Chronique de l’association des contribuables de
l’intercommunalité d’Aubagne
Gabriel Lévy
7 juillet
2014.
Il n’est pas
certain que M. Valls ait été bien inspiré en fêtant ses 100 jours de premier
ministre dans cette ville de Vauvert.
En effet, avant d’exprimer une distance lointaine, celle
qui, en la circonstance, sépare les bonnes intentions des réalisations,
l’expression signifiait au XV° siècle « faire le diable de Vauvert »,
soit « s’agiter comme un beau diable ». C’est bien ce que fait notre
premier ministre socialiste. Toutefois s’agissant de réformer le pays, aucun
contribuable ne songerait à lui reprocher des phrases telles que celles-ci :
« je ne suis pas homme à renoncer, mais je crois que toute action doit
partir d’un constat lucide. La France est entravée, coincée, tétanisée. Le
manque de logement car trop de normes ralentissent la construction. Sans ces
réformes, c’est l’enlisement qui nous guette… ». Diable !
Beau discours d’un candidat qui recueillerait aisément nos
suffrages. Cependant, nous devons lui rappeler le
constat du socialiste Jean
Jaurès, que toute la classe politique honore aujourd’hui, sans doute parce qu’à
l’unisson elle s’en confesse : « Quand les hommes ne peuvent
changer les choses, ils changent les mots » ou « N'ayant pas
la force d'agir, ils dissertent ».
Impuissance ou schizophrénie du pouvoir de gauche.
Arrogance à droite : celle d’un candidat « que
les épreuves de vie n’ont pas débarrassé de cette épouvantable arrogance, de
cet épouvantable mépris » (M.Guaino). Si nous n’avions pas compris, le
Figaro précise que M. Guaino « fait référence au passé judiciaire d’Alain
Juppé ».
Il est réconfortant de constater que ces deux personnalités
s’accordent au moins sur un point. Pour M. Valls : « il faut être
exemplaire, car c'est l'exemplarité qui
crée la confiance entre les citoyens et celles et ceux qui ont la charge de les
représenter. Pour M. Guaino « l’exemplarité seule permet
de donner des leçons de morale ». Applaudissons : la France
peut-être sauvée !
Ne nous réjouissons pas trop vite. M. Joseph Caillaux,
éminente figure politique de la troisième république, ne serait-ce que pour
avoir créé l’impôt sur le revenu, mais « condamné pour
intelligence avec l’ennemi pendant la première guerre mondiale » n’a
vu sa brillante carrière politique que suspendue. Quel bonheur d’être le
« meilleur » parmi ses pairs !
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