Dominique Jamet : 7 mai 2013 – Boulevard Voltaire
L’ancien procureur général du Tribunal pénal international sur l’ex-Yougoslavie, puis du Tribunal pénal
international sur le Rwanda, aujourd’hui membre de la Commission d’enquête de
l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie,
l’implacable
et incorruptible Carla del Ponte,
a
révélé les conclusions de la précédente enquête menée par sa commission : des obus
chimiques, chargés de gaz sarin, ont bien été utilisés en Syrie… mais par la
rébellion. Faut-il le préciser, la Confédération helvétique
fait partie des rares pays qui n’ont pas pris parti dans le conflit syrien et
la seule passion qui anime Carla del Ponte, qui fut le plus
haut magistrat suisse, est celle de la justice.
Quoique la dénonciation des véritables auteurs
de ce crime contre l’humanité ne puisse amener
à résipiscence tous les charognards qui, penchés sur l’interminable
agonie de la Syrie, brûlent de dépecer le cadavre du dernier État laïque de la
région, il faut qu’ils soient connus et ceci sans ambigüité ! Cela les
calmera un moment.
Mais
qu’en sera-t-il de l’opinion publique des démocraties occidentales ?
Puissent-elles enfin comprendre que, si les gaz de combat sont des armes de
destruction massive, la désinformation devrait, elle aussi, être inscrite sur
la liste des poisons mortels.
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