61% des départs à la
retraite n'ont pas été remplacés dans la fonction publique d'État en
2012. L'objectif de Nicolas Sarkozy a été dépassé. Mais François
Hollande a mis fin à cette discipline.
Un chant du cygne. En 2012, 61 % des départs à la
retraite dans la fonction publique d'État n'ont pas été remplacés,
selon des chiffres révélés par lesechos.fr et confirmés au Figaro. L'objectif de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux, édicté par Nicolas Sarkozy, a donc été dépassé pour la première et… la
dernière fois. Car François Hollande a mis fin à cette discipline: il souhaite désormais non pas réduire mais stabiliser le nombre de fonctionnaires d'État.
D'ailleurs, si la gauche n'était pas revenue au pouvoir en mai 2012, le taux de non-remplacement aurait été encore plus élevé, à 69 %. En effet, le gouvernement Fillon prévoyait de supprimer 30 .400 postes cette année-là. Mais finalement, 27.001 emplois «seulement» ont disparu en 2012. Car entre-temps, l'équipe Ayrault a décidé d'embaucher dès la rentrée 2012 à l'Éducation nationale.
À vrai dire, ce taux record de non-remplacement est également dû à des erreurs de prévision. Se basant sur la règle du «un sur deux», le gouvernement Fillon avait fixé le nombre d'emplois à supprimer en estimant à quelque 60.000 les départs à la retraite, un chiffre en ligne avec les résultats de 2011 (64.000 départs). Mais ces départs se sont avérés bien moins nombreux l'an passé. À peine 44.000 fonctionnaires d'État ont pris leur retraite en 2012. Mécaniquement, ce reflux inattendu a fait grimper le taux de non-rempla-cement…
A posteriori, ces moindres départs peuvent néanmoins s'expliquer. En 2012 a été supprimée la possibilité de partir plus tôt accordée jusqu'alors aux fonctionnaires ayant eu au moins trois enfants. Et la réforme Sarkozy, qui repousse l'âge légal de départ à la retraite, produit ses effets.
Les 27.000 suppressions de postes de 2012 ont permis à l'État d'économiser 930 millions d'euros cette année-là. 442 millions ont été redistribués aux fonctionnaires sous forme de primes et autres avantages, appelés «mesures catégorielles». En 2012, le point d'indice qui sert de base à la rémunération des fonctionnaires, a également été gelé. Si bien qu'au total, la masse salariale de l'État, qui est impactée par d'autres phénomènes (poids de l'ancienneté, mesures générales…), a progressé d'à peine 0,07 % en 2012 pour s'établir à 81,4 milliards. Une performance rarissime en France! À cause de l'arrêt des suppressions d'effectifs et malgré le maintien du gel du point, il sera difficile à l'actuel gouvernement de poursuivre sur cette ligne.
dernière fois. Car François Hollande a mis fin à cette discipline: il souhaite désormais non pas réduire mais stabiliser le nombre de fonctionnaires d'État.
D'ailleurs, si la gauche n'était pas revenue au pouvoir en mai 2012, le taux de non-remplacement aurait été encore plus élevé, à 69 %. En effet, le gouvernement Fillon prévoyait de supprimer 30 .400 postes cette année-là. Mais finalement, 27.001 emplois «seulement» ont disparu en 2012. Car entre-temps, l'équipe Ayrault a décidé d'embaucher dès la rentrée 2012 à l'Éducation nationale.
À vrai dire, ce taux record de non-remplacement est également dû à des erreurs de prévision. Se basant sur la règle du «un sur deux», le gouvernement Fillon avait fixé le nombre d'emplois à supprimer en estimant à quelque 60.000 les départs à la retraite, un chiffre en ligne avec les résultats de 2011 (64.000 départs). Mais ces départs se sont avérés bien moins nombreux l'an passé. À peine 44.000 fonctionnaires d'État ont pris leur retraite en 2012. Mécaniquement, ce reflux inattendu a fait grimper le taux de non-rempla-cement…
A posteriori, ces moindres départs peuvent néanmoins s'expliquer. En 2012 a été supprimée la possibilité de partir plus tôt accordée jusqu'alors aux fonctionnaires ayant eu au moins trois enfants. Et la réforme Sarkozy, qui repousse l'âge légal de départ à la retraite, produit ses effets.
Les 27.000 suppressions de postes de 2012 ont permis à l'État d'économiser 930 millions d'euros cette année-là. 442 millions ont été redistribués aux fonctionnaires sous forme de primes et autres avantages, appelés «mesures catégorielles». En 2012, le point d'indice qui sert de base à la rémunération des fonctionnaires, a également été gelé. Si bien qu'au total, la masse salariale de l'État, qui est impactée par d'autres phénomènes (poids de l'ancienneté, mesures générales…), a progressé d'à peine 0,07 % en 2012 pour s'établir à 81,4 milliards. Une performance rarissime en France! À cause de l'arrêt des suppressions d'effectifs et malgré le maintien du gel du point, il sera difficile à l'actuel gouvernement de poursuivre sur cette ligne.
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