Poste de dépense majeur, il concerne à la fois
les propriétaires et les locataires. Le logement est un bien de première
nécessité et le droit à un logement décent est un objectif protégé par la
Constitution. Face à la dégradation des conditions d’accès au logement et
l’exacerbation des tensions sur les marchés immobiliers, le gouvernement
Ayrault a choisi de présenter un projet de loi qui vise à :
- Mettre en oeuvre une
garantie universelle des loyers
- Alourdir les
réglementations qui pèsent sur le secteur des professions immobilières
- Renforcer les conditions
de mise en œuvre du droit au logement opposable
- Rendre plus difficile
les expulsions
- Pouvoir mettre sous
tutelle publique des copropriétés
- Lutter contre
l’étalement urbain tout en rappelant l’engagement de construire
500 000 logements par an, dont 150 000 logements
sociaux,
Face à la crise du logement que
connaissent certaines régions françaises, Alternative Libérale appelle la
représentation nationale, non pas à adopter le projet de loi ALUR, mais à faire
confiance aux mécanismes de marché pour permettre au plus grand nombre de
pouvoir se loger dans des conditions qui tiennent compte de la réalité.
Alternative Libérale rappelle que la crise
du logement en France a pour origine la législation française qui implique
une
lourdeur administrative qui pèse sur la fluidité du marché. Au lieu de laisser
les propriétaires de terrain décider librement de l’usage de leur bien, la loi
a préféré donner aux maires un pouvoir démesuré en leur confiant un monopole
sur les permis de construire. Le malthusianisme foncier explique une partie de
la pénurie de constructions neuves.
Alternative Libérale note également que
les lois visant à protéger les locataires se retournent contre ces derniers. En
voulant rendre compliquées les expulsions, la loi oblige les propriétaires à se
protéger par des garanties démesurées, et parfois intrusives voire illégale. Si
la loi remettait sur un pied d’égalité les parties prenantes, alors les
relations locataires-propriétaires seraient plus équilibrées.
Alternative Libérale rappelle enfin que
l’alourdissement des législations applicables au BTP, visant notamment à verdir
les constructions, renchérissent les couts et allongent les délais.
Alternative Libérale souligne que le
projet de loi ALUR ne répond à aucune des problématiques qui pèsent sur les
paramètres de la crise du logement. Au contraire, le projet ALUR risque de
créer un nouvel aléa moral an faisant peser sur tous le défaut de quelques
rares locataires. Le projet de loi ALUR ne changera rien à la pénurie constatée
dans les zones urbaines comme la région parisienne. L’existence d’un parc HLM,
dont les fondements théoriques sont peu défendables crée un système opaque de favoritisme
tout en défavorisant la mobilité sociale et géographique.
Alternative Libérale appelle le
gouvernement à remédier à la lourdeur bureaucratique qui pèse sur quiconque
voulant construire, et à encourager les propriétaires à proposer des
biens à la location en laissant libre la fixation des prix des loyers et en les
soutenant en cas d’impayés, plutôt que de les stigmatiser. l’Etat français
consacre chaque année environ 2% de son PIB à la politique du logement, contre
1% du PIB chez nos voisins allemands. Nous pouvons donc, en toute logique,
faire mieux, tout en ayant moins recours à l'Etat.
En conclusion, Alternative Libérale
appelle la représentation nationale à rejeter le projet de loi ALUR. Le marché
du logement n'a pas à être régulé par le gouvernement, il a besoin de devenir
un vrai marché, fonctionnant selon la loi de l'offre et de la demande, et
régulé par le contrat.
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