Ce mouvement lancé par un jeune chef d'entreprise originaire de Nevers rassemble aujourd'hui près de 70.000 soutiens.
Menés par Guillaume de Thomas, jeune patron basé à Nevers, les Tondus partent en guerre contre des charges patronales qu'ils jugent trop élevées. En signe de protestation, quelque 69.700 chefs d'entreprise ne payent plus leurs charges patronales, par choix ou par impossibilité de
payer. «Si nous sommes aussi nombreux c'est parce que notre action est concrète», explique l'initiateur du mouvement au Figaro. Pour revendiquer leur appartenance aux Tondus, les entrepreneurs collent une affichette sur la vitrine de leur entreprise, sur laquelle ils détaillent ce qu'ils feraient si les charges patronales diminuaient d'un tiers. «La plupart du temps les chefs d'entreprise affirment qu'ils créeraient un emploi ou augmenteraient les salaires de 5%», confie Guillaume de Thomas. Le groupe a été rejoint par plusieurs profils de dirigeants comme des indépendants, des commerçants, des professions libérales, environ 40% de petites entreprises et 10% de grosses entreprises comme Technoprint à Lille qui emploie près de 7000 personnes..
Les Tondus sont particulièrement actifs sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, où près de 14.461 internautes les suivent. Malgré le poids de leurs soutiens, les Tondus encourent des sanctions civiles et pénales. Généralement, avant toute poursuite, l'URSAFF tente une entente à l'amiable. A l'issue d'un délai d'un mois, si le chef d'entreprise n'a pas réglé sa dette, l'URSSAF met généralement en œuvre une procédure d'exécution forcée. Concrètement, en cas de non paiement des charges patronales, les employeurs s'exposent à des sanctions allant de majorations de retard à des amendes et parfois des peines d'emprisonnement, en passant par des sanctions commerciales diverses comme une interdiction d'accès aux marchés publics.
Dans son élan, Guillaume de Thomas a contacté à plusieurs reprises François Hollande qui, à ce jour n'a pas donné suite à ses demandes. Le leader des Tondus se donne jusqu'au 30 septembre pour obtenir l'organisation d'une table ronde sur le sujet. «Passé ce délai, nous durcirons notre combat en ne payant plus la TVA.»
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