samedi 4 mai 2013

La fin de l'Etat-Providence dit Pierre CHAPPAZ, PDG de l’entreprise Ebuzzing



Nous avons vu que la crise résulte bien de la dérive des sociétés occidentales sous l'influence d'un étatisme excessif et irresponsable. Il n'est plus possible de feindre d'ignorer la gravité de la situation: Les Etats obèses devront suivre une longue cure d'amaigrissement, dans un contexte de stagnation économique prolongée. Il faut malheureusement constater que même dans les pays d'Europe du sud ou des mesures d'économies ont été prises, l'endettement public continue à monter, et donc la charge de la dette.

C'est tout le modèle de croissance à crédit qui s'effondre, et il va falloir payer les intérêts de la dette pendant des décennies. Pour les pays les plus endettés et les moins exportateurs, la stagnation économique à la japonaise est inévitable. Seuls quelques pays, dont l'Allemagne, et la Suisse, qui a mis un frein à la dette depuis 2002, bénéficient de perspectives un peu plus favorables. Les Etats-Unis seront un jour ou l'autre rattrapés par l'énormité de leur dette, malgré leur dynamisme économique maintes fois démontré.
Cette crise ne pourra être surmontée qu'en revoyant radicalement les missions de l'Etat, qui doit se concentrer sur les domaines ou il est irremplaçable (sécurité, justice, diplomatie, ...), et pour le reste, laisser les citoyens comme les entreprises mener leur vie librement.
Les politiques, par nature, auront toujours du mal à prendre les mesures d'économies impopulaires. S'ils n'en sont pas capables, la situation s'aggravera encore jusqu'à ce que le système explose pour de bon.
Les citoyens des pays occidentaux vont devoir réapprendre à vivre en adultes, sans les béquilles de l'assistanat généralisé. Face à l'Asie en pleine croissance, il va falloir se retrousser les manches.
Soyons optimistes, une nouvelle société moins étatisée, plus libérale, finira par émerger des décombres de l'Etat-Providence. Mais l'accouchement sera difficile, les convulsions ne font que commencer.

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