A force de taper jour après jour sur les baisses d’impôts de l’ère Sarkozy, les socialistes avaient fini par croire ce qu’ils disaient : toute baisse d’impôt est injuste, forcément injuste. Et bien entendu, toute hausse des impôts doit a contrario être vue comme une mesure de justice fiscale. Grisés par le coup de génie politicien de la taxe à 75%, ils se sont alors auto-intoxiqués en proclamant que 9 ménages sur 10 n’étaient pas touchés par le premier choc fiscal, pourtant massif, violent.
A l’heure où les feuilles d’impôts arrivent dans les foyers, des millions de contribuables modestes vont comprendre, en constatant les effets concrets de la re-fiscalisation des heures supplémentaires, à quel point ils ont été leurrés. La hausse quasi-certaine de la CSG, puis celle de la TVA suivront immédiatement et chacun mesurera alors concrètement le bonheur de contribuer à établir toujours plus de justice fiscale.
Faire payer les riches ne peut plus servir d’explication ni la pseudo-justice fiscale d’alibi au matraquage. Le sentiment de rejet s’installe progressivement, lentement, population après population, bien au-delà des très grandes fortunes : les ménages aisés, les entrepreneurs, les retraités, les propriétaires immobiliers, les classes moyennes. Combien de temps le gouvernement mettra-t-il à comprendre que ce découragement est néfaste sur le plan économique ? Et que les contribuables sont aussi des électeurs ?
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