vendredi 4 juillet 2014

Affaire Sarkozy : une mauvaise ambiance de curée.

3 JUILLET 2014 par BERNARD ANTONY dans JUSTICE, LA UNE, POLITIQUE, SOCIÉTÉ avec 3 COMMENTAIRES

Oh certes, il y a chez nous des périodes bien pires de lynchage bien réel, autrement que médiatique, et des ambiances atroces de mises à mort : tribunaux révolutionnaires, guillotine et la Révolution Française, loi des suspects, chasse aux juifs et aux résistants pendant la guerre, et à la Libération, chasse aux collabos et aux pseudo-collabos, tortures, femmes tondues et exécutions arbitraires.
Mais en ce jour où Cécile Montmirail et moi avons mis le point final à notre deuxième tome d’entretiens portant sur les campagnes diffamatoires que j’ai eu à affronter (« Jamais sans réplique ! »), et sur mes quelques quinze victoires judiciaires, je me souviens des curées médiatiques que j’ai eu à affronter tout comme Jean-Marie Le Pen en certaines occasions.
Et quoi qu’il en fut, je n’ai jamais eu de goût pour les curées médiatiques. Toujours, a priori, un peu de recul. Je n’ai jamais eu de sympathie pour la politique de Nicolas Sarkozy, à peine moins pire que celle de François Hollande. Et je crois par ailleurs que les appétits de pouvoir, d’honneurs et d’argent (de pouvoir pour l’argent et d’argent pour le pouvoir) corrompent beaucoup d’hommes politiques. Sous la V° République comme sous les précédentes. Et je crois qu’il y a dans les « affaires » de l’UMP beaucoup de choses très nauséabondes.
Mais mon expérience et ma méditation politique me font aussi me méfier d’un « pouvoir des juges » à possible dérive, sans cesse plus totalitaire lorsque de surcroît il s’appuie sur l’instrumentalisation et même les manipulations médiatiques. S’il était avéré qu’Édouard Balladur a touché pour sa campagne des pots de vin sur la vente de nos vedettes au Pakistan, que Nicolas Sarkozy en aurait de même reçus du colonel Khadafi, alors évidemment ils mériteraient la considération que l’on doit à des criminels. Mais tant que cela n’est pas prouvé, je demeurerai dans l’espoir pour eux qu’ils n’ont pas, au moins sur cela, déshonoré leur fonction.
Mais si tel était le cas, inutile de hurler avec les loups, et non à la curée ! Que la justice les frappe alors !

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