jeudi 1 mai 2014

Valls : économies au rabot ou au rabais ?

30 AVRIL 2014 par GIZARDIN HENRI dans ECONOMIE avec 0 COMMENTAIRE

Ca y est, Valls attaque ! Mais il attaque dans le ventre mou de la société, ces retraités qui ne défilent pas dans la rue. Ils ont honteusement profité des largesses étatiques durant les 30 glorieuses. Ils doivent désormais rembourser l’avance sur frais dont ils se sont gavés.
On nous serine qu’ils ont laissé une dette énorme à leurs en­fants, mais ces derniers ont aussi largement participé au gouffre budgétaire !
Depuis un demi-siècle, la France s’est endettée sans retenue, droite et gauche confondues.
L’UMP, qui tente de surgir dans le débat, prétend que c’est 130 milliards d’euros qu’il faut raboter. Chiche ! Mais pourquoi diable, alors qu’elle fut si longtemps aux affaires, n’a-t-elle pas réduit la dette ? Ah, la crise, oui la crise :
650 milliards d’euros de plus dans le trou en 7 ans. Et une énorme frilosité face aux 35 heures et à l’ISF…
À la RGPP de Sarkozy a succédé la MDP de Hollande, mais le TGV de la dette fonce toujours vers le mur !
Attali et Gallois sont passés par là, tentant un grand coup de sifflet avant l’obstacle. La pression n’était pas assez forte, le signal n’a pas été entendu. La Cour des comptes écrit des rapports successifs alarmants : ils sont trop arides pour être lus.
Tant que les roues du train glisseront sur des rails huilés par un taux d’emprunt sur les marchés exceptionnellement bas (moins de 2 %), nos gouvernements ne s’attaqueront pas à la réforme énergique des structures étatiques et territoriales, à la limitation drastique du périmètre de l’État et à la chasse acharnée aux gaspis sociaux !
Mais gare si les marchés, pris d’une soudaine humeur de défiance, tirent brutalement le signal d’alarme !
Le convoi français ne s’arrêtera pas sur la voie restante, trop courte étant donné sa vitesse ; il déraillera, emportant dans la même catastrophe tous les passagers, sans distinction de classe. Mais comme les secondes sont plus populeuses que les premières, ce sont elles qui compteront le plus de victimes !
Où est l’homme d’État qui osera manier le lourd rabot des économies, plutôt que la petite varlope du dégauchissement ? En tout cas, ce n’est pas encore Valls…

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