lundi 3 février 2014

François, ou comment s’en débarrasser ? ( du pouvoir)

imagesLe pouvoir en France prend de plus en plus l’allure étrange d’une pièce de théâtre absurde. Des ministres en quête de programme parcourent la scène en prononçant des répliques que plus un spectateur ne comprend. Celui qui ne redresse rien mais produit jour après jour de la casse industrielle fait son numéro d’avocat devant des ouvriers exaspérés. Celui qui gaze à tour de bras affiche une fermeté sélective à l’encontre des manifestants de droite tandis que les casseurs et les délinquants de tout poil voient leurs activités prospérer. Plus de cambriolages, de plus en plus de régularisations : la logique absurde est en marche. Ubu n’est pas loin : il est
« Maître des Phynances » à Bercy, et multiplie comme il se doit les impôts à tout va. Il a commencé par les riches et maintenant tous les « salopins », tous les enfants du bon Dieu, qu’on prend pour des canards plumables, sont bons pour la trappe à phynances. Le ministre du chômage attendait l’inversion de la courbe comme d’autres attendaient Godot, mais elle aussi n’est jamais là. Comme la Cantatrice Chauve, elle a été tondue, rasée, et pas gratis. Alors, elle est partie chanter ailleurs : elle a quitté l’opéra économique pour le bouffe, le sociétal, les mariages pas tristes, le genre drôle, le pétard pour joindre les deux bouts dans les Hlm, les prisons qu’on vide, et les maisons de campagne aussi. Le mobilier d’un côté, les locataires de l’autre. On cherchait comment s’en débarrasser. On a trouvé. Rien de tel que le vol pour la croissance du PIB. Les voleurs ne coûtent rien à la sécurité sociale, rien à l’administration pénitentiaire et ils font marcher le commerce et les assurances. Mais, la justice sans prison laisse du temps libre au Ministère pour les promenades hors-piste, pour les hors-sujets.  Ah, le bonheur de la révolution symbolique comme alibi à l’absence de réponse au chômage et à la délinquance. Et elle s’y connaît en alibis, la garde des sceaux. Maintenant, on peut marier tout le monde, sauf le Président… Et bientôt, si le roi se meurt, on pourra l’aider un peu. Le ministre de l’Education met son usine à rhinocéros en place. A l’entrée, on éradique les préjugés bêtement humains. A la sortie, le rhinocéros est conforme à la pensée unique, certain qu’on ne naît pas rhinocéros, mais qu’on le devient, et fier de l’être.
Comme les spectateurs des pièces de Beckett, de Ionesco ou de Pinter, les Français se demandent ce que font les acteurs et pourquoi ils sont là. Simplement, c’est notre politique qui est devenue une pièce absurde où des politiciens ne sont manifestement pas à leur place et ne savent pas trop ce qu’ils jouent. Même, depuis quelque temps, ça s’emballe, le rythme se précipite. A défaut de ne pas tolérer l’intolérable, la peine de mort appliquée avec régularité par les truands marseillais, par exemple, ou de présenter des statistiques de baisse de la délinquance, Valls a créé une nouvelle politique du chiffre : celui des manifestants arrêtés. Entendons-nous : pas des casseurs de Banlieue.  Pour eux, respect. Non, pour les sales gosses de bourgeois, pris dans la nasse, et qui n’ont même pas eu le temps de comprendre. Forcément, ils ne sont pas républicains, puisqu’ils ne sont pas socialistes. Ils ne sont pas socialistes puisqu’ils ne soutiennent pas le gouvernement, qui, lui-même serait plutôt social-démocrate, puisque le chef l’a dit. Arrestations préventives, atteintes à la liberté de circuler, intimidations, censure de la liberté d’expression : c’est la social-démocratie. Nouveau, mais instructif. Le chef continue de jouer la fin d’une partie qu’il n’a jamais commencée. Sur son scooter ou assis avant le Pape,  au Crif ou au Japon, toujours à côté de la plaque. Il voulait sa guerre contre les Syriaques. Raté : les anglo-saxons n’en veulent plus. Il voulait de la croissance. Il espère maintenant que les voisins, le play-boy, par exemple, ce détestable tory plus grand, plus beau et qui en plus a réussi à faire baisser le chômage, lui en donnent un peu. Il y a de quoi partir en courant, et c’est ce qu’il a fait, en se disant : « Sale pays, où on pose des questions indiscrètes sur la vie privée. Est-ce que je m’occupe de la vie privée, moi ? De la façon dont les gens se marient, de ce qu’ils doivent penser de la sexualité ? Je ne m’occupe que de la courbe du chômage, moi… »   »Oh les beaux jours », se dit François en pensant à la Corrèze, à la rue de Solférino…
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1 COMMENTAIRE

  1. MACREZ Daniel - 3 février 2014 15 h 01 min
    Sur la photo le hollande prend du poid et de ce fait il est POUSSIF.
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