dimanche 12 janvier 2014

Pourquoi n'interdit-on pas l'émission de Ruquier vue par des millions de téléspectateurs quand un Caron incite à la haine les braves gogos contre un entrepreneur qui essaie de faire travailler des centaines de personnes ? (JG)

Le patriotisme perdu des sociaux-étatistes


Dans le film  Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, longtemps interdit en France, des généraux hautains envoyaient à la mort inutile (sans intérêt stratégique) des cohortes de soldats pour gagner une étoile de plus qui leur permettait de briller dans les salons de la République dont ils avaient la prétention d'agir en son nom. Cela m'a sauté aux yeux lorsque j'ai vu sur "ONPC" le dénommé Aymeric Caron reprocher, avec beaucoup de morgue de hargne voire de haine, à Denys Payre (l'actuel animateur de Nous Citoyens) le fait de s'être exilé en Belgique parce qu'il ne pouvait pas payer l'ISF déplafonné par…Juppé
(un autre social-étatiste) à moins de brader les actions qu'il possédait, ce qu'exigeait de lui Caron, car en tant que "Français" Payre doit donner "300.000" euros sur "20 millions d'euros" même si ceux-ci étaient hypothétiques en réalité. Peu importe, l'idée pour Caron, mais aussi Ayrault (avec Depardieu) et tant d'autres, consiste à considérer que le "patriotisme républicain" exige de non seulement payer son dû à la société mais, en plus, de le payer de plus en plus si l'on gagne plus (impôt dit progressif) jusqu'à payer un impôt spécial (une sorte de dîme nouveau genre) afin de contribuer encore plus à une solidarité que pourtant l'État bénéficiaire fragilise voire handicape ; puisqu'il opte pour une politique économique qui non seulement va à l'encontre de ce qui permettrait une vraie prospérité pour tous, mais gaspille, détruit, donne l'impression que l'on donne, certes, mais pour rien, ou pour entretenir une nouvelle classe parasitaire se gargarisant avec les mots "République, service public" alors qu'elle fait précisément le contraire de ce qu'il faudrait faire (sauf que dans ce cas elle deviendrait inutile). Voilà le paradoxe.
L'État social-étatiste d'aujourd'hui croit en effet que la richesse provient de l'extorsion (la "domination"). Il faut donc organiser la "redistribution des richesses" pour y suppléer. Sauf que celles-ci ne proviennent pas de l'extorsion, du moins en majorité, mais de tout ce qui permet de faciliter la prospérité du plus grand nombre (liberté d'entreprendre). Le tout dans des règles contractuelles données, certaines étant rendues universelles (comme le droit de propriété et le droit de s'associer pour se défendre). Cette facilité à prospérer dans un cadre protégé par le Droit se trouve être la seule clé et source de la véritable solidarité comme le prouve l'expérience historique, jusqu'à tout récemment, lorsque le PCC a enfin considéré que le marché est en réalité un élément "décisif" et non pas seulement circonstancié de la production. En fait la véritable redistribution des richesses s'effectue au fil des innovations et du mouvement historique propre aux stratifications sociales.
La redistribution étatiste des richesses, elle, donne l'illusion, au départ, telle une drogue, qu'elle soulage les plus démunis, de façon identique d'ailleurs à l'idée que l'on peut combattre la misère en distribuant sans fin de la nourriture, alors que l'expérience montre encore une fois qu'il vaut mieux organiser la production de telle sorte que la population dans son ensemble devienne de plus en plus prospère.
Or, en France on a préféré recréer un corps intermédiaire, la classe sociale-étatiste (fusionnant en fait noblesse d'Etat et clergé idéologique) qui, au nom d'un patriotisme imaginaire, drapé dans un moralisme de type tartuffien, va justifier son action, bien payée par ailleurs, alors que celle-ci est inutile, du moins lorsqu'elle se substitue à ce que pourrait faire la société civile. Voilà le message de Denys Payre mais aussi de tant d'autres en France. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille supprimer 8000 gendarmes qui manquent cruellement ou qu'il faille rogner sur l'armée. Voilà le problème. Le coût éducatif français est supérieur de 30 milliards € à celui existant au R.U et en Allemagne. Il convient plutôt de diriger au moins la moitié de cette somme vers la rénovation de services régaliens de l'Etat de droit comme une bonne police, armée, justice. Pour le reste, en effet, la société civile peut y pourvoir (même si Nathalie Polony, l'alter ego de Caron pense le contraire), à charge que des Autorités indépendantes, à l'instar de la Cour des Comptes, puissent réguler l'ensemble.
Les travailleurs frontaliers français proches de la Suisse ne cessent de le réclamer par exemple en exigeant de recevoir tout leur salaire, plutôt de voir une partie s'évaporer dans une protection sociale de moins en moins remboursée par ailleurs.
Car ce qu'il faut aussi dire, il ne s'agit pas de "déréguler" en supposant ainsi qu'il n'y aura plus de règles, mais de confectionner de nouvelles règles permettant de mieux aller vers la prospérité : n'en déplaise à Nathalie Polony, Tony Blair et Bill Clinton ont bénéficié des réformes entamées par Thatcher et Reagan, même si "on" aurait pu mieux faire ; sauf que leur incomber la crise financière comme cette animatrice le fait est une contre vérité car la crise des sub primes provient plutôt de l'interventionnisme étatique, démocrates et républicains confondus, faisant marcher la planche à billets et abaissant les critères de la solvabilité. C'est bien plus cela, que la "financiarisation", qui a créé les différentes bulles…
Mais il y a plus à écouter Caron. Ou l'on s'aperçoit que le social-étatisme est le pendant "gauche", la Vénus, du social-nationalisme (revendiqué par Soral) ou sa fourrure virile d'un Mars en peau de lapin tant par exemple Caron justifie la "une" du Nouvel Ob's mettant dans le même sac Dieudonné Soral Zemmour (Finkielkraut). Parce qu'il s'agit de tirer un trait d'égalité entre le fait de nier les chambres à gaz (ou s'en moquer), de critiquer l'islam, l'effacement des frontières, et l'égalité de fait entre immigrés et citoyens, tout cela serait la même chose, ce qui est évidemment faux, et atteint facilement le point Godwin. Le problème alors est de se demander pourquoi un Caron, est devenu ainsi un troll qui se pâme de la toge républicaine : sans doute parce qu'il se différencie seulement en degré et non en nature d'un Soral ou d'un Nabe.
Mais il n'est pas le seul.
Lorsqu'un Finkielkraut s'en prend à Dieudonné en oubliant que ce dernier dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas (jusqu'à le protéger) il participe lui aussi à un débat sur des bases qui ne font que renforcer la conception complotiste voyant dans le sionisme le mal fondamental de notre temps. Il est navrant que beaucoup d'institutions juives françaises, de médias, d'intellectuels juifs aussi, soient tombées dans le panneau, du CRIF jusqu'au B'nai B'rith, en passant par BHL, Jean Daniel etc, ne voyant pas par exemple que l'islam est profondément antijuif, c'est écrit noir sur blanc dans le Coran, et qu'il doit être critiqué pour ce faire puisque le public d'un Dieudonné s'en nourrit surtout via une critique mensongère, ignare, d'Israël, nourrie à la base par le Monde Diplomatique et les amis de Besancenot sans oublier la version soft made in MediaPart.
En fait, les responsables et intellectuels juifs français font (de nouveau) confiance aux autorités françaises pour leur sécurité (les expériences de 1942 au Vel d'Hiv et de 1962 en Algérie n'ont pas suffi) et veulent donc être en première ligne dans la curée actuelle  anti-islamophobie, jusqu'à justifier le fait de pouvoir mettre en doute la légitimité même d'Israël (comme le fait Finkielkraut) alors que la France, elle, n'est pas mise en doute, en tant que telle, même si elle a écrasé les Occitans, Basques, Bretons, Bourguignons, Savoyards, Vendéens (500 000 tout de même…) pour se construire. Israël n'a rien écrasé, s'est défendu, les Arabes se sont enfuis, les Juifs ne les ont pas retenus plus que nécessaire (mais ils ont essayé).

Les bourgeois vendront la corde pour les pendre s'extasiait Lénine. Il n'y a pas qu'eux. Ou le syndrome de Stockholm sans doute. Surtout lorsque l'on entend les "autorités" palestiniennes traiter Sharon de "criminel" en guise d'épitaphe alors qu'il leur a tendu la main et qu'elles l'ont mordu jusqu'au sang. L'OLP exigeant le retour de 4,5 millions de "réfugiés" au sein même d'Israël (même pas dans le "futur" Etat palestinien), le Hamas, le retour de 7 millions. Le tout avec la bénédiction de la République française en général, de Caron et ses frères ennemis du Crif et autres écuries de la "Paix maintenant" (dont BHL et Finkielkraut) en particulier. Nous en subissons les impasses respectives. Qui "nous" ? C'est la question...

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