mercredi 19 février 2014

NE PEUT-ON APPELER UN CHAT UN CHAT ?

Gabriel Lévy

19 février 2014

Que signifie l’hommage rendu par M. Hollande aux « soldats musulmans morts pour la France lors des deux guerres mondiales » ? Etait-ce si difficile d’honorer les soldats de nos « ex colonies » ? « Mal nommer les choses…», faut-il citer Camus ?
Ces soldats africains, et a fortiori asiatiques, n’étaient probablement pas tous musulmans. Il est consternant de devoir rappeler à notre président qu’il a engagé la France dans un conflit précisément africain entre catholiques et musulmans. Alors, tous musulmans les soldats venus de Centre Afrique, du Sénégal, du Mali ? Toujours réductrice cette gauche française, quand cela peut s’inscrire dans son idéologie ou dans ses calculs.
Elle maquille tout, et le fait stupidement. Quand honorerons-nous nos soldats catholiques orthodoxes, juifs, bouddhistes, morts pour la France ? Ils sont certainement aussi nombreux. Pourquoi cette discrimination sinon pour un recrutement, cette fois-ci non militaire, mais électoral sachant que 86 % des électeurs de confession musulmane avaient déjà voté pour lui ?  
Hélas, ce n’est pas l’apanage de l’actuel président. Déjà M. Sarkozy, en campagne électorale, avait décidé
de se rendre à la Grande Mosquée pour inaugurer un « mémorial aux soldats musulmans ».
Résumons-nous : Que les religions soient honorées, respectées par la République laïque, soit ! Que chacune de ces religions honore ses propres soldats dans ses lieux confessionnels, soit ! Mais que la République, par la parole de son président, se livre à une sélection, à un clivage, en fonction de la religion de ceux qui ont servi sous son uniforme et sont morts pour elle, est une aberration, une faute.
Que le soldat, surtout s’il est mort, le soit comme Français ou comme allié de la France, sa croyance religieuse n’y étant pour rien. Ce n’étaient pas des « Croisades » ! N’avons-nous pas entendu à cette époque que « le prix du sang était le même pour tous » ?

Décidemment la gauche « quand elle veut faire l’ange, fait la bête ». Au prétexte d’effacer les inégalités de sexe, elle se complait dans une discrimination systématiquement positive qui engendre le plus d’erreurs de « casting » et elle crée un maximum de remous quand elle veut l’imposer à l’école. Elle va faire de même avec sa feuille de route de l’intégration.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire