obtiendrait probablement la liste suivante. Bien entendu, je laisse à mes lecteurs le soin d’amender cette liste par leurs propres choix, tout en leur rappelant que les changements les plus difficiles sont ceux qui les concernent eux-mêmes avant de toucher les autres.
2. Arrêter de faire de la dette — On n’achète pas le bonheur d’un peuple en le noyant sous les liquidité factices, et on ne gagne pas sa sympathie en obérant le développement des générations à venir. Et comme, conformément au point 1, on doit urgemment arrêter d’augmenter les impôts, cela signifie directement qu’il faut diminuer les dépenses, maintenant. Concrètement, cela veut dire arrêter de renouveler le personnel public, arrêter d’en augmenter les traitements, arrêter d’augmenter la superficie et les missions de l’État. Cela signifie aussi le recentrer sur ses missions régaliennes, couper les dépenses d’apparat, mettre fin aux prébendes et gabegies qui le minent.
3. Arrêter la distribution de bonbons — Il est plus que temps que l’État cesse de se montrer généreux avec l’argent qu’il n’a pas, qu’il arrête de distribuer des largesses (subventions, aides, privilèges, …) à tous les groupes de pression, d’opinion, d’associations diverses et variées qui pèsent sur la moindre décision politique un minimum courageuse.
5. Arrêter de cacher la douloureuse vérité au peuple — Ces politiciens, qui se plaignent du peu de crédit qu’on leur accorde, n’ont pas arrêté pour « protéger » le peuple de lui cacher la vérité d’une France en faillite. Il n’existe plus aucun politicien capable de l’élémentaire courage qui consiste à leur dire que leur avenir dépend avant tout d’eux-mêmes. Il n’existe plus aucun homme providentiel pour réveiller les Français et les ramener à la réalité ; on n’en trouve que pour les réenchanter, c’est-à-dire la dernière des choses dont ils ont besoin : plus tôt les gens arrêteront de fantasmer et de tout attendre de l’État, plus tôt le pays se relèvera, s’il le peut encore.
6. Arrêter d’entretenir la jalousie — Les politicards français jouent un jeu dangereux en entretenant systématiquement la jalousie des uns contre les autres, des sans-grades contre les privilégiés, des riches contre les pauvres ou même des Français contre les Allemands, peu importe. « La jalousie est de toutes les maladies de l’esprit celle à qui le plus de choses servent d’aliment et le moins de choses de remède. » (Montaigne) Si, en politique, la jalousie mène au pouvoir ceux qui la créent et l’entretiennent, n’oubliez pas que ce pouvoir-là ne s’embarrasse jamais de compromis et de demi-mesures.
7. Arrêter de ressasser le passé — Il est fini, ce temps d’une gloire française d’un autre siècle, où les avis des politiciens adoubés par un systèmes construits par eux et pour eux étaient les seuls audibles. L’information se passe d’eux, et leur crin-crin sur les gloires du passé ne donnent aucune idée de leurs visions d’avenir. Occuper tant de temps pour le passé, c’est en consacrer d’autant moins pour l’avenir : il est plus que temps que nos politiciens arrêtent de triturer ce passé à coup de lois mémorielles, de tentatives de réparations consternantes ou de subversions de l’Histoire pour leurs seuls objectifs personnels.
9. Arrêter de croire qu’en France, demain sera mieux qu’aujourd’hui — On affronte bien plus facilement les adversités lorsqu’on les a comprises et acceptées que lorsqu’on refuse d’y faire face, ou, pire, qu’on refuse de les comprendre, par peur des remises en cause qu’elles impliquent. La situation économique est si médiocre qu’il faudra que cela aille moins bien avant d’aller mieux. Il ne s’agit pas d’abandonner tout espoir, mais plutôt de retrouver un minimum de lucidité, celle qui permet de se préparer au pire, de prendre ce qui vient et surtout d’espérer le meilleur ensuite.
10. Et surtout, arrêter de voter pour des gens qui mentent, pillent, et n’y comprennent rien à l’économie, à la politique, qui vendent une sécurité frelatée pour grignoter sur les libertés et n’offrent en final ni l’une ni l’autre. Chaque vote qui adoube un repris de justice (et ils sont nombreux, à grenouiller sous les ors de la République !), chaque vote qui pousse un démagogue plus près du pouvoir, chaque vote qui légitime un élu et refuse d’envoyer paître tout un système qui a pourtant cent fois prouvé qu’il ne porte aux nues que les pires escrocs, chaque vote ainsi ajouté ne fait qu’entretenir, allonger et aggraver la faillite en cours.
Ces dix comportements sont, à mon avis, les fort mauvaises habitudes qui ont forgé les attitudes et le caractère de tant d’individus dans le pays, et qui l’ont amené, millimètre de compromission après millimètre d’abandon de principes, toujours plus près du gouffre dans lequel il vacille à présent.
Je l’ai mentionné une fois ou deux dans ces colonnes : ce pays est foutu. Par « ce pays », j’entends en réalité l’État français tel qu’on le connaît aujourd’hui. Le pays lui-même, c’est-à-dire le territoire et ses habitants, survivra sans aucun doute à la crise qui le secoue ; il en a vu d’autres, et des pires, sans doute. Mais si ce qu’on appelle encore la France doit survivre, il lui faudra cesser ces comportements ou la sanction sera sans appel.
changements nécessaires pour amoindrir la catastrophe. C’est à ce petit exercice que je vous convie maintenant.
Et s’il l’on devait ne garder que les dix changements les plus saillants, ceux qui auraient un effet palpable rapide et indéniable, on obtiendrait probablement la liste suivante. Bien entendu, je laisse à mes lecteurs le soin d’amender cette liste par leurs propres choix, tout en leur rappelant que les changements les plus difficiles sont ceux qui les concernent eux-mêmes avant de toucher les autres.
Ce que l’État devrait suspendre au plus vite
1. Arrêter d’accroître la pression fiscale — Le gain marginal obtenu par l’augmentation des impôts est de plus en plus faible, voire négatif à mesure que la pression fiscale s’accroît (il devient alors plus coûteux de collecter l’impôt que ce qu’il rapporte). Cette pression fait fuir les riches, les entrepreneurs, les individus qui prennent des risques. L’enfer fiscal et l’insécurité juridique d’une imposition toujours changeante tuent des entreprises, des emplois, et indirectement, des chômeurs par le suicide ou la maladie.2. Arrêter de faire de la dette — On n’achète pas le bonheur d’un peuple en le noyant sous les liquidité factices, et on ne gagne pas sa sympathie en obérant le développement des générations à venir. Et comme, conformément au point 1, on doit urgemment arrêter d’augmenter les impôts, cela signifie directement qu’il faut diminuer les dépenses, maintenant. Concrètement, cela veut dire arrêter de renouveler le personnel public, arrêter d’en augmenter les traitements, arrêter d’augmenter la superficie et les missions de l’État. Cela signifie aussi le recentrer sur ses missions régaliennes, couper les dépenses d’apparat, mettre fin aux prébendes et gabegies qui le minent.
3. Arrêter la distribution de bonbons — Il est plus que temps que l’État cesse de se montrer généreux avec l’argent qu’il n’a pas, qu’il arrête de distribuer des largesses (subventions, aides, privilèges, …) à tous les groupes de pression, d’opinion, d’associations diverses et variées qui pèsent sur la moindre décision politique un minimum courageuse.
Ce que les politiciens devraient cesser
4. Arrêter de pourchasser le risque — Les politiciens français ne sont plus que des poules mouillées, des tribuns aux dents limées et aux griffes en caoutchouc, qui se positionnent systématiquement en intermédiaires indispensables entre un peuple qu’ils apeurent et un État qu’ils entendent contrôler afin de lui faire protéger tous ces électeurs effarouchés. En proposant de surprotéger tout le monde aux frais de tout le monde, ils sont parvenus en quelques décennies à créer une société d’enfants irresponsables et geignards.5. Arrêter de cacher la douloureuse vérité au peuple — Ces politiciens, qui se plaignent du peu de crédit qu’on leur accorde, n’ont pas arrêté pour « protéger » le peuple de lui cacher la vérité d’une France en faillite. Il n’existe plus aucun politicien capable de l’élémentaire courage qui consiste à leur dire que leur avenir dépend avant tout d’eux-mêmes. Il n’existe plus aucun homme providentiel pour réveiller les Français et les ramener à la réalité ; on n’en trouve que pour les réenchanter, c’est-à-dire la dernière des choses dont ils ont besoin : plus tôt les gens arrêteront de fantasmer et de tout attendre de l’État, plus tôt le pays se relèvera, s’il le peut encore.
6. Arrêter d’entretenir la jalousie — Les politicards français jouent un jeu dangereux en entretenant systématiquement la jalousie des uns contre les autres, des sans-grades contre les privilégiés, des riches contre les pauvres ou même des Français contre les Allemands, peu importe. « La jalousie est de toutes les maladies de l’esprit celle à qui le plus de choses servent d’aliment et le moins de choses de remède. » (Montaigne) Si, en politique, la jalousie mène au pouvoir ceux qui la créent et l’entretiennent, n’oubliez pas que ce pouvoir-là ne s’embarrasse jamais de compromis et de demi-mesures.
7. Arrêter de ressasser le passé — Il est fini, ce temps d’une gloire française d’un autre siècle, où les avis des politiciens adoubés par un systèmes construits par eux et pour eux étaient les seuls audibles. L’information se passe d’eux, et leur crin-crin sur les gloires du passé ne donnent aucune idée de leurs visions d’avenir. Occuper tant de temps pour le passé, c’est en consacrer d’autant moins pour l’avenir : il est plus que temps que nos politiciens arrêtent de triturer ce passé à coup de lois mémorielles, de tentatives de réparations consternantes ou de subversions de l’Histoire pour leurs seuls objectifs personnels.
Ce que nous tous devrions arrêter
8. Arrêter de vouloir faire porter les efforts sur les autres — Non, ce ne sont pas les autres qui doivent payer d’abord, ce ne sont pas les privilèges des autres qui doivent sauter en premier. Il faudra que chacun d’entre nous accepte un retour à la vraie égalité, celle d’une loi unique et simple, lisible par tous et pour tous. Fini les numerus clausus, fini les droits, les patentes, les exceptions, les passe-droits et autres exemptions. Fini les spécificités, les régimes de faveur, les immunités indéfendables.9. Arrêter de croire qu’en France, demain sera mieux qu’aujourd’hui — On affronte bien plus facilement les adversités lorsqu’on les a comprises et acceptées que lorsqu’on refuse d’y faire face, ou, pire, qu’on refuse de les comprendre, par peur des remises en cause qu’elles impliquent. La situation économique est si médiocre qu’il faudra que cela aille moins bien avant d’aller mieux. Il ne s’agit pas d’abandonner tout espoir, mais plutôt de retrouver un minimum de lucidité, celle qui permet de se préparer au pire, de prendre ce qui vient et surtout d’espérer le meilleur ensuite.
10. Et surtout, arrêter de voter pour des gens qui mentent, pillent, et n’y comprennent rien à l’économie, à la politique, qui vendent une sécurité frelatée pour grignoter sur les libertés et n’offrent en final ni l’une ni l’autre. Chaque vote qui adoube un repris de justice (et ils sont nombreux, à grenouiller sous les ors de la République !), chaque vote qui pousse un démagogue plus près du pouvoir, chaque vote qui légitime un élu et refuse d’envoyer paître tout un système qui a pourtant cent fois prouvé qu’il ne porte aux nues que les pires escrocs, chaque vote ainsi ajouté ne fait qu’entretenir, allonger et aggraver la faillite en cours.
Ces dix comportements sont, à mon avis, les fort mauvaises habitudes qui ont forgé les attitudes et le caractère de tant d’individus dans le pays, et qui l’ont amené, millimètre de compromission après millimètre d’abandon de principes, toujours plus près du gouffre dans lequel il vacille à présent.
Je l’ai mentionné une fois ou deux dans ces colonnes : ce pays est foutu. Par « ce pays », j’entends en réalité l’État français tel qu’on le connaît aujourd’hui. Le pays lui-même, c’est-à-dire le territoire et ses habitants, survivra sans aucun doute à la crise qui le secoue ; il en a vu d’autres, et des pires, sans doute. Mais si ce qu’on appelle encore la France doit survivre, il lui faudra cesser ces comportements ou la sanction sera sans appel.
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