Les parlementaires
sont en train de voter à la quasi-unanimité le projet de loi de prétendue «
lutte contre le terrorisme ». Ce
texte fait reculer comme jamais nos libertés, en
particulier la liberté d’expression et la protection des sources de la
presse. Une fois de plus, les élus révèlent leur méconnaissance des
nouvelles technologies et piétinent nos libertés sans scrupule. Le député
des Vosges François Vannson ne craint pas le ridicule et ose même proposer
l’interdiction des pseudonymes sur Internet.
Le projet
transforme les intermédiaires privés, en particulier les fournisseurs
d’accès à Internet, en délateurs,
policiers et magistrats. Ils devront bloquer d’eux-mêmes ou
sur requête d’une autorité administrative dépendant du pouvoir exécutif
l’accès des sites jugés (sans procès) coupables de provocation au
terrorisme et d’apologie du terrorisme. Ils n’en ont ni la compétence, ni
la légitimité. Le PLD estime que cette mission relève exclusivement du
pouvoir judiciaire, dont nous condamnons la restriction des prérogatives.
Elle ne peut s'opérer que dans le cadre de procédures respectueuses des
droits de la défense.
Ces mesures ne
seront d'aucune
efficacité pour lutter contre des réseaux structurés au fait des dernières
innovations technologiques capables de contourner les
blocages de toutes natures. Elles dépouilleront en revanche les citoyens de
protections
légitimes contre l’arbitraire du pouvoir. Elles
affaibliront aussi un peu plus la capacité de la presse à être un contre-pouvoir
aux excès de l'Etat. Si ces intrusions se font aujourd’hui
sous couvert de lutte contre le terrorisme, nous devinons qu’elles seront
vite employées à
d'autres fins, par exemple fiscales ou politiques.
Nous soutenons
l’opposition solide et argumentée de la députée Laure de la Raudière contre
ce texte inique et incapable de limiter les menaces terroristes.
Au siège du PLD le
22/07/14
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire