La tentation est évidemment grande pour Hollande de feindre à
nouveau, aux yeux du monde, la fermeté et le courage - déjà mis en scène avec
un incontestable succès au Mali – afin de tenter de faire oublier ses
hésitations et ses prudences qui irritent les Français.
"La France est prête à punir", a-t-il grondé, en
employant pour l’occasion un verbe qu’il s’interdit dans ses discours
intérieurs, construits tout au contraire sur la recherche de
l’"apaisement" et le rejet des affrontements.
Reste que l’intervention malienne n’a eu aucun effet sur sa
popularité en berne.
Et la situation de la France est suffisamment inquiétante pour
mobiliser à temps plein un président qui n’est pas à la hauteur de ses
responsabilités. S’il y a une urgence à apporter des réponses, à envoyer des
signaux, à montrer ses muscles, à faire respecter les grands principes, ce
n’est pas en Syrie.
Ce conflit appartient au monde musulman, qui s’entre-déchire
entre chiites et sunnites. L’Occident a tout intérêt à s’en retirer, sur
la pointe des pieds.
D’ailleurs, l’opinion publique américaine le réclame à Barack
Obama. Il est probable que l’opinion européenne partage cette même sagesse.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Ivan Rioufol
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