Chronique de l’association des contribuables de
l’intercommunalité d’Aubagne
Gabriel Lévy
16 juillet 2014
Cet aphorisme pourrait être prononcé indifféremment
par un leader de gauche ou par un leader de droite. Aphorisme toutefois
insoutenable, car comment se consoler de l’état dans lequel l’un et
l’autre ont mis un pays qu’ils ont gouverné à tour de rôle ?
Pourraient-ils se consoler quand, nous, nous désespérons ?
Sont-ils conscients
du fait que le désespoir conduit au nihilisme, puis à la violence ?
Chaque jour des commentateurs nous avertissent d’un état prérévolutionnaire,
causé par le renoncement à trouver enfin une équipe capable de réformer le
pays. A la place, les partis politiques nous proposent leur propre déchirement.
Leur propre
déchirement, qu’importe, direz-vous ? Oui, cela importe, car les partis
politiques utilisent de façon fastueuse un financement imposé
indifféremment à ceux qui les soutiennent comme à ceux qui les combattent.
Syndicats et partis
politiques contribuent, selon notre Constitution, à « l’expression de la
démocratie ». Soit,
mais chaque citoyen devrait « payer »
pour le parti qu’il soutient et non pour la promotion des thèses adverses qu’il
exècre. Ainsi, Madame Taffin
(porte parole de Contribuables Associés) faisait-elle observer à son
intervieweur d’Europe 1 que « la meilleure démocratie, c’est l’engagement
des citoyens et qu’une
organisation efficace doit pouvoir se financer avec ses adhérents et ses
sympathisants »
Qu’importe alors si
ces partis servent surtout à incuber les ambitions de quelques uns, à couver
des apparatchiks, à permettre des dépenses somptuaires, car seuls ceux qui
auront payé pourraient demander des comptes.
Malheureusement,
volens nolens, ils parviendront au pouvoir et continueront « à promettre
ce qu’ils ne peuvent pas donner et à donner ce qu’ils n’ont pas ». A cet
égard, la consultation des sites des associations de contribuables n’est pas
faite pour nous déprendre du pessimisme inspiré par les partis politiques ni
par les « élites » qu’ils promeuvent aux fonctions de l’état ou
des collectivités territoriales.
Le site « Observatoire
des subventions »,
ainsi que la brochure « Les enquêtes du contribuable :
l’argent des partis politiques »,
montrent les multiples moyens de dépenser ce que nos concitoyens ont eu de la
peine à gagner ou à épargner : les projets pharaoniques, les subventions
contestables, les sinécures, les feux d’artifices à plus d’un demi- million
d’euros, tant il est vrai que rien n’est plus réjouissant que de dilapider
l’argent des autres.
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