jeudi 1 mai 2014

Comme Mr Jourdain, UFC-Que Choisir fait du libéralisme sans le savoir

Posted On 01 mai 2014

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UFC-Que Choisir, dans sa dernière étude, constate que l’arrivée de Free comme 4e opérateur téléphonie mobile a fait baisser les prix de 30 % en moyenne et a développé l’emploi du secteur.
J’avoue sourire.
Ce dont UFC-Que Choisir se félicite s’appelle, dans la bouche des imbéciles qui ont oublié le sens des mots, l’ultra-libéralisme. Dans la bouche des autres, cela s’appelle le libéralisme, la libre entreprise, le capitalisme, seul modèle économique connu qui apporte prospérité, liberté et bonheur, et permet à l’homme d’exercer sa créativité et de s’épanouir dans ce qu’il sait faire de mieux : travailler et produire – sauf aux yeux des imbéciles évidemment.

UFC-Que Choisir évoque les bénéfices financiers que Free apporte aux consommateurs :

• 30 % de baisse en moyenne sur deux ans, de 24 à 17 euros par mois.
• Soit près de 7 milliards d’euros.
«La baisse des prix constatée est d’autant plus frappante qu’en 2008, une étude de l’UFC-Que Choisir avait mis en évidence la stabilité des prix de la téléphonie mobile entre 2003 et 2007», déclare Gérard Bardier, l’administrateur de l’UFC-Que Choisir au Figaro.
• La baisse de prix a fait passer la France de bon dernier à bon élève européen.
• Les prix de la téléphonie mobile étaient 27,1 % au dessus de la moyenne européenne en 2008, ils sont désormais 48,7 % moins chers.
«En outre, plus on téléphone, plus l’écart avec les autres pays s’accroît. Ainsi, par rapport à la France, un «gros» consommateur a une facture neuf fois plus élevée en Espagne et cinq fois plus en Allemagne», constate l’étude.

Puis elle évoque les améliorations de service et de qualité :

• Les consommateur font davantage jouer la concurrence : plus 13 millions de personnes ont changé d’opérateur, soit trois fois plus qu’avant.
• Les forfaits sans engagements représentent désormais 43 % des abonnements, contre 20 % auparavant.
Le plus formidable, cette réussite du capitalisme dans un pays qui déteste le capitalisme sans le connaître, et adore en profiter sans le savoir, a créé de l’emploi !
• Alors que le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg qui ne comprend rien à l’économie et ne jure que par l’économie contrôlée par l’état affirmait que des «dizaines de milliers d’emplois ont été détruits dans les télécoms» Que Choisir a regardé les chiffres :l’emploi dans les Telecom a augmenté.
• D’après les chiffres de l’Insee et de l’Arcep (l’autorité de régulation des télécoms), le secteur employait 138.000 salariés en 2010. Il en compte 140.200 en 2013.
• La baisse depuis 2001 est antérieure à l’arrivée de Free.
«Et lorsqu’on injecte dans l’économie le pouvoir d’achat supplémentaire généré par l’arrivée du quatrième opérateur, cela relativise une perte d’emploi éventuelle.»

Le coup de grâce : même l’état y a gagné :

Le coup de grâce, qui démontre à la fois la vertu du marché libre pour l’ensemble d’une société et l’incapacité de UFC-Que Choisir à nommer ses vertus, c’est que «Les finances publiques n’ont pas non plus subi l’arrivée de Free», dit-elle, car «l’état récupère sur la TVA ce qu’il a perdu sur l’impôt sur les sociétés».
Sans s’apercevoir qu’il fait, comme Mr Jourdain de la prose sans le savoir, UFC-Que choisir évoque sans le savoir les mots magiques et maudits : capitalisme, libéralisme, liberté d’entreprendre, marché libre, libre concurrence, régulation des marchés, consommation par l’offre, créativité entrepreneuriale, et conclut que le bilan est «sans appel, l’intensité de la concurrence ayant montré tous ses bienfaits.» Et cette concurrence n’est possible que lorsque l’Etat se mêle de ses affaires et n’intervient pas dans les affaires.

Ma conclusion ?

L’histoire de Free est bien triste.
Elle montre combien la France pourrait être prospère, et les Français financièrement comblés (l’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue). Elle montre combien le potentiel créatif et entrepreneurial français ne demanderait qu’à être libéré pour s’épanouir. Elle montre que sans les dégâts catastrophiques de gouvernements amoureux d’une idéologie dirigiste, ultra taxante, seigneuriale et corrompue, et méfiante de laisser leur liberté d’action aux patrons.
Et Free, c’est bien sûr Xavier Niel.
Comme me disait ces jours-ci un ami qui se reconnaîtra dans ces mots : « regarde Pigasse, regarde Berger, regarde Niel, regarde cette hypocrisie : en France, le gros pognon est à gauche ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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