On sent chez vous un attachement aux figures historiques…
Oui, et c'est en cela que je m'oppose farouchement à l'enseignement de l'histoire globalisante qui tend à les éliminer, au prétexte que leur mise en valeur serait synonyme de «repli identitaire» et surtout entraverait une approche de l'Histoire purement «laïque»! Forcément: l'héroïsme de ces hommes et de ces femmes laisse supposer chez eux une forme de supériorité, donc d'inégalité, notion à certains insupportable. Sans compter qu'à les considérer comme plus élevés que les autres êtres humains, cela nous oblige à lever la tête, donc à risquer d'apercevoir l'ombre de Dieu… Mais tout de même! J'ai parfois l'impression que certains de nos dirigeants se croient en 1791 et sont sur le point de proclamer la République en danger! Il est vrai que celle-ci n'a que cent cinquante ans au compteur quand la monarchie en affiche mille cinq cents: elle a encore peut-être besoin de se rassurer. Moi, je n'en suis pas là. Je dis simplement que l'histoire de France a besoin d'être incarnée. Ce sont les hommes qui ont fait l'Histoire, pas des concepts.
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