dimanche 11 août 2013

Obama est (aussi) un crétin

imgres
Voici quelques jours, Barack Obama était l’invité de l’émission televisée de l’humoriste Jay Leno. Il a pu y prouver sa connaissance de la géographie, puisqu’il a situé des ports américains de la cote atlantique, Savannah, Charleston, sur le Golfe du Mexique. Heureusement qu’il n’est pas républicain, sans quoi il se serait fait traiter de crétin. C’est aussi grotesque que si un président français avait situé Le Havre et Nantes sur la Méditerranée. Obama a pu prouver aussi sa connaissance des jeux olympiques : il a confondu jeux olympiques d’hiver et jeux olympiques d’été, et il a semblé penser que les jeux de Sotchi allaient avoir lieu incessamment, et verraient des performances de nageurs. Heureusement qu’Obama n’est pas républicain, oui, et heureusement qu’en supplément d’être un crétin, c’est aussi un marxiste et un ami de l’islam radical. Jamais on ne dira d’un marxiste ami de l’islam radical que c’est un crétin. Etre marxiste et ami de l’islam radical immunise contre certains
qualificatifs.
Mais Obama n’était pas chez Jay Leno pour situer Savannah et Charleston sur le Golfe du Mexique. Il était là pour parler de choses plus sérieuses. L’affaire Snowden. Obama a déclaré que le gouvernement américain n’espionnait pas les Américains. Un journaliste aurait parlé du Patriot Act et des impératifs de la lutte contre le djihadisme. Il aurait aussi parlé de la façon dont Obama a outrepassé les limites du Patriot Act, en ciblant ses ennemis politiques. Mais aucun journaliste n’était là, même pas ceux qui en général lèchent la semelle des chaussures d’Obama.
Obama était là pour parler du danger terroriste. Et un journaliste aurait pu, là encore, lui poser des questions : lui demander par exemple comment il pouvait répéter depuis des mois qu’al Qaida appartenait au passé et avoir fait fermer vingt ambassades ces jours derniers pour répondre a une menace grave d’al Qaida. Mais aucun journaliste n’était là, ai-je dit. Et Obama a pu redire qu’al Qaida appartenait au passé ET qu’il y avait eu une menace grave d’al Qaida, sans que personne ne remarque la moindre contradiction. Personne n’a non plus parlé de Benghazi à Obama, et de ce qu’il entend exactement lorsqu’il parle de « pseudo scandales ». Obama a même pu rajouter, d’un air satisfait, aux fins de rassurer son auditoire, qu’il y avait davantage de risques de mourir d’un accident de voiture que d’un attentat terroriste. On peut trouver cela rassurant. On peut aussi penser qu’Obama se moque du monde.
Je pense qu’Obama se moque du monde, et qu’il aurait bien tort de ne pas continuer, puisqu’il a été réélu en se moquant du monde.
Il est douloureux pour moi de me dire que les Etats-Unis ont un président qui est un crétin, un marxiste et un ami de l’islam radical. Il est douloureux pour moi de voir que ce président a été réélu, malgré un premier mandat catastrophique en politique intérieure et extérieure, en comptant sur les voix des assistés sociaux, qu’il continue à multiplier, et sur celle de gens que Rush Limbaugh appelle, à juste titre, les « low information voters ».
Et il me semble très inquiétant qu’une part majeure de la sécurité du monde soit entre les mains d’un homme de ce genre.
Il y a eu de nombreuses premières fois avec Obama. C’était, en novembre dernier, la première fois qu’un Président des Etats Unis était réélu avec un bilan pareil. C’est la première fois qu’un Président est confronté à une série d’affaires infiniment plus graves que le Watergate et semble en mesure de s’en sortir.
La succession des événements de ces derniers jours est aussi une première fois. Un Président dit que la menace représentée par al Qaida appartient au passé. Il n’en décide pas moins, acte sans précédents, de faire fermer vingt ambassades pour répondre à une menace d’al Qaida, et il décide de s’expliquer là dessus dans une émission, par définition, pas sérieuse. La prochaine fois, il devrait venir habillé en clown et dire à l’auditoire, « vous êtes tous des abrutis ». Je suis certain que ses admirateurs trouveraient cela génial.
En parallèle, la menace d’al Qaida était et reste bien réelle. En ayant décidé de fermer vingt ambassades face à la menace, Obama a donné une image de faiblesse et de lâcheté consternante. En ayant divulgué la nature de la menace, les renseignements qui ont permis de détecter la menace et la façon dont les renseignements ont été obtenus, Obama a transmis à al Qaida des informations précieuses sur la façon dont les services de renseignement américains opèrent, et il a créé des dangers supplémentaires. En ayant pris cette suite de décisions, Obama voulait faire oublier l’affaire Snowden, le scandale de Benghazi, l’utilisation politique de l’IRS, les écoutes illégales de journalistes, et montrer une détermination purement factice, quitte à renforcer al Qaida. Et s’il avait voulu renforcer al Qaida, tout en tentant d’anesthésier le public américain face à al Qaida, il n’aurait pas fait mieux.
Effroyable, dites vous. Effroyable est un mot faible en ce contexte.
Guy Milliere
PS. Accessoirement, Barack Obama a donné, avant de partir en vacances et jouer au golf à plein temps pendant quelques jours, une brève conférence de presse consistant pour lui à donner des réponses préfabriquées à huit questions elles-mêmes préfabriquées. Il ressort des réponses préfabriquées que, selon Obama, oui, al Qaida est très affaibli et en voie de disparition (merveilleux), que Snowden n’est pas un patriote (étonnant), que le Patriot Act doit être modifié pour mieux respecter la vie privée de tous les Américains, et que la vie privée de tous les Américains n’a, de toute façon, jamais été violée par la NSA (on respire). Il ressort aussi qu’un site web sera créé qui sera consacré à expliquer les activités de la NSA telle que les définit l’administration Obama. Ce sont de bien belles réponses. Bravo à ceux qui les ont rédigées. Des lors qu’il n’y avait visiblement aucun journaliste présent à la conference de presse, aucune question pertinente n’a été posée. Nous sommes en l’ère Obama, n’est-ce pas….
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire