samedi 19 avril 2014

L’Algérie en avance sur la France ?

Par Lucien SA Oulahbib le 19/4/2014

Le battage de "l'opposant" Ali Benflis avait été tel dans certains médias français et étrangers qu'il donnait l'impression que le "Pouvoir" de cette colonie arabo-musulmane allait au moins jouer un "second tour", histoire de pousser la simulation Canada Dry jusqu'au bout. Las ! les généraux étaient si avides de tourner la page de cette mascarade qu'ils ont préféré la tradition des tyrannies : violer les urnes dès le premier tour. Le plus drôle étant le ton des croupions allant faire auparavant (chinois) le tour des médias pour expliquer que le président sortant avait beaucoup fait (beaucoup) puisque au bout de 62 ans de dite "indépendance", l'eau était devenue courante dans les appartements ! C'était évidemment se moquer du monde, mais, au fond, cela dévoile seulement que le clientélisme avait enfin atteint comme en France sa
vitesse de croisière : on tient les gens, pourtant de plus en plus appauvris (8,8 millions en France gaullisto-socialo-écolo-communiste), avec des logements sociaux et des subsides que l'on menace de couper si l'on vote mal : c'est bien plus subtil que de bourrer les urnes…
La colonie arabo-musulmane actuelle, autrefois Régence d'Alger de l'Empire Ottoman, qui a été nommée "Algérie" par la France (car ce pays, berbère, numide, amazigh, n'existait pas avant 1839 sous cette appellation contrôlée) a bien appliquée la leçon de contrôle apprise depuis que la France avait bourré les urnes en 1948 pour empêcher l'émergence d'une réelle élite francophone autochtone et implantée : donner l'apparence de la démocratie avec partis et journaux en veux-tu en voilà, mais verrouiller à tous les niveaux non pas par des sbires partout comme une vulgaire tyrannie mais des clients qui, eux-mêmes, sont indépendants: ils traquent les dissidents sans que personne ne leur demande, comme on peut le voir en France avec la chasse aux riches, socialistes y compris.
Il est vrai que ceux-ci tendent le bâton pour les battre puisque aux dernières nouvelles le conseiller de Hollande qui vient de démissionner pour cause de "conflit d'intérêts" et de goûts de luxe (35 belles paires de chaussures peu goûtées par les commissaires politiques de MédiaPart) était celui-là même qui avait pondu la fameuse taxe des "75%"… Un tel script (qui n'aurait guère eu l'avance sur recettes) est-il possible qu'en France ? Pas sûr. " L'Algérie " a, certes, un temps d'avance puisque personne là-bas n'aurait eu l'idée dans les hautes sphères d'embêter quelqu'un pour "conflit d'intérêts". Un temps d'avance ou plutôt de retard comme il est prétendu en France ? C'est à voir parce que cela revient au fond au même : car les commissaires politiques ont beau récurer les écuries d'Augias, il n'empêche que c'est la structure même de parasitage de l'État croupion sur le dos de la société civile qu'il faudrait remettre en cause, or, les commissaires politiques actuels sont plutôt dans la Restauration que dans la Révolution, voilà pourquoi ils seront également balayés comme les autres.
Pendant ce temps la France creuse, puisque ayant touché le fond, elle n'est guère à même de remonter ; ou alors si, pour les élections…mais remonter de deux cm alors que l'on a baissé de 20 m, est-ce là vraiment "inverser la hausse de la courbe du chômage" ? Tout cela fait partie de la mascarade habituelle. Tout comme en face dans l'actuelle colonie arabo-musulmane en perdition permanente. Et qui en est fière, bien sûr. Ce qui est évidemment bien loin de rendre sympathiques ses ressortissants en France. 


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