Il y a
quelque chose de comique chez les féministes : c'est leur vision à
géométrie variable de ce qu'est le féminisme, de la nature de ce qu'il
devrait combattre et des contradictions sur les méthodes.
Prenez Marie-Ségolène Royal, qui sort un livre ces jours-ci, accompagné d'un gros plan de com chez les medias mainstream type le Huff Post.
Ne trouvez-vous pas insupportable de lire que, selon Ségolène Royal, si
elle n'a pas été soutenue par le PS et élue par les français en 2007,
c'est parce qu'elle était une femme ? Quelle arrogance de la part de
cette Enarque ancienne ministre, vis-à-vis de tous les hommes et femmes
politiques qui n'atteindront jamais son niveau de pouvoir. N'est-elle
pas présidente de conseil régional ?
Ce qui est
drôle avec les féministes de gauche, c'est que, quand ils échouent,
c'est forcément de la faute à la société, jamais de la leur.
Si le brave
Olivier Falorni a gagné en 2012 face à Marie-Ségolène Royal, c'est, non
pas parce qu'il était un homme, mais parce qu'il était un petit, un
sans grade face à a toute puissance d'une personne soutenue par l'état
major socialiste.
A droite
aussi, la notion de féminisme n'est pas très claire. Déjà, on cherche
toujours à savoir si les conservateurs défendent la thèse essentialiste
(les femmes ont des qualités intrinsèquement liées à leur sexe) ou non.
Ensuite, on aimerait bien que l'UMP explique comment on peut défendre un
idéal de parité alors que la vie politique française est dominée par le
scrutin majoritaire à deux tours. A moins que l'on ne mette que des
femmes en candidate, il n'y a par définition aucune garantie pour que
des élections fassent élire 50% de femmes, c'est de la pure logique.
Des femmes au pouvoir, il y en a eu, et il y en a. Toutes n'ont pas eu besoin de quotas. Sauf
preuve
du contraire, Margaret Thatcher s'est imposée à la tête des Tories puis
du Royaume Uni à la force de son seul mérite, et par les idées.
Maintenant, si les féministes à géométrie variable veulent vraiment
aller jusqu'au bout de la logique des quotas, qu'elles s'attendent à
trouver sur leurs routes les minorités qui seraient elles aussi
éligibles à de tels dispositifs. Si, par exemple, le seul argument
d'Anne Hidalgo, la candidate à la mairie de Paris, est "il faut une
femme à la tête de Paris, nous sommes 53% de la population de la ville",
très bien, mais dans ce cas, que propose t-elle pour qu'on soit sûrs
que le personnel politique parisien reflète vraiment la sociologie de la
ville, dans toutes ses dimensions (économiques, ethniques, raciales,
religieuses) ?
Face au féminisme de quotas, il y a le féminisme de promotion de l'Humanité toute entière, comme le montre
l'action de femmes telles que Christine de Saint Genois, qui
a reçu fin 2012 les palmes de l'excellence, pour sa carriere
exceptionelle et sa lutte pour la liberté et la dignité des femmes dans
le monde (voir le communiqué de presse d'Alternative Libérale).
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