jeudi 17 octobre 2013

L’Affaire al Dura est l’affaire de tous

Chère lectrice, cher lecteur, avant de lire cet article ayez bien à l'esprit que l'affaire Al Dura, si elle a été faussement rapportée comme Philippe Karsenty le démontre, a eu lieu le 30 septembre 2000 et quelle a été utilisée dans la version de France 2 pour justifier des centaines de morts.

Posted On 17 oct 2013
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• Le 26 juin 2013, le glas semblait avoir sonné pour Philippe Karsenty et pour tous ceux soutiennent l’activité du maire-adjoint de Neuilly pour la recherche de la vérité dans l’affaire al-Dura. Condamné pour diffamation par la Cour d’appel de Paris, M. Karsenty a été contraint de verser 10 001€ à France 2 et Charles Enderlin.
• Le 26 juin 2013, Charles Enderlin se félicitait sur son blog de cette décision venant contredire le combat que M. Karsenty avait mené depuis de longues années pour éclairer l’opinion publique quant à l’hypocrisie et le mensonge utilisés dans le reportage semblant montrer la mort de Mohamed al-Dura le 30 septembre 2000.
• Le 26 juin 2013, la sentence de la Cour d’appel de Paris a servi, une fois de plus, à rendre claire la situation sociale et médiatique française. La volonté de ceux qui souhaitent connaitre la vérité de l’affaire al-Dura est considérée comme un acte diffamatoire de fanatiques qui fondent leurs idées sur des fantasmes. La sentence de la Cour d’appel a clairement montré qu’en France il est impossible d’avancer légalement contre la version officielle d’un évènement, et particulièrement sur ce dossier. Sa couverture juridique, médiatique et politique indique que, dans un système qui se veut démocratique, le concept de vérité n’est plus une valeur absolue sur laquelle se basent les principes de la République, mais une notion qui peut être usée et abusée pour répondre aux nécessités de politiques internes ou externes.
La condamnation de Philippe Karsenty, aussi positive soit-elle aux yeux de Charles Enderlin et de France 2, a été une opportunité pour démontrer le degré de fermeture de la société française. Peu nombreux sont ceux qui ont réellement pris position dans cette affaire, ou ceux qui ont milité pour défendre le droit des citoyens à recevoir une information objective et dépourvue de bases idéologiques. L’affaire al-Dura sert à démontrer deux éléments :
  • D’un côté le contrôle de l’information par les médias se fait sur des fondements idéologiques,
  • Et de l’autre les citoyens, conditionnés par l’exposition répétée d’une non-réalité, sont rendus incapables de réagir face à la protection du mensonge à fin politique.
La condamnation du 26 juin 2013 aurait pu marquer la fin de la lutte pour la vérité dans l’affaire al-Dura. Néanmoins, la gravité de la situation française et l’importance de l’enjeu présent ont poussé des acteurs non Français et non Européens à intervenir.
• Le 30 septembre 2013, exactement 13 ans après les évènements sur lesquels a été construit le reportage de Charles Enderlin, le Middle East Forum de Daniel Pipes s’est engagé aux côtés de Philippe Karsenty. Le Middle East Forum est un cercle de réflexion se concentrant sur la promotion des intérêts Américains au Moyen Orient. Au-delà des enjeux de la Maison Blanche dans la région, le Middle East Forum a considéré que l’action de Karsenty et les accusations à son égard sont un combat majeur pour la sauvegarde de la liberté d’expression dans les démocraties occidentales ainsi que pour contrer les efforts de propagande pro-palestinienne.
Le cercle de réflexion basé à Philadelphie ne s’est pas limité à un prise de position rhétorique mais il a décidé de payer l’intégralité de la condamnation de M. Karsenty.
Cette prise de position d’une institution américaine de premier plan marque un tournant majeur dans l’affaire al-Dura et en définit les réels enjeux. Le fait que le Middle East Forum ait décidé d’entrer sur le terrain sert à certifier les trois vérités suivantes.
  • L’affaire al-Dura n’est pas qu’une question légale française,
  • elle n’est pas qu’une querelle intéressant uniquement la communauté juive et,
  • elle n’est pas le combat de loups solitaires fanatiques.
La condamnation du 26 juin 2013 aurait pu conforter l’idée que l’affaire al-Dura n’était désormais liée qu’à la résolution légale entre les partis engagés. Cette vision viendrait à enterrer le fait que le gouvernement israélien est entré dans la question en publiant sa propre analyse des faits le 19 mai 2013 et en confirmant les accusations de Philippe Karsenty. La prise de position du Middle East Forum indique donc que la révélation de la vérité dans cette affaire est une nécessité pour tous les acteurs ayant des intérêts politiques, économiques et personnels au Moyen Orient. Ainsi, l’affaire al-Dura est une clé de voute pour tous ceux qui se considèrent comme des défenseurs de la liberté d’expression ainsi que de l’importance d’une information objective et apolitique.
En prenant position, le Middle East Forum a contribué à démystifier l’affaire al-Dura.
Il semblerait que toute querelle ou problématique étant liée à l’Etat d’Israël serait directement cantonnée sous l’étiquette juive. La couverture médiatique que reçoit Israël ainsi que l’appui donné par certaines organisations politiques et sociales françaises à des groupes pro-Palestiniens devraient être considérés comme des problèmes intéressant tous les Français et non seulement la communauté juive. En considérant le reportage de Charles Enderlin et les décisions de la justice française comme un déni de justice et une action de propagande pro-palestinienne, le Middle East Forum a fortement appuyé l’idée que la recherche de vérité est l’affaire de tous les Français. L’assassinat d’innocents par la main de terroristes ne devrait jamais être considéré comme une question se liant à une seule communauté religieuse.
En appuyant Philippe Karsenty, le Middle East Forum a porté un coup dur à tous ceux qui espéraient voir dans cette démarche celle d’un loup solitaire. Il est clair que dans le système politique et médiatique français, toute personne allant contre la version officielle des faits, se voit bloqué par la maxime stalinienne suivante : « lorsque tu débats avec un homme de droite, commence par le traiter de fasciste ». Cette technique apparaît comme claire en France où toute personne soutenant Israël et la vérité vis-à-vis de l’Etat Juif se voit définie négativement comme sioniste et accusée de vivre dans des fantasmes. L’appui du centre américain permet donc de contrer ces accusations visant à décrédibiliser ceux qui encore aujourd’hui continuent à voir dans l’affaire al-Dura un combat pour la défense de la liberté d’expression et une lutte nécessaire pour le maintien d’une information démocratique.
© Riccardo Dugulin. RD a un Master de la Paris School of International Affairs (Sciences Po Paris) en Sécurité Internationale. Il travaille comme manager de projet sécurité pour une compagnie d’assistance médicale à Paris. Il a travaillé pour de nombreux centres de recherche à Washington DC, Dubai et Beirut.
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